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Cameroun : le gouvernement traque certaines entreprises d’exploitation d’or

Pour le ministre par intérim des Mines, l’aspect environnemental et social doivent dorénavant être privilégiés par les entreprises qui exploitent…

Pour le ministre par intérim des Mines, l’aspect environnemental et social doivent dorénavant être privilégiés par les entreprises qui exploitent de l’or au Cameroun.

L’exploitation minière consiste à extraire des minerais, c’est-à-dire des roches de la croûte terrestre contenant des minéraux ou des métaux utiles en proportion suffisamment intéressante pour justifier leur exploitation. Deuxième matière métallique (après le cuivre) à avoir été découverte par l’Homme, l’or est un métal qui, de tout temps, n’a cessé de fasciner, d’attiser les convoitises et de déchaîner les passions.

Au Cameroun, le ministère des Mines par intérim entend suspendre les exploitants miniers non conformes et retirer le permis aux opérateurs qui ne respectent pas leurs engagements sociaux. En effet, l’Etat veut formaliser les activités d’exploitation minière artisanale semi-mécanisée. C’est l’objet d’une circulaire signée le 18 août 2023 à l’intention des délégués régionaux et départementaux du ministère des Mines, de l’Industrie et du développement technologique (Minmidt).

En effet, le Minmidt par intérim Fuh Calistus Gentry s’appesantit sur deux griefs. D’abord, malgré un délai 45 jours (prorogé de 15 jours) prescrit depuis le 15 mai 2023, il déplore que certains exploitants en activité, n’ont pas soumis jusqu’ici, leur demande d’autorisation d’exploitation artisanale semi-mécanisée des substances précieuses. A ce propos, « j’ai l’honneur de vous inviter à vouloir procéder sans délai à la fermeture de tous les sites des exploitants qui ne se sont pas conformés aux prescriptions », instruit le membre du gouvernement.

Pourtant, selon la Loi N°2016/017 du 14 décembre 2016 portant Code minier, « l’autorisation d’exploitation artisanale est accordée par l’Administration en charge des Mines, pour une durée de 2 ans renouvelables », précise l’article 22(2) et à l’article 23 d’ajouter : « la collecte des substances minérales est soumise à l’obtention préalable d’une carte individuelle de collecteur de substances minérales ».

Le non-respect de la réglementation en vigueur ne va pas sans conséquences sur l’Etat et les orpailleurs eux-mêmes, à en croire Ecomatin. En l’absence d’une autorisation d‘exploitation, l’Etat perd non seulement le contrôle sur la quantité d’or produite sur les sites mais aussi, un important revenu fiscal. Du moins, le Code minier de 2016 prévoit que « l’Etat prélève un impôt synthétique de 25% sur la production brute de chaque site dans la cadre de l’exploitation artisanale semi-mécanisée des substances minérales ».

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