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« Calibro Calibri » le commandant de la BAS qui embarrasse Yaoundé

Aux avant-gardes de la Brigade Anti-Sardinards (BAS), un mouvement d'activistes hostile au président Paul Biya, Calibri Calibro ne cesse de…

Aux avant-gardes de la Brigade Anti-Sardinards (BAS), un mouvement d’activistes hostile au président Paul Biya, Calibri Calibro ne cesse de gagner en popularité chez les sympathisants de ce mouvement. Portrait d’un intransigeant du régime de Yaoundé.

Il n’a pas moins que le titre de « Commandant en Chef de la Brigade anti-sardinards ». Si l’on a peu d’éléments qui renseignent avec certitude sur son identité, l’on peut tout de même confirmer qu’il est Camerounais. Sa soif du changement et ses actes osés le mettent au premier plan de cette « brigade » composée d’activistes qui rêvent d’une alternance au Cameroun.

Ce samedi, 22 février une vidéo montrant l’activiste à l’œuvre, a été relayée sur les réseaux sociaux. On peut entendre le Commandant en Chef de la BAS interpeller, sur le ton de la supplique, le président français Emmanuel Macron au Salon de l’Agriculture de Paris.

Très vite, il captive l’attention du chef de l’Etat français qui se laisse aller à des révélations sans filtre sur des échanges diplomatiques hautement confidentiels entre lui et le président Paul Biya. Notamment avoir fait pression sur Paul Biya pour qu’il libère son principal opposant Maurice Kamto. La Bas exulte de ce coup.

« Calibri Calibro » n’en est pourtant pas à son premier coup d’éclat. Un peu plus tôt durant ce mois de février 2020, il est impliqué dans l’enfarinage du journaliste camerounais Ernest Obama de passage à Paris. Ce dernier est réputé proche du pouvoir, avec des déclarations qui ont très souvent crée la polémique. Toutefois, « Calibro » n’a pas revendiqué cet acte.

En juillet 2019 déjà, il se félicitait du coup de force de ses hommes : avoir obtenu des autorités suisses qu’elles exigent que Paul Biya écourte son « court séjour privé » dans leur pays. Compromettant longuement de futurs voyages décriés par l’opinion.

Il faut dire que derrière ses dreadlocks le « Commandant » est un Camerounais ayant regagné la France par voie clandestine pour se donner des meilleurs chances de réussir.

Aujourd’hui établi en France, il milite avec plusieurs autres membres de la diaspora camerounaise pour une alternance à la tête du pays dirigé depuis près par Paul Biya. Assoiffé de changement, il se bat chaque fois qu’il en a l’occasion pour une meilleure gouvernance dans le pays.