Plus de 11 mois après l’assassinat du chef de la chaîne de radio Amplitude FM, la justice est à l’étape de la recherche d’informations pouvant conduire au jugement des auteurs et complices.
L’affaire Ministère public et ayants droits de Arsène Salomon Mbani Zogo contre Maxime Eko Eko et autres est l’une des plus délicates. C’est sans doute la plus célèbres de l’année 2023. Appelée communément affaire Martinez Zogo, elle oppose la famille de l’animateur radio et l’Etat aux présumés auteurs, complices et commanditaires de sa filature, de son enlèvement le 17 janvier 2023 et de son assassinat. Ouverte après la découverte de son corps en état de décomposition dans la localité d’Ebogo 3 par Soa le 22 janvier, l’enquête reste en cours.
Sous la conduite du secrétariat d’Etat à la défense, les premiers suspects ont été interpellés et auditionnés. Certains ont été relâchés d’autres sont placés sous mandats de dépôt à la prison principale de Yaoundé. Les principaux suspects sont l’ancien patron de la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre), Leopold Maxime Eko Eko, l’ancien directeur des opérations de la (Dgre) Justin Danwe, l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, d’autres personnels de la Dgre. Ils sont inculpés pour « complicité de torture ».
L’instruction se poursuit au tribunal militaire de Yaoundé sous la responsabilité du juge Pierrot Narcisse Nzie, troisième juge d’instruction depuis le déclenchement de l’affaire. Il vient de remplacer Florent aimé Sikati II Kamwo après une brouille relative à la mise en liberté de Jean Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko. En mars 2023, Florent Aimé Sikati II avait pris la place du juge d’instruction Oyono Ebessa.
Suite à cet épisode de mise en liberté avortée, le nouveau juge d’instruction a placé sous mandat de dépôt, le mardi 09 décembre dernier, un nouveau suspect. Il s’agit de Martin Stéphane Savom, maire de la commune de Bibey. Un signe qui montre que l’information judiciaire se poursuit alors que l’opinion suit de près l’évolution de l’affaire et attend le verdict du tribunal militaire de Yaoundé.