La commission électorale de Guinée-Bissau a affirmé ce mardi 2 décembre 2025, ne plus pouvoir publier les résultats des élections du 23 novembre, après la destruction des procès-verbaux et du matériel par des hommes armés lors du coup d’État du 26 novembre.
Mardi, Idriça Djalo,secrétaire exécutif adjoint de la commission électorale, a décrit la scène qui s’est déroulée le jour du coup d’État dans les locaux de la commission à Bissau.
“Un groupe d’hommes armés en cagoule a fait irruption dans la salle de compilation (des résultats). Le groupe a menacé les 45 (membres de la CNE) présents et arrêté le président de la commission (Mpabi Cabi) et les cinq juges de la Cour suprême présents dans la salle”, a-t-il rapporté, en présence du président de la commission et d’autres membres.
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Ces hommes armés ont également “arraché les téléphones” des 45 personnes présentes, “détruit tous les procès-verbaux” et détruit “le serveur principal”. Les procès-verbaux des régions de Oio et Cacheu, deux importantes zones électorales, “en cours de transfert” vers la capitale, ont été interceptés et confisqués par d’autres hommes armés, a-t-il ajouté.
Le coup d’État de 2025 en Guinée-Bissau survient le lorsque des coups de feu sont entendus dans certaines parties de Bissau, la capitale de la Guinée-Bissau. Le président du pays, Umaro Sissoco Embaló annonce alors avoir été arrêté au cours d’un coup d’État mené par le chef d’état-major de l’armée de terre. Des officiers supérieurs déclarent avoir pris le « contrôle total » du pays et annoncent l’instauration du Haut commandement militaire pour la restauration de la sécurité nationale et de l’ordre public. Umaro a pour le moment, trouvé refuge au Maroc.
