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Croissance : la Bad douche les espoirs du Cameroun

Au Cameroun, le produit intérieur brut (PIB) ne devrait progresser que de 3,8% cette année alors que le gouvernement mise…

Au Cameroun, le produit intérieur brut (PIB) ne devrait progresser que de 3,8% cette année alors que le gouvernement mise sur une croissance de 4,2%.

 L’inflation, accentuée par la guerre en Ukraine, va donner un coup de frein à la croissance en Afrique. Pour Le Messager, nul doute que les prévisions du gouvernement camerounais sont désormais obsolètes. Il misait sur une croissance de 4,2% en 2022 et 4,8% en moyenne sur la période 2022-2024. Mais le retour de l’inflation accéléré par la guerre en Ukraine, relègue ce chiffre au rang de mirage optimiste.

Ainsi la Banque africaine de développement (BAD) vient de revoir à la baisse  ses anticipations sur l’évolution de l’activité camerounaise, qui subit l’effet de souffle de la guerre. La BAD qui était réunie du 23 au 27 mai à Accra au Ghana au cours de ses assemblées annuelles, a estimé dans son rapport intitulé : «Perspectives économiques en Afrique en 2022», que pour le compte de l’année de 2022, le Cameroun connaîtra une croissance du PIB de 3,8 % et 4,1 % pour 2023, après que celui-ci se soit chiffré à 3,5% en 2021.

Le Cameroun n’est pas le seul à voir se dissiper ses espoirs de reprise vigoureuse. C’en est fini dons des discours optimistes de sortie de pandémie sur le redressement spectaculaire de l’économie mondiale. La BAD table désormais sur une croissance africaine de 4,1% en 2022, nettement inférieure aux près de 7% de croissance de 2021.

«Cette accélération de la croissance souligne la gravité de l’impact du conflit russo-ukrainien sur l’économie africaine», explique Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement. Le responsable de la BAD a expliqué cet assombrissement du tableau général de l’économie mondiale et insisté sur les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, dont les effets ont des répercussions fortes sur les économies mondiales.

Selon des économistes, «si la guerre retarde la reprise économique mondiale », en pensant notamment sur les prix de l’énergie et de l’alimentation, elle n’est pas la seule. La Covid continue de circuler et de désorganiser certains pays. Signalons qu’en ce qui concerne l’invasion de l’Ukraine par la Russie et tendance inflationniste, le gouvernement et le patronat camerounais (Gicam) avaient envisagé le 18 mars, des mesures qui permettraient de juguler au mieux ces pesanteurs dans notre économie.

 

 

 

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