Il s’agit d’une phase de transmission accrue et durable du virus à laquelle le pays doit s’habituer en attendant un vaccin ou un traitement, selon l’organisation Médecins Sans Frontières
Avec 18 000 cas confirmés d’infection au Covid-19 à la mi-août 2020, pour 395 décès et plus de 15 000 guérisons, le Cameroun, comme de nombreux pays africains, se trouve actuellement dans une phase de “normalisation” par rapport à la progression de la maladie à coronavirus, estime Médecins Sans Frontières (MSF).
Il s’agit d’“une transmission accrue et durable du virus dans la population, à laquelle nous devons faire face jusqu’à l’obtention d’un vaccin ou d’un traitement accessible, disponible et abordable dans les pays africains”, explique l’organisation humanitaire médicale dans une note d’information publiée sur son site web le 14 août dernier.
Au Cameroun, “le nombre de décès demeure relativement faible, avec un taux de mortalité d’environ 2 à 3 %”, souligne MSF.
L’organisation médicale se réjouit du fait que les capacités de tests et d’analyse en laboratoires sont allées crescendo, s’adaptant à la progression de la maladie, depuis la confirmation d’un premier cas au Cameroun le 06 mars. Aujourd’hui, “il est devenu possible de faire des tests dans tous les districts de santé, tout en ayant un résultat dans un délai relativement rapide.”
MSF présente aussi la différence entre les tests rapides et le test PCR réputé plus fiable pour dépister le coronavirus.
“Le test virologique Polymerase Chain Reaction (PCR) – recommandé par l’OMS et dont les résultats sont disponibles sous 48h – détecte ainsi la présence de matériel génétique du virus dans le système nasal du patient, pour confirmer si le virus est toujours présent. Le test de diagnostic rapide (TDR), moins fiable que le PCR, est quant à lui utilisé pour confirmer la présence d’antigènes ou d’anticorps viraux dans le nez ou le sang et donne des résultats en 10 à 15 minutes. Les travailleurs médicaux privilégient une confirmation rapide des résultats pour identifier et isoler les cas positifs avant qu’ils ne contaminent d’autres personnes. Mais les TDR doivent être fiables, accessibles et disponibles, également dans les zones reculées”, explique Franck Ale, épidémiologiste MSF à Dakar (Sénégal).