Le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie Thérèse Abena Ondoa, rappelle que l’inceste est puni par le code pénal applicable au Cameroun.
L’artiste Saint Désir Atango et ses deux filles sont au cœur de l’actualité depuis quelques jours après que le père a révélé des pratiques d’inceste sur ses filles, lesquelles ont conduit à la naissance d’un enfant. Le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille déclare que « cette malheureuse situation qui concerne une vedette de la musique camerounaise, est en violation flagrante de l’article 361 du code pénal camerounais qui réprimande sévèrement ls pratiques sexuelles entre les ascendants et les descendants, les frères et sœurs ». Le ministre fait savoir que le même acte viole les principes fondamentaux de la famille et la protection de jeune fille.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, l’artiste Saint Désir Atango a dit avoir commis ces actes au nom de son penchant spirituel. « Animiste fondamentaliste », reconnaissant la « liaison de pur-sang », il voulait « libérer l’Afrique ». Il a fait un enfant, un petit garçon avec l’une de ses deux filles, laquelle a déclaré qu’elle était consentante pour cette relation incestueuse avec son père au regard de sa spiritualité qu’elle a adoptée. Pour Atango, Dieu n’était pas contre que le père soit le premier mari de sa fille.
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Le ministre de la Promotion de la femme et de la famille « condamne avec le plus grande fermeté cet acte odieux et inacceptable qui porte atteinte à la dignité et à l’intégrité des personnes en particulier des enfants et de la jeune fille ». Dans une communication, le ministre encourage les victimes de l’inceste à dénoncer leurs bourreaux et réaffirme l’engagement du gouvernement à prévenir de tels actes.
Au-delà de la prévention de telles pratiques, la répression peut être faite à l’encontre des bourreaux lorsque la dénonciation est faite ou lorsque la justice est saisie d’un cas. C’est ce qui arrive à l’artiste Saint Désir Atango qui fait désormais l’objet d’une procédure judiciaire. Interpellé le 28 mai dernier, il est détenu par des officiers de police judiciaires. Lorsque l’enquête préliminaire sera bouclée au niveau de la gendarmerie, la suite se fera devant le juge d’instruction qui qualifie les faits et le tribunal compétent prononcera le jugement. Aux termes du Code pénal en vigueur au Cameroun, l’artiste risque jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 500 000 francs d’amende.