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Cameroun : les autorités en alerte contre des attaques de Boko Haram

Les autorités craignent une vague d’attentats kamikazes qui pourrait survenir bientôt dans le département du Logone et Chari, région de…

Les autorités craignent une vague d’attentats kamikazes qui pourrait survenir bientôt dans le département du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord.

Bien qu’affaibli, Boko Haram garde une considérable capacité de nuisance. Dans le Logone et Chari, département de la région de l’Extrême-Nord le plus touchée par la guerre contre Boko Haram, les autorités craignent une vague d’attentats kamikazes qui pourrait survenir bientôt.

Le préfet de ce département a, dans une lettre du 23 mars dernier aux sous-préfets, alerté sur des attaques à venir. « Nous avons été alertés que des kamikazes en provenance du Nigeria se sont infiltrés dans certains villages des localités voisines et apparemment projetteraient à placer les engins explosifs », écrit le préfet Fombele Mathias Tayem.

Le département du Logone et Chari partage une frontière d’environ 400 km avec le Nigeria. De fait, les assaillants de Boko Haram mènent régulièrement des incursions en territoire camerounais. Ils attaquent des villages ou encore des postes de l’armée. Il y a un peu plus d’une semaine, des sources dans le département du Mayo Sava rapportaient qu’au moins 7 kamikazes s’étaient infiltrés dans des villages. À cela, il faut ajouter une attaque à l’engin explosif improvisé (EEI) le 21 mars dernier sur un véhicule du Bataillon d’intervention rapide. Une attaque qui a fait 4 blessés.

Comme mesure pour contrer ces attaques, le préfet demande aux sous-préfets d’« accentuer les réunions de sensibilisation et de rappeler aux populations de rester vigilantes, de réactiver les comités de vigilance et de multiplier les réunions de sécurité, intensifier les patrouilles et un renseignement prévisionnel pour un meilleur encadrement des populations ».

« Au Sahel et dans le bassin du lac Tchad, l’État islamique du Grand Sahara, Boko Haram et sa faction dissidente islamique dite Etat islamique dans la province de l’Afrique de l’Ouest continuent de terroriser les populations locales et d’attaquer les forces de sécurité », a rappelé récemment Mme DiCarlo, un responsable de l’Onu.

 

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