Séquestré par un de ses fils le jour-dit dans sa chambre, Jean-Jonas n’a pas pu se rendre à son mariage.
La scène se déroule à Douala au quartier Nylon. Jean-Jonas est âgé de 54 ans. Ça fait six mois que son épouse, Jacqueline Merline, est décédée. Une mort causée par un accident de circulation. Elle laisse à son époux cinq enfants.
Ce statut de veuf n’a pas semblé convenir à Jean-Jonas. C’est ainsi qu’il a décidé de refaire sa vie avec une autre. Or, à l’enterrement de Jacqueline Merline, il a fait la promesse de plus se remarier.
Plus facile à dire qu’à faire pour notre ami Jean-Jonas. On dira peut-être que la chair est faible. En tout cas, le week-end dernier, le veuf voyait déjà se promesse être brisée.
Car en effet, Jean-Jonas s’est engagé depuis décembre dernier avec une femme installée au Camp Yabassi. Il est même déjà allé jusqu’à la doter.
Il fallait donc passer à l’étape supérieure. Malheureusement pour lui, un de ses témoins, n’a pas pu tenir sa longue assez longtemps. C’est ainsi que ce dernier a informé Jeannot, le fils aîné de feu Jacqueline Merline.
Une fois mis au parfum, il s’organise avec sa jumelle, Barbara, une contre-attaque. Ils le font avec la complicité de quelques amis de la famille au quartier Nylon.
Samedi alors que le fiancé s’apprête chez lui, ses enfants débarquent au quartier. Ces derniers n’arrivent pas à la maison familiale. Ils vont plutôt se planquer chez une amie à leur défunte mère.
Pendant que les préparatifs vont bon train du côté de leur papa, ils sont informés de tous les faits et gestes par des voisins. Puis, un véhicule Toyota ‘Picnic’ gare devant le domicile familial. Il contient notamment des effets de décoration nuptiale, non encore déployés.
C’est alors que les jumeaux font leur entrée à la maison. Ils vont directement dans la chambre de leur père et le trouvent en train de s’habiller. Sur un guéridon près du lit, deux alliances.
Déboussolée, sa fille s’exclame « même pas un an ?! Je pense que c’est toi qui as tué maman ! ». Quant à Jeannot, il rappelle à son père son vœu de ne plus se marier. Face à cette situation, Jean-Jonas reste bouche bée.
La scène se poursuit avec le fils qui demande à sa jumelle de sortir et de l’enfermer avec leur père. Une séquestration qui plongeait plus tard le père dans un profond sommeil.
C’est aux environs de 21H que la chambre a été ouverte, Jeannot ayant déjà récupéré les alliances. Et il décide néanmoins d’apporter à manger à son père ; lequel refuse le repas. Car, ses enfants viennent de l’empêcher de renouer avec le bonheur du mariage.
Source : Cameroon Tribune.