Le ministre des Relations extérieures (Minrex), Lejeune Mbella Mbella, s’est adressé mardi 26 décembre à l’Assemblée générale des Nations Unies, réunie pour sa 78e session annuelle à New York (Etats-Unis).
Dans son discours, le chef de la diplomatie camerounaise a notamment plaidé pour une meilleure représentativité de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU, la plus haute instance de la gouvernance mondiale. Le ministre milite donc pour une représentation équitable. Avec ses 54 Etats membres et ses 1,3 milliard d’habitants, l’Afrique représente par ailleurs 25% des membres de l’Onu. Mais seuls trois sièges non-permanents lui sont attribués pour des périodes de deux ans sur les 15 du Conseil de sécurité.
« Nous devons agir ensemble pour réformer le Conseil de sécurité afin de donner aux pays du Sud, et en particulier aux pays africains, une représentation équitable. L’Afrique est le seul continent qui n’a pas de représentation permanente au Conseil », a-t-il déclaré, en rappelant que deux tiers des activités du Conseil ont trait au continent. « Il faut corriger une telle injustice », a-t-il ajouté.
Le Conseil de sécurité est l’un des six organes principaux de l’Organisation des Nations Unies créés par la Charte de l’ONU. Celle-ci lui confère la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Le Conseil, qui siège en permanence, peut se réunir à tout moment en cas de menace contre la paix.
La Charte des Nations Unies confère au Conseil de sécurité la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Le Conseil se compose de 15 membres : cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, Russie, France et Royaume-Uni) et 10 membres élus par l’Assemblée générale pour un mandat de deux ans. Au début, le Conseil était composé de 11 membres (5 permanents et 6 non-permanents).
En 1963, la Charte a été amendée pour permettre l’élargissement du Conseil, par l’augmentation du nombre des membres non permanents de 6 à 10. Jusqu’à présent, celle-ci a été la seule tentative réussie de changer la composition du Conseil. Le Cameroun, par la voix du Minrex, réclame deux postes permanents et trois postes non permanents pour l’Afrique au Conseil. La position camerounaise s’inscrit dans le droit fil du « Consensus d’Ezulwini », une proposition commune africaine pour la réforme des Nations Unies que les dirigeants africains ont soumis depuis juillet 2005 à l’Assemblée général.