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Cameroun : le Minesup veut définir un cadre réglementaire pour les autodidactes

La question est au centre d’une réflexion de deux jours à Yaoundé avec des experts de la Francophonie. Le ministère…

Les nominations dans l’Enseignement supérieur le 9 novembre 2022

La question est au centre d’une réflexion de deux jours à Yaoundé avec des experts de la Francophonie.

Le ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup), avec le concours technique de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), mène en ce moment une réflexion autour de la « Valorisation des acquis de l’expérience » dans l’enseignement supérieur.

Autrement dit, aboutir à la satisfaction de nombreux salariés qui n’ont pas de diplôme ou qui souhaitent reprendre leurs études. Il s’agit de « donner plus de dignité à ce qui ont de l’expertise, mais qui n’ont pas de diplôme […]. Améliorer l’employabilité des jeunes à travers le renforcement des formations professionnalisantes», indique Donald Boulemou, directeur régional adjoint de l’AUF, Afrique centrale et Grands Lacs.

Wilfried Gabsa, Secrétaire général du Minesup explique : « ce que nous allons vivre, c’est que si par exemple vous êtes journaliste, après 10 ans de service, si vous trouvez que le travail que vous faites devient monotone, vous pouvez décider d’évoluer. Cela va vous permettre d’avoir un autre diplôme, pas parce que vous avez reçu des formations, mais parce que vous avez acquis l’expérience sur le terrain ».

Il poursuit, « l’avantage du projet, c’est l’organisation des acquis de l’expérience qui fait partie de la professionnalisation dans le cadre de l’enseignement supérieur ; et qui fait partie aussi des réformes du LMD ».

Pendant deux jours, du 14 au 15 décembre, vont plancher sur la Valorisation des acquis de l’expérience. « L’AUF accompagne le Minesup pour la mise en place d’un cadre réglementaire. Il s’agira pour l’AUF de mobiliser les experts internationaux pour accompagner le ministère dans les différents ateliers qui seront organisés », excipe Donald Boulemou.

Il faudra dès lors aboutir à la mise sur pied d’un cadre réglementaire pour les autodidactes, afin que, comme l’a indiqué le Professeur Wilfried Gabsa « la question fondamentale devienne non pas, que sais-je ? Mais plutôt que sais-je faire ? »