Les autorités du pays ont déplacé mardi dernier 150 enfants des rues de la capitale vers des centres pour enfants abandonnés dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des enfants des rues.
Le gouvernement affirme que le nombre d’enfants des rues au Cameroun a fortement augmenté en raison de la pauvreté, de la pandémie de COVID-19 et des conflits aux frontières du pays.
Des groupes de défense des droits et humanitaires se sont déplacés de rue en rue, visitant les marchés, les rives et les bâtiments abandonnés de la capitale du Cameroun, Yaoundé, à la recherche d’enfants sans abris.
Lorsqu’ils ont été retrouvés, certains enfants ont accepté d’aller dans des centres d’accueil. D’autres ont refusé et ont reçu des vêtements et de la nourriture.
Rachel Balafai, responsable du Street Child Center, une organisation caritative de Yaoundé, a déclaré que la perquisition a été effectuée la nuit car c’est à ce moment-là que les chercheurs pensent qu’ils trouveront les enfants et pourront voir les conditions dans lesquelles ils vivent.
Balafai a fait savoir que son association avait donné cette semaine de la nourriture et des vêtements à 230 enfants des rues originaires de la frontière nord du Cameroun avec le Nigeria.
Elle renseigne que des personnes mal informées dans le nord du Cameroun font croire aux enfants qu’il existe des possibilités d’améliorer leurs conditions de vie à Douala et à Yaoundé, les plus grandes villes du Cameroun. Balafai a déclaré que certains des enfants sont orphelins.
De plus, certains de ces enfants se révèlent être des voleurs alors qu’ils se déplacent harcelant les passants.
Certains parents envoient intentionnellement les petits dans la rue pour qu’ils vendent et rendent l’argent à la maison.
Le Pr Servir Awom un psychologue expliqué que, <<ces enfants doivent suivre un processus de rééducation. Ils ont une mauvaise incersion sociale et ne peuvent donc pas être laissés là-bas sans aucune orientation. L’ONU et le gouvernement camerounais s’efforcent d’offrir un meilleur environnement à ces enfants et jusqu’à présent, je pense que cela porte ses fruits.>>