Cameroun : l’Etat a alloué 1,5 milliard de francs aux partis politiques en 2020

L’enveloppe représente le financement de l’Etat au profit des partis politiques au titre de l’exercice 2020.

 

Selon un rapport du ministère de la Justice portant sur la situation des droits de l’homme au Cameroun, l’Etat a décaissé un milliard  et demi de franc CFA pour financer les partis politiques. Il s’agit des formations politiques légalisées et représentées à l’Assemblée nationale et dans les Conseils municipaux. Les unes ont bénéficié de façon globale, d’un versement en deux tranches des montants de 250 millions de francs. Les autres aussi en ont reçu leur somme.

Cette subvention des partis politiques est prévue dans la loi N° 2000/015 du 19 décembre 2000 relative au financement public des partis politiques et des campagnes électorales au Cameroun. L’article 2, alinéa 1 de cette loi indique que « les partis politiques légalement reconnus peuvent bénéficier du financement public dans le cadre de leurs mission d’expression des suffrages ». Aux termes de l’alinéa 2 ce financement peut concerner les activités liées à la campagne électorale ou les activités permanentes de partis comme c’est le cas ici.

Par ce financement, l’Etat appuie les formations politiques à plusieurs niveaux. C’est le cas du fonctionnement de leur administration courante ; de la diffusion de leurs programmes politiques ; de la coordination de l’action politique de leurs membres ; de la préparation aux consultations électorales, etc.

Ainsi, « nonobstant  le contexte économique difficile qui a contraint  l’Etat à revoir le budget à la baisse d’une part, et les sommes importantes affectées à la lutte contre la pandémie à Covid-19 d’autre part, l’Etat a poursuivi le financement des partis politiques en 2020, afin de préserver leurs capacités d’encadrement et d’éducation politique des citoyens et surtout de garantir leur concours à l’expression du suffrage », explique le rapport du ministère.

Pour la précision, les sommes allouées aux partis politiques sont des deniers publics, comme le précise la loi de 2000. Leur utilisation est soumise au contrôle opéré par la Commission instituée par la même loi. Les malversations ou détournements y relatifs sont punis par l’article 184 du Code pénal.

Cameroun: des mesures prises par le Minjustice pour limiter la propagation du coronavirus parmi les détenus

Suspension des corvées à l’extérieur, mise en place des cellules d’observation des cas suspects, entre autres mesures présentées lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement le 23 avril

 

Le ministère de la Justice du Cameroun a présenté, ce jeudi 23 avril, au chef du gouvernement, les mesures initiées pour limiter la propagation du Covid-19 au sein des prisons du Cameroun.

“Les mesures déjà prises pour protéger les prisonniers contre ce virus portent notamment sur la suspension des corvées à l’extérieur, la mise en place des cellules d’observation pour les cas suspects, le lancement des opérations de désinfection des prisons ainsi que l’application des gestes barrières”, relève le communiqué de la réunion tenue ce 23 avril par le Comité interministériel chargé d’évaluer et de suivre la mise en oeuvre de la stratégie gouvernementale de riposte contre la pandémie du Covid-19 au Cameroun.

Des cas positifs d’infection au nouveau coronavirus ont déjà été décelés à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui.

Les mesures prises par le Minjustice visent à limiter la propagation du Covid-19 parmi les prisonniers qui n’ont pas pu recouvrer la liberté, dans le cadre de l’application du décret présidentiel du 15 avril 2020 portant commutation et remise de peines à certains détenus.