L’absence d’un cadre juridique entre le Cameroun et la Norvège ne facilite pas que le présumé commanditaire des exactions dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest soit jugé au Cameroun.
Le gouvernement camerounais ne peut obtenir l’extradition du leader séparatiste Ayaba Cho Lucas depuis la Norvège. Citoyen allemand d’origine camerounaise, il a été interpellé en Norvège et placé en détention. Il est accusé d’avoir commandé et de financer des violences dans les régions anglophones en crise en qualité de chef des Ambazonia Defense Forces.
Après son arrestation, l’opinion s’attendait à son extradition pour être jugé au Cameroun. Mais, en l’absence d’un cadre juridique régissant la coopération judiciaire entre le Cameroun et la Norvège, la transaction ne peut se faire. La confirmation est du ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé du Commonwealth, Felix Mbayou. Les députés de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale lui ont posé la question le 15 novembre dernier. C’était dans le cadre de la défense du projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la convention de l’Origination de la Coopération islamique contre le terrorisme international.
La réponse du membre du gouvernement est contenue dans le rapport de la séance lu avant nous par nos confrères de stopblablacam. Dans ce rapport, le ministre déclare qu ‘ « au stade actuel des coopérations judiciaires, il n’en existe aucune entre le Cameroun et les pays où résident les séparatistes, comme la Norvège ». Néanmoins, le membre du gouvernement rassure que les autorités camerounaises font tout pour la traque des personnes qui financent, incitent ou promeuvent les activités terroristes. Pour rappel, c’est à l’initiative de l’avocat international Me Nsahlaï du cabinet éponyme, que ce leader séparatiste a été arrêté en Norvège.