Les autorités sanitaires équato-guinéennes ont dénombré au moins 10 morts. Près de 4 500 personnes sont en quarantaine. Les résultats des laboratoires sont connus.
La Guinée équatoriale a lancé une alerte épidémiologique dans les quartiers de Nzok Nzsomo le 08 février dernier. Dans deux communautés, des décès ont été enregistrés présentant des symptômes de fièvre, d’épuisement, de vomissements et de diarrhée sanglante. Le ministre de la Santé et du Bien-être social, Mitoha Ondo Ayekaba a rendu publique la mise à jour de cette alerte sanitaire.
En effet, le décès d’un cas suspect survenu le 10 février dans le district d’Ebibeyin est officiellement confirmé. Le patient était en isolement sous observation et traitement à l’hôpital provincial. Et jusqu’au 12 février, il y a 9 personnes supposées décédées suite à cet événement épidémiologique ; 16 cas suspects restent isolés dans les hôpitaux, 14 d’entre eux sont asymptomatiques et 2 présentent des symptômes bénins, explique le ministre dans un rapport.
Le membre du gouvernement poursuit : une fois l’alerte sanitaire urgente décrétée, la santé a envoyé 16 échantillons à deux laboratoires de référence de l’OMS en Afrique ; 8 au Centre Interdisciplinaire de Recherches Médicales de Franceville au Gabon, niveau P4, orienté vers les virus Ebola et Marburg, donnant le résultat négatif. Alors que les 8 prélèvements envoyés le 12 février à l’Instutute Pateur de Dakar, dont ceux de l’homme décédé le 10 du même mois, se sont révélés négatifs à Ebola et positifs à Marbourg.
La situation se gère aussi au niveau des ménages où des dispositions ont été prises. 21 personnes restent isolées chez elles pour avoir été des contacts de second ordre du défunt, toutes asymptomatiques. Dans la province de Kie-Ntem, environ 4 325 personnes restent en quarantaine chez elles. Selon ces résultats, le gouvernement de la République de Guinée équatoriale « déclare une alerte sanitaire pour la fièvre de Marburg dans la province de Kie-Ntem et le district de Mongomo », informe le ministre le ministre Mitoha.
Face à l’alerte donnée en fin de semaine dernière, les autorités camerounaises ont annoncé avoir pris des mesures. Elles vont de la mise en veille du dispositif de riposte à la sensibilisation, en passant par la restriction des mouvements à la frontière.
Cet ensemble de mesure permettra d’éviter l’entrée du virus sur le sol camerounais. La fièvre de Marburg est une maladie mortelle causée par un virus. Ce dernier agit en provoquant la fièvre hémorragique où le taux de létalité peut atteindre 88%. Pour l’instant, aucun vaccin n’existe contre la maladie. Selon les spécialistes, des antirétroviraux comme Remdesivir et Faviparavir pourraient stabiliser les patients atteints.
