Cameroun : la flambée des prix alimentaires fait craindre le pire dans le Nord

La rareté de certaines denrées alimentaires, combinée à une très forte demande peuvent aggraver la faim dans la partie septentrionale du pays.

Les prix des denrées alimentaires n’ont jamais été aussi élevés dans la partie septentrionale du Cameroun. Selon l’indice de la FAO, les denrées de base ont augmenté de 30 % en un an. Combinée aux effets économiques de la crise sanitaire, cette inflation menace particulièrement un tiers de la population mondiale, déjà en insécurité alimentaire. Au Cameroun, la région du Nord semble être la plus affectée.

La forte demande, la rareté des denrées alimentaires, l’augmentation du prix du carburant et l’exportation des céréales sont entre autres raisons avancées par les commerçants et le délégué régional du Commerce pour expliquer les coûts élevés.

A en croire Datacameroon, le maïs et le mil, deux produits alimentaires de première nécessité valent de l’or dans la région du Nord. Ces denrées très prisées par la population locale ont atteint une cherté record à laquelle s’ajoute la rareté sur le marché. ‹‹ La tasse coûte 450 F CFA à Waté et on n’en trouve rarement ››, regrette Galdima, habitant de Heptilélé, localité située dans le département du Faro, région du Nord.

Ce mardi 29 août 2023, Marguerite Tina est surprise par les prix du maïs  sur le marché d’Ouro Labbo, un quartier de la ville de Garoua. Là-bas, selon la qualité du sac de 100 kg, les prix varient entre 33 000 F Cfa et 35 000 F Cfa. Idem pour le mil. Le sac du nouveau maïs coûte 27 000 F Cfa. « Par le passé, ces denrées n’ont jamais dépassé 21 000 F Cfa. La famine va nous tuer, il n’y a pas d’argent « , s’indigne Marguerite Tina. ・ ‏ « En juin-juillet dernier, le sac de maïs coûtait 22 000 F Cfa. Les prix ont augmenté en août-septembre, à cause de l’exportation du maïs hors de nos frontières dans des camions. Conséquence, on en trouve plus assez pour revendre « , explique Moussa, vendeur à Garoua.

A Guider, département du Mayo-Louti, la demande est aussi bien locale qu’à l’extérieure. Le prix du maïs a atteint des coûts jamais pratiqués jusqu’ici dans cette localité frontalière avec le Nigéria, qui est par ailleurs l’un des greniers de la région du Nord. ‹‹ Le sac de 100kg de maïs a atteint le prix de 43 000 F Cfa ici à Guider. Comme le nouveau maïs est dehors, ça a baissé. Le prix oscille entre 34 000 F Cfa et 36 000 F Cfa, et ça change à tout moment « , révèle Mohamadou Badjika, éleveur de vaches Montbéliardes qui nourrit ses bêtes avec du maïs. « J’achète le maïs, je décortique, je mélange avec le tourteau et on donne aux vaches, ça permet d’augmenter la production de lait », renseigne Mohamadou Badjika.

 

 

 

 

Cameroun : le gouvernement recherche un prestataire pour la construction du port sec de Ngaoundéré

L’Appel d’offres national a été lancé par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Maître d’Ouvrage).

 

Le Maître ouvrage vient de lancer un appel d’offres pour la présélection des cabinets, devant, mener l’étude pour la réalisation des études Architecturales et Techniques de ce port. L’étude devrait permettre de proposer des solutions techniques appropriées d’aménagement et à évaluer les coûts de réalisation des travaux et de maîtrise d’œuvre.

« Le prestataire retenu sera tenu de réaliser pour une durée de douze mois, les études socio-économiques, environnementales, architecturales, assainissement, etc. Il devra aussi proposer des solutions techniques appropriées d’aménagement et évaluer les coûts de réalisation des travaux et la maîtrise d’œuvre, pour un coût prévisionnel des prestations de 1 352 414 250 FCFA TTC », précise l’appel d’offres.

Les retombées pour ce projet sont immenses car ce port permettra aux importateur tchadiens et centrafricains de dédouaner leurs marchandises directement à N’Gaoundéré, ce qui va leur éviter les tracasseries routières sur l’axe Douala-N’Gaoundéré. Ces opérations sans aucun doute réduiront le coût des marchandises du fait des économies sur la logistique. La création d’un port entraine automatiquement les emplois, les hôtels, les restaurants ; et autres activités génératrices de revenus.

Cameroun : 13 milliards de F pour désenclaver les bassins agricoles dans le septentrion

La première réunion en vue de la réalisation du projet de Développement rural des régions du Nord et de l’Adamaoua, a eu lieu le 1er septembre dernier à Yaoundé.

13 milliards de FCFA vont être déployés à la construction des routes desservant les bassins de production des régions du Nord et de l’Adamaoua, dans la partie septentrionale du Cameroun. L’information a été révélée le 1er septembre 2022 à Yaoundé, par le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe.

C’était à l’occasion de la première session du comité de pilotage du « Projet de développement rural du Nord et de l’Adamaoua, infrastructures I et II ». Ce nouveau projet, explique le ministre Mbairobe, « entre en droite ligne de la Stratégie nationale de développement (SND20-30) et permettra de faire passer le taux des routes rurales de 5,9% à 20% ».

Aussi, ajoute-t-il, le projet de développement des routes rurales dans les deux régions sus-évoquées, « va créer la richesse en milieu rural et des emplois pour les populations vulnérables que sont les jeunes et des femmes ».

Lancé au mois d’août 2021, le projet vise à désenclaver les bassins de productions, du Nord et de l’Adamaoua, pour permettre aux populations bénéficiaires d’acheminer facilement leurs produits sur le marché.

« L’amélioration attendue des différentes actions à mener se traduira essentiellement par la facilitation de l’accès aux exploitations et aux marchés environnants dans les grands bassins de production de la Benoué, du Mayo Rey, de Mbé et de Wassandé », explique Robert Samlaina Daptangou, coordonnateur du projet dans Cameroon-Tribune, édition du 2 septembre 2022.

Cameroun : face aux enlèvements dans le Nord, la riposte se prépare

Avec  la réactivation de l’opération Adano mercredi dernier, la 3ème Région de gendarmerie va s’attaquer aux poches de résistance.

Le phénomène d’enlèvements de personnes assorti de demandes de rançons était devenu régulier dans la région de l’Adamaoua. Il ne se passait plus une seule journée où l’on parlait d’un berger enlevé par des ravisseurs. C’est alors que le haut commandement militaire a mis en commun plusieurs synergies de combat, pour mettre fin à ce phénomène.

A en croire Cameroon tribune, ce fût notamment le cas de l’opération Adamoua-Nord (Adano) piloté par la 3è Région de gendarmerie nationale (Gpign) le phénomène d’enlèvement de personnes contre rançons a été réduit à sa plus simple expression dans cette région. Mais depuis quelques semaines, le phénomène a ressurgi dans la région du Nord, plus précisément dans l’unité administrative de Toubouro dans le Mayo Rey.

«Même si d’autres localités à l’exemple de Dembo, Pitoa, ou Touroua connaissent de manière sporadique ce phénomène, l’épicentre reste pour l’instant l’arrondissement de Touboro», a laissé entendre le commandant de la 3è Région de gendarmerie, le général de brigade Pierre Louba Zal. C’était mercredi dernier, lors de la réunion d’évaluation de l’opération Adano, au poste de commandement de cette région de gendarmerie sis à côté de la place des fêtes de Garoua.

Réunis pendant plusieurs heures, les responsables de ce corps de l’armée ont mis au point des stratégies et mécanismes pouvant éradiquer ce phénomène dans cette partie du pays. «Il s’agit pour nous de trouver des stratégies idoines devant permettre l’éradication de ce phénomène sur notre territoire de commandement. Mais nous comptons beaucoup sur la collaboration de la population, pour nous aider dans le renseignement », a laissé entendre l’officier général.

 

 

Cameroun-Nord : la mortalité maternelle a baissé entre 2015 et 2021

Selon « datacameroon », le projet chèque santé a permis en 7 ans de réduire le nombre de femmes mortes des suites d’une grossesse ou d’un accouchement.  

 

Depuis la mise en œuvre du programme chèque santé par le Minsanté, en juin 2015, la mortalité maternelle et néonatale a fléchi dans le Nord. La région se défait progressivement de sa triste réputation. Les accouchements à domicile et sans assistance médicale appropriée sont de moins en moins récurrents.

 « Moins de femmes enceintes perdent la vie en donnant la vie ces dernières années dans la région du Nord », a déclaré Emmanuel Betsi, chef d’antenne régionale du Projet Chèque Santé. « La courbe de la mortalité infantile est décroissante. En 2015, nous étions à 193 décès et en 2021, nous sommes à 108 décès », a témoigné le Dr Yaou Alhadji Zakari, délégué régional de la Santé publique du Nord.

Sur la même période, le taux de mortalité maternelle institutionnel a progressivement régressé, et passe de 9,23 % en 2015 à 1,84 % en 2021. Ceci, après avoir stagné entre 2019 et 2020 (2,65 et 2,39%).  Il en est de même pour le taux de mortalité néonatale institutionnel, qui est passé de 18,82% en 2015 à 11,14% en 2021.

 Les accouchements par césariennes avec chèque santé est de 3% en 2021. Ce taux est en dessous de la moyenne qui est de 5%. Malgré cette insatisfaction, le taux d’accouchement assisté est croissant, passant de 36% au 1er trimestre à 66% au 4e trimestre de l’année 2021.

Selon les statistiques, environ 6 000 femmes enceintes meurent chaque année en donnant la vie au Cameroun. Des données qui n’incluent pas tous les décès enregistrés dans les maisons.

La partie septentrionale est la zone la plus touchée. D’après une enquête de l’Institut national de la statistique publiée en 2015, seulement 25,2 % de femmes de l’Extrême-Nord ont accouché dans un espace médicalisé, et 34 % dans le Nord, contre 61,3 % au niveau national.

OTS : Nalova Lyonga  accuse Joseph LE pour le cas Hamidou

Dans une lettre d’explication aux services du Premier ministère, le ministre des Enseignements Secondaires (Minesec) Nalova Lyonga Pauline fait la lumière sur l’affaire Hamidou décédé il y a quelques semaines.

Une correspondance adressée aux services du premier ministre et signée le 22 mars 2022 par Nalova Lyonga fait le Une sur les réseaux sociaux. Le sujet, Hamidou.  Mort pendant les jours chauds des revendications des enseignants ce dernier a été érigé en visage Du mouvement « OTS ».

Dans cette correspondance de la Minesec adressée au Sgpm, Nalova explique que, le dossier de Hamidou avait été traité par son ministère et avait été transmis au Minfopra depuis le 13 juillet 2012 et que c’est au Minfopra que le dossier n’a pas connu de suite.

« Ledit dossier, jugé bon pour traitement, avait ensuite été empilé avec bien d’autres et transmis par bordeaux au ministère de la fonction publique et de la réforme Administrative (Minfopra) pour compétence, le 13 juillet 2012, selon les informations disponibles au service courrier », dit la note.

Cette dernière se défend contre les accusations contre son département ministériel accusé de la transmission tardive du dossier le 14 février 2021.

En rappel, Hamidou enseignait le sport dans un lycée du nord du Cameroun. Symbole du mouvement de grève qui paralyse le système éducatif du pays depuis plus d’un mois, il est décédé à 49 ans le mardi 8 mars 2022.

Changement climatique : Innovacc, un projet en faveur des doctorants d’universités au Cameroun

Dans le cadre du projet d’Innovation pour l’adaptation au changement climatique (Innovacc), un appel à candidatures est lancé en faveur des doctorants d’universités au Cameroun.

Les cinq candidats retenus par l’initiative en mai 2022 mèneront des recherches sur les problématiques liées au climat dans la partie septentrionale du pays.

Les candidats retenus devront au préalable assurer leur inscription dans une université camerounaise de leur choix et seront principalement basés à Garoua dans la région du Nord ou à Maroua dans la région de l’Extrême-Nord.

« Le projet Innovacc prendra en charge tous les frais liés à la collecte des données sur le terrain, les voyages locaux, une assurance médicale et des frais de subsistance pour une durée de maximum 42 mois. Le début du contrat étant prévu pour mi-2022, les candidats retenus seront contractés en tant que chef de file du groupement de mise en œuvre du projet Innovac », indique le Centre international pour la recherche en agroforesterie (Icraf).

L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 31 mars 2022. Il est focalisé essentiellement sur l’agroforesterie, l’agroécologie, la gestion des ressources naturelles et le développement durable.

Les candidats à cette initiative devront avoir des connaissances sur le droit foncier, les règles locales de gestion des arbres par les communautés (interactions avec l’élevage, accès aux produits de l’arbre), la taxation formelle et informelle des produits, l’impact des parcs arborés sur les sols et la durabilité du système de culture face au changement climatique.

 

 

Le Conseil régional du Nord débloque 15 millions de F pour le gardiennage de ses sites en 2022

 

Le Président du Conseil Régional du Nord a lancé un appel relatif aux prestations de gardiennage des bâtiments et sites du Conseil régional du Nord, pour l’exercice 2022.

15 millions de F CFA. C’est la somme que gagnera la société qui va décrocher le marché. Il est question d’assurer la sécurité du bâtiment siège du Conseil Régional du Nord; les bureaux annexes aménagés à la Délégation Régionale de l’Education de Base du Nord; le site du parc d’engins de génie civil à Sanguéré et la résidence du Président du Conseil régional du Nord.

Toutes les sociétés de gardiennage agréées installées au Cameroun justifiant d’une expertise avérée dans le domaine du gardiennage quotidien des bâtiments publics et privés sont appelés à postuler à l’offre.

Selon l’appel d’offres, « le marché sera attribué au soumissionnaire dont l’offre est pour l’essentiel conforme aux prescriptions du DAO, qualifiée techniquement et évaluée la moins-disante ».

Concernant la recevabilité des offres, chaque soumissionnaire doit joindre à ses pièces administratives, une caution de soumission conforme au modèle joint et établie par une banque de premier ordre basée au Cameroun ou une Compagnie d’Assurance agréées et habilitées à délivrer des cautions dans le cadre des Marchés Publics par le ministère chargé des Finances d’un montant de 320 000 (trois cent vingt mille) francs CFA.

Cette caution est valable pendant quatre-vingt-dix (90) jours à compter de la date limite fixée pour le dépôt des Offres. L’absence de la caution de soumission entraine à l’ouverture des plis, le rejet de l’offre.

Cameroun: le mouvement “10 millions de Nordistes” veut mettre le pouvoir politique à la croisée des chemins

Interdit d’activités par le ministère de l’Administration territoriale le 18 novembre, il est cependant peu probable que ses initiateurs s’arrêtent en chemin

 

A force de gratter sur le vernis de l’équilibre régional – en demandant aux décideurs publics de respecter à la lettre les quotas approuvés légalement dans les concours publics et les recrutements dans l’administration publique – sous le prétexte de la vigilance citoyenne, le mouvement “10 millions de Nordistes” a fini par se faire taper sur les doigts, avec l’interdiction de ses activités prise par le ministère de l’Administration territoriale le 18 novembre.

Pour ne pas permettre à d’autres acteurs d’ouvrir la boîte de pandore des problèmes de développement régionaux – avec la crise anglophone encore en cours et les concessions déjà faites aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest par l’Etat -, le Minat, Paul Atanga Nji, a décidé d’interdire d’activités le mouvement “10 millions de Nordistes”, évoquant sa non légalisation en tant qu’association et le risque que ce dernier fait courir à “l’unité nationale” et à “la coexistence pacifique entre les différentes communautés nationales”.

On peut déjà voir poindre à l’horizon la difficulté à mettre en pratique l’interdiction du Minat. Le Mouvement dont le patron de presse Guibai Gatama assure le porte-parolat, ayant souvent diffusé ses positions sur les problématiques de développement humain des trois régions septentrionales (Adamaoua, Nord, Extrême-Nord) sur les réseaux sociaux (Facebook principalement), le gouvernement va-t-il prendre la même mesure pour toutes les déclinaisons de ce mouvement – autant qu’il pourrait y en avoir – ou si un individu venait à endosser ses positions ?

Des plaintes pour musellement de la liberté d’expression et d’opinion pourraient facilement suivre auprès d’institutions nationales et internationales.

Les initiateurs de “10 millions de Nordistes”, qui viennent s’indigner en 2020 du fait que le Grand nord concentre les plus faibles indicateurs de développement humain au Cameroun (en termes de scolarisation, d’accès à l’énergie, à l’eau potable, accès à l’emploi) en dépit du poids démographique et surtout de l’apport des trois régions aux différentes élections en faveur du parti au pouvoir (47% des 72% de voix récoltées par le candidat Paul Biya du RDPC à l’élection présidentielle de 2018), ne sont pas naïfs. 

Etant donné que leurs actions de fédération d’une masse critique de citoyens de ces trois régions arrivent en 2020, après plus de 38 ans de présidence de Paul Biya, on ne peut pas ne pas y voir un calcul politique.

Des intellectuels, qui se reconnaissent dans les objectifs du mouvement ou qui en sont les initiateurs, veulent peser dans les tractations de l’après Paul Biya pour de plus importants gages collectifs ou personnels. Si le système a longtemps tenu, avec le maintien d’une certaine élite politique au fil des décennies, d’autres personnes veulent voir la lumière du soleil ou voir l’émergence de nouveaux leaders et accéder à d’autres postes stratégiques de l’Etat en brandissant la menace d’une candidature consensuelle du Grand nord à la future élection présidentielle.

Les batailles de l’après Paul Biya sont clairement en train de se dessiner, avec les Anglophones, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) assimilé par extension aux Bamilékés, le mouvement “10 millions de Nordistes” actuellement, en attendant probablement d’autres regroupements qui pourraient surgir avant 2025.

Les détenteurs du pouvoir politique actuel sont à la croisée des chemins, où il faut décider des alliances à gérer, de la nouvelle organisation du gouvernement, de la nouvelle forme de l’Etat ou d’une réforme du contrat social, avant le moment fatidique.

D’après le Minsanté, le choléra est une maladie récurrente au Cameroun

Les conditions d’hygiènes et d’habitat présentées comme principal facteur de résurgence de la maladie

 

Les épidémies de choléra enregistrées cette année dans certaines régions du Cameroun ne sont pas un phénomène inhabituel, d’après le ministère de la Santé publique (Minsanté).

« Le choléra fait partie des maladies les plus récurrentes au Cameroun. Car, le pays fait partie des pays du bassin du lac Tchad qui sont à haut risque de survenue des épidémies de choléra. Raison pour laquelle chaque année pratiquement, des épidémies de choléra sont enregistrées », a expliqué Dr Laurice Patricia Mendjime Fanemann, épidémiologiste en service au Minsanté, dans la presse publique ce 21 août.

Les personnes vivant dans les zones proches des marécages sont plus exposées à la maladie.

« La saison pluvieuse actuelle et le non-respect des conditions d’hygiène sont également favorables à l’apparition des cas de choléra », a aussi précisé l’épidémiologiste.

Certaines régions du Cameroun sont semi-endémiques (la maladie y est présente presque permanemment), notamment le Nord et l’Extrême-Nord.

Comment contrer l’extrémisme violent au Cameroun

Les actions menées par les communes du Nord an partenariat avec la société civile doivent contribuer à reconstruire une relation de confiance entre les autorités et les populations

Situées entre le Nigeria et le Tchad, certaines communes camerounaises partagent des kilomètres de frontière avec le Borno-State, fief de Boko Haram au Nigeria. Les communes du Nord ont subi depuis 2013 des attaques répétées par Boko Haram et ont vu une partie de leur population fuir la région pour se réfugier dans le Sud et dans la capitale. Les autorités locales travaillent à la prévention de l’extrémisme violent sur leur territoire mais sont confrontées à un manque de recherche, d’expertise et de ressources matérielles. L’Extrême-Nord est avant tout une région marginalisée, isolée du reste du pays et du reste du monde, isolée face à Boko Haram. Il faut donner une voix à cette région et porter notre attention sur le cas du Cameroun pour le placer au c ur des réflexions sur les stratégies de prévention de l’extrémisme violent.

L’arrivée du groupe armé sur le territoire a entraîné la fermeture des frontières avec le Nigeria, principal partenaire commercial de l’Extrême-Nord, ce qui a conduit à un appauvrissement de la région ainsi qu’à l’augmentation du chômage chez les jeunes. Ainsi, si une partie des recrutements du groupe armé sont forcés, une plus grande partie des recrutements est volontaire et s’explique principalement par la misère.

Le tourisme est à l’abandon. Les attaques et enlèvements de locaux et de touristes ont fait la une à répétition. Enfin, l’année dernière, l’Unicef a recensé 120 écoles ayant fermé leurs portes, mettant en péril le futur d’une génération toute entière. Ironiquement, les conséquences de Boko Haram sur la région renforcent les conditions de vie qui augmentent l’adhésion au groupe armé. Ce sont ces différences culturelles, mais aussi l’urgence et l’ampleur du phénomène qui doivent être inclues dans l’élaboration de stratégies pour prévenir et contrer efficacement l’extrémisme violent dans la région.

Il existe un manque de confiance flagrant au Cameroun. Manque de confiance des populations envers les autorités, mais aussi du gouvernement central envers les communes du Nord. En 2013, lorsque les premières rumeurs de Boko Haram se font entendre, elles sont niées par le gouvernement qui croit discerner une tentative de coup d’Etat venant du Nord. Ce n’est que lorsque le maire de Kolofata, Dr Seiny Boukar Lamine, est enlevé que les maires des communes du Nord travaillent avec la société civile pour contrer Boko Haram.

Ce manque de confiance a peu à peu été comblé par des initiatives issues de la société civile, messager approprié pour mener une action efficace de prévention et construire une relation de confiance. C’est le cas de l’initiative Cameraction for Peace, créée en 2013 par ARK Jammers Connection, qui a été pionnière dans la région. Les jeunes venus du Nord ont reporté la présence de Boko Haram sur le territoire pour la première fois lors de leur concert. Aujourd’hui, elle travaille efficacement à l’unité et à l’intégrité nationale en partenariat avec les maires de la région et les jeunes, pour rassembler au-delà des divisions ethniques, religieuses et claniques.

Ce n’est qu’en portant une réflexion plus inclusive que nous pouvons, dans un même mouvement, repenser notre manière d’aborder l’extrémisme, en tirant les leçons des partenariats menés dans cette région afin de recréer une relation de confiance entre populations et autorités.

Il nous faut élaborer une stratégie pour contrer l’extrémisme violent qui ronge le Nord du Cameroun. L’urgence et l’ampleur du phénomène posent un défi. Le cas de l’Extrême-Nord du Cameroun ne doit pas être considéré comme un cas isolé. Les conséquences concrètes des actions de Boko Haram ont des réverbérations profondes sur le reste du monde. Il faut, au contraire, inclure et soutenir les initiatives et partenariats avec la société civile pour renforcer le sentiment de confiance et d’unité afin de prévenir et contrer l’extrémisme violent efficacement dans le Nord du Cameroun.


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Le Cameroun poursuit sa lutte contre les « coupeurs de route »

Une dizaine de raids ont été menés récemment dans la région du Nord, permettant de saisir environ 70 armes de guerre et des milliers de munitions

Le nord du Cameroun est de nouveau le théâtre d’une série d’attaques perpétrées sur les routes. Les auteurs de ces attaques appelés « coupeurs de route » commettent des violences sur des passagers, sur les routes du nord, depuis plusieurs semaines.

Un jeune motocycliste et son passager ont été abattus il y a une dizaine de jours, sur leur chemin, dans cette partie du Cameroun.

Selon l’hebdomadaire camerounais L’ il il du Sahel, ils sont tombés dans un guet-apens des « coupeurs de route ».

Les autorités ont réagi à la résurgence de cette forme de banditisme.

La riposte a permis de démanteler plusieurs groupes armés et de récupérer des armes de guerre, des minutions et des dizaines de têtes de bétail.

Une dizaine de raids ont été menés récemment dans la région, ce qui a permis de saisir environ 70 armes de guerre et des milliers de munitions, selon notre correspondant à Yaoundé.

Plus de 30 groupes de « coupeurs de route » ont été arrêtés.

Les autorités ont invité les populations à dénoncer ces bandits, dont certains viennent du Nigeria et de la République Centrafricaine.

Le nord du Cameroun était quadrillé depuis une dizaine d’années par des éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR), un démembrement de l’armée camerounaise.

Les convois de marchandises et les véhicules transportant des passagers étaient les principales cibles des « coupeurs de route » dans les années 90 et 2000.

Des passagers perdaient souvent la vie dans les attaques.

Une unité d’intervention de l’armée camerounaise a démantelé des groupes de bandits dans le nord du pays, à la suite de la résurgence du phénomène des coupeurs de route.
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Résurgence des coupeurs de routes dans le Nord du Cameroun

Des opérations menées par les forces de défense camerounaise ont permis de neutraliser près de 30 groupes, 70 armes de guerre et du cheptel dans cette partie du pays

L’armée camerounaise a récupérer, ces derniers mois, 70 armes de guerre, 2500 munitions et 349 têtes de b ufs entre les mains des coupeurs de route des localités des localités de Mbaiboum, Mandigring, Touboro et Tcholliré. Lesquelles sont situées dans la région du Nord-Cameroun.

Les quinze opérations de ratissage menées par l’opération «Emergence 4» qui couvre la région frontalière avec le Nigéria, ont également permis de «neutraliser» une trentaine de ces groupes armées.

En vogue dans les années 2000, le phénomène des coupeurs de route visait essentiellement des véhicules de transport en commun et les convois de marchandises, dont l’essentiel étaient en partance pour la Centrafrique et le Tchad.

Bien organisés ces groupes n’hésitaient pas à éliminer leurs victimes pour récupérer leurs biens.


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Une tornade fait quatre morts dans le Nord du Cameroun

Quatre personnes ont trouvé la mort dans une forte tornade qui s’est abattue dans la nuit de lundi à mardi dans certaines localités de la région du Nord. Autre bilan, des toitures emportées

Quatre personnes ont trouvé la mort dans une forte tornade qui s’est abattue dans la nuit de lundi à mardi dans certaines localités du Nord du Cameroun.

Selon Balungeli Confiance Ebune, le préfet du département du Mayo Louti, une des localités visitées par la pluie, il y a quatre morts dans sa circonscription administrative.

Par ailleurs, de nombreuses personnes sont sans abris, d’où le casse-tête des autorités pour les recaser en lieu sûr, en attendant qu’elles rejoignent leurs domiciles.

De nombreux dégâts matériels ont également été enregistrés, aussi bien du côté des habitations privées que des édifices publics, des toitures de la brigade de gendarmerie de Guider et de la sous-préfecture de la localité dont les toitures ont été emportées par la tempête.

Après plusieurs mois de canicule, la région du Nord renoue avec les fortes précipitations, ce qui fait craindre d’autres catastrophes à l’avenir.

En 2012, la partie septentrionale du Cameroun avait connu de fortes pluies causant des inondations dans toute la région, avec à la clé plus de 24 décès selon un bilan officiel.

Cette catastrophe avait notamment amené le président de la République Paul Biya à séjourner dans cette partie du pays, avant de procéder à la création d’un Fonds de solidarité pour les catastrophes, dont l’un des objectifs est d’apporter des secours nécessaires aux victimes.


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Cameroun: lancement d’un programme de lutte contre les inondations

Ce projet financé par la Banque mondiale à hauteur de 54 milliards de FCFA va profiter aux régions du grand Nord. Lesquelles sont régulièrement immergées dans les eaux de pluie

Le Cameroun procédera vendredi, au lancement à Yagoua (Extrême-nord) d’un programme d’urgence contre les inondations initié avec l’appui de la Banque mondiale, a annoncé, jeudi, le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

Ce projet, financé via un prêt de 54 milliards de FCFA de la Banque mondiale, sera prioritairement réalisé dans la partie septentrionale du pays, régulièrement frappée par les inondations.

Selon les pouvoirs publics, les travaux porteront sur la réhabilitation de plusieurs ouvrages de retenue d’eau, notamment les digues qui se sont effondrées sous la pression des eaux de pluie.

La première phase des travaux vise la réhabilitation de la digue de Logone entre les localités de Yagoua et de Pouss, ainsi que la digue de Maga entre Pouss et Birni toujours dans la partie septentrionale, région de l’Extrême-nord.

La mise en place d’un programme d’urgence contre les inondations au Cameroun remonte en 2013, lorsque des fortes précipitations ont provoqué des inondations, avec à la clé, 22 morts et des centaines de sans abris.

Par ailleurs, les précipitations avaient fait de nombreux dégâts matériels, notamment la destruction de vastes étendues de plantations.

Travaux d’urgence dues aux inondations dans le Logone et Chari.
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Cameroun: du matériel roulant pour vaincre Boko Haram

Les comités de vigilance de la région de l’Extrême-Nord ont reçu 40 motos et 60 bicyclettes mardi 1er mars 2016

C’est un don de 100 véhicules qui a été octroyé par le chef de l’Etat Camerounais aux comités de vigilance de la région de l’Extrême-nord. Il s’agit précisément de 40 motos et 60 bicyclettes mis à la disposition des auxiliaires des forces de l’ordre camerounaise pour renforcer la lutte contre les assaillants de la secte islamique Boko Haram. C’est au cours d’une cérémonie présidée par le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, le 01er mars dernier, que les récipiendaires sont rentrés en possession de ces engins.

Sont concernés par ce soutien logistique, trois départements frontaliers avec le Nigéria, victimes à plusieurs reprises des exactions de Boko Haram. Il s’agit du Logone et Chari, plus gros bénéficiaire de ces dons avec 18 motos et casques, 18 paires de gants et 20 bicyclettes. Le Mayo-Sava a reçu 16 motos et casques, 16 paires de gants et 20 vélos. Et le département du Mayo-Tsanaga a, quant à lui, réceptionné six motos, casques, paires de gants et 20 vélos.

A plusieurs reprises, les comités de vigilance mis en place par les autorités administratives ont émis le v u d’être dotés de moyens de locomotion, question de les rendre mobile et plus opérationnel lors de leurs interventions. Un souhait qui a été exaucé.

Cette cérémonie a été l’occasion pour Midjiyawa Bakari, le patron de cette unité administrative, d’inviter les préfets et les responsables des diverses collectivités décentralisées à faire bon usage de ces appuis du chef de l’Etat. Il a émis le v u que ces outils de travail permettent aux membres du comité de vigilance d’être plus efficaces sur le terrain.


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Lutte contre le terrorisme au Cameroun: comment rallier le Grand-nord

Se rendre à Maroua de Yaoundé par la route demande de s’armer de courage et, surtout, de patience.

J’avais établi un plan de voyage bien précis sur la base des informations collectées ici et là sur la Toile. Mais voilà, Google Maps ignore tout de la situation sociopolitique locale et de l’état des routes, ainsi que du fonctionnement des services au Cameroun : une réservation de wagon-lit pour un trajet de la capitale Yaoundé à Ngaoundéré, ville d’entrée dans la grande région septentrionale du pays, doit se faire au moins deux jours à l’avance.

Le groupe français Bolloré, quoi que l’on en pense, a provoqué une petite révolution dans les transports ferroviaires au Cameroun, en assurant le voyage entre Yaoundé et Ngaoundéré. Une voiture-restaurant très animée se transforme, aussitôt la machine en mouvement, en lieu de rencontres et de discussions très bruyantes. On parle de tout et de rien : du prochain président de la Fédération camerounaise de football, de tel ministre pris dans le filet d’Epervier, une opération de lutte contre la corruption démarrée en 2004, mais surtout de la situation sécuritaire dans le nord du pays.

Il faut prévoir quatorze heures de voyage de nuit pour arriver à Ngaoundéré vers 9 heures du matin. Or le trajet est prolongé de deux heures sans que l’on ne sache pourquoi. Il est bientôt minuit et le train est immobile depuis un moment. J’ouvre la fenêtre de ma cabine-lit et m’aperçois que nous sommes en pleine forêt, plongés dans une obscurité épaisse. Mon sang ne fait qu’un tour. Impossible de savoir ce qu’il se passe. Aucune information ne filtre.

Affolement et effroi
Une panne ? Un simple arrêt ? Bien sûr que l’on pense à une attaque d’islamistes ou à un piège des coupeurs de route. Dans les années 1990, ces bandes de brigands ont semé la terreur dans le pays en agressant, prenant en otages ou tuant des voyageurs dans des zones peu fréquentées. On assiste à leur résurgence avec le phénomène Boko Haram.

Moi, tout nigaud, j’imagine un accident de personne, comme souvent en Suisse. « Un hélicoptère présidentiel viendra nous sortir d’ici », crie un monsieur. L’affolement et l’effroi laissent la place à un éclat de rire général. Au Cameroun, même en zone de haute tension, on trouve un moyen de rigoler et de faire tomber la pression. Deux heures, plantés là, partagés entre le rire et la frayeur. Deux heures de galère en pleine forêt, malgré la présence d’hommes armés.

A Ngaoundéré, une chaleur inhabituelle m’attend. J’ai tout juste le temps de retirer de l’argent d’un distributeur, de recharger mon crédit de communication téléphonique et mon minimodem WiFi qui offre une connexion nonchalante. Il est déjà 13 heures. Je dois trouver la gare routière la plus proche et un bus pour Garoua, la deuxième ville du Nord. Je cours dans tous les sens et transpire comme un jeune boulanger, le sac au dos. Est-ce bien cette région de l’Adamaoua que l’on qualifie de « château d’eau du Cameroun » ? Je note plutôt que c’est le début du désert, une région démunie où il ne serait pas difficile de recruter des candidats kamikazes. Une personne sur deux y vivrait avec moins de 500 francs CFA par jour (moins d’1 euro).

Je joue des coudes pour m’acheter un billet au guichet d’une agence de voyages. Il faut attendre deux heures dans une promiscuité de caserne afin d’obtenir une place, à la criée, dans un bus bondé. C’est parti pour six heures de route.

Eviter la frontière du Nigeria
Dans le bus, je fais des connaissances qui louent mon initiative d’aller observer par moi-même la situation sécuritaire dans l’extrême nord du pays. Un des passagers, un enseignant installé dans la région, me conseille néanmoins de ne pas m’éloigner de la ville de Maroua et d’éviter autant que faire se peut la frontière avec le Nigeria. Il dit avoir perdu un jeune frère dans ces zones de haute tension où sévit la secte islamiste nigériane Boko Haram. Une mère adolescente, très mature malgré son jeune âge, son bébé au sein, raconte qu’elle se rend à Garoua pour la célébration de son mariage coutumier. Selon elle, le trajet est d’habitude plus court. Mais le terrorisme est passé par là. Il faut désormais composer avec d’innombrables contrôles de police.

On doit, à chaque fois, tous quitter le véhicule, traverser la barrière de police et remonter dans le bus une centaine de mètres plus loin. Même s’ils sont conduits de manière expéditive, ces contrôles font perdre beaucoup de temps. Est-ce une volonté de s’occuper seulement du sentiment d’insécurité plutôt que de l’insécurité elle-même ?

Mais il n’y a pas que les contrôles d’identité qui ralentissent la marche, il y a également – et c’est ce qui m’a paru bien drôle – les pauses prière pour un chauffeur et des voyageurs en majorité musulmans. « Inch’Allah ! Que Dieu nous protège ! », me lance mon voisin enseignant, de retour de sa pause ablutions et prière.

Effluves de « zoua-zoua »
La nuit est déjà tombée lorsque nous arrivons à Garoua. La rivière Bénoué rafraîchit cette ville aux beaux paysages de savanes et de steppes. Un effluve de zoua-zoua, du carburant frelaté provenant souvent du Nigeria, irrite néanmoins les narines. Je suis épuisé. Je suis sur la route depuis près de vingt-quatre heures.

Sur les recommandations de mon compagnon de voyage enseignant, je passe la nuit dans une auberge de fortune, apparemment fréquentée par de bonnes dames et leurs clients. Les femmes ici sont beaucoup plus minces : plus on monte dans le nord du pays et moins on note de surpoids.

C’est le lendemain matin seulement que j’arrive enfin à Maroua à bord d’un taxi-brousse surchargé. Nous avons traversé les vastes savanes et steppes entrecoupées de pics rocheux aux formes les plus variées. De petites habitations construites en torchis, avec leurs toits de chaume en forme de cônes, donnent une allure particulière au paysage. Quatre heures de voyage supplémentaires avec de très nombreux contrôles de police, des troupeaux de b ufs maigres qui traversent la route et, bien sûr, des prières à Allah.

Il aura fallu trois jours pour traverser le Cameroun de Yaoundé, au sud, à Maroua, à l’extrême nord, et faire plus de mille cent kilomètres. Trois jours de galère certes, mais surtout de belles rencontres et de découvertes d’horizons improbables.


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Une collecte de fond pour soutenir les PME des régions du grand Nord-Cameroun

L’acte de solidarité en cours sur le site de la foire-exposition Ya-fe contribuera à rétablir le tissu économique de la région

Des caisses devant recueillir des dons destinés aux artisans du Grand-Nord ont été disposées dans quatre principaux stands du site de Ya-fe. Il s’agit de ceux réservés à l’agro-alimentaire, la cordonnerie, la maroquinerie et le textile.

Pour assurer la Communication, des hôtesses ont été déployés au sein des stands concernés. Il est question pour elles, de mieux faire comprendre aux visiteurs l’enjeu de l’opération.

« Ce type d’action n’est pas fréquent ici. Pour beaucoup de gens, c’est un concept nouveau. De ce fait, ils se tiennent à distance des tirelires, lisent les dépliants et se renseignent auprès des hôtesses », a indiqué l’organisateur de Ya-fe, Pierre Zumbach, cité dans le quotidien national édition du mardi, 29 décembre 2015.

Selon Pierre Zumbach, l’opération citée va s’achever le 03 janvier prochain, date de clôture de la foire, et reprendre dans les prochaines éditions de 2016 et 2017.

Le montant des dons obtenus sera communiqué par les organisateurs à la fin de la période impartie pour la collecte des fonds. L’argent obtenu servira à acheter un premier stock de peaux de bêtes pour la tannerie.


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Inondations: le Nord, l’une des régions les plus touchées au Cameroun

Depuis quelques années, cette partie du Cameroun est victime des conséquences liées aux changements climatiques à travers les inondations et la sécheresse

L’on se souvient encore des inondations de 2012 dans la région du Nord au Cameroun. Elles avaient tout ravagé sur leur passage : habitations et plantations. Et ce n’est pas fini. Aujourd’hui encore, les populations de cette partie du pays continuent d’être victimes des conséquences liées au changement climatique. Depuis quelques années déjà, les inondations sévissent.

A côté de cela, la sécheresse entraîne l’assèchement de certains barrages comme celui de Lagdo. Les effets du changement climatique se ressentent aussi au niveau de l’agriculture. Les populations ne cessent de se plaindre quant au rendement de leurs cultures. Mais certains cultivateurs, loin de se décourager, préfèrent pratiquer une agriculture de résilience.

Pour faire face aux changements climatiques, les habitants essayent de s’adapter dans la mesure du possible. Certains ont opté pour le reboisement familial en dehors de l’opération sahel vert. D’autres, pour se protéger du froid, se couvrent ; et pour pallier au problème de chaleur recourent au ventilateur/climatiseur en période de sécheresse.


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Nord-Cameroun: 11 morts dans le naufrage d’une embarcation

Le drame est survenu le 08 octobre dans les eaux du fleuve Logone, lorsqu’une pirogue a été renversée par un vent violent, ont indiqué dimanche des sources officielles

Onze personnes sont mortes dans le naufrage d’une embarcation survenu jeudi soir, 08 octobre 2015, dans les eaux camerounaises du fleuve Logone servant de limite naturelle entre le Cameroun et le Tchad, a-t-on appris dimanche de sources officielles.

Une pirogue de fabrication artisanale, avec à son bord 13 personnes au total y compris le piroguier, a été renversée par un vent violent lié à une tempête.

Parmi les victimes, toutes de nationalité camerounaise, figurent sept femmes dont trois enceintes, trois hommes un nouveau-né dont la mère a quant à elle survécu au naufrage, ainsi que le piroguier, de nationalité tchadienne, a précisé Fissou Kouma, le maire de la commune de Yagoua, grand bassin de production de riz à laquelle la localité de Miogoye II est rattachée.


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Le général Ndjonkep à la tête de la 3ème Région militaire interarmées

En l’installant mercredi à Garoua, au nom du chef de l’Etat, le Mindef a demandé au nouveau commandant d’accentuer la pression pour mettre la région à l’abri de la secte nigériane Boko Haram

Nommé le 13 août 2015 par un décret présidentiel au poste de commandant de la 3e Région militaire interarmées (RMIA), le général de brigade Frédéric Ndjonkep Meyomhy a pris ses fonctions mercredi, 16 septembre 2015, à Garoua, chef-lieu de la région du Nord. C’était au cours d’une cérémonie présidée à la place des fêtes de la ville, au nom du chef de l’Etat, par le ministre de la Défense (Mindef), Edgard Alain Mebe Ngo’o.

Dans son discours de circonstance, le Mindef a demandé au général de brigade, qui était avant sa nomination colonel et commandant par intérim de la 3e RMIA, «d’accentuer la pression sécuritaire pour éradiquer toute velléité de manifestation du groupe Boko Haram et de lutter énergiquement contre les menaces spécifiques que sont les trafics d’armes, de munitions et de stupéfiants qui prospèrent à partir de pays voisins, l’orpaillage clandestin et le braconnage transfrontalier dans nos aires protégées».

Le ministre a également demandé à Frédéric Ndjonkep Meyomhy de considérer comme un «impératif catégorique» l’efficacité dont il doit faire preuve dans la lutte contre ces menaces sécuritaires, une «efficacité dont dépendra la suite de sa carrière». Pour y parvenir, le Mindef a indiqué au général de brigade la feuille de route à mettre en uvre: créer les conditions d’une franche et totale collaboration avec toutes les autorités. En outre, au moment où le groupe Boko Haram, affaibli, a basculé dans le mode terroriste fait d’attentats-kamikazes, le commandant de la 3e RMIA doit savoir susciter la pleine coopération des populations en maintenant avec celles-ci une atmosphère de confiance et de convivialité.

Pour ce faire, il faut, a recommandé Edgard Alain Mebe Ngo’o, veiller au respect de la discipline dans les rangs, gage de rectitude et d’efficacité dans l’exécution. Ensuite, responsabiliser les chefs militaires qui doivent être proches de leurs hommes et savoir ce qui se passe au sein de la troupe. Le commandant doit aussi respecter tous les droits des soldats, en particulier dans l’attribution des primes d’alimentation qui sont de 2 000 F, et de la prime de guerre qui est de 30 000 F.


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Epidémies et catastrophes au Nord: le Minsanté évalue le système de riposte

Le ministre de la Santé publique a effectué une visite de travail mercredi à Garoua, pour s’assurer de la réaction de son personnel face aux potentiels risques de catastrophes envisagés dans la région

Le Minsanté s’est rendu mercredi, 05 Août 2015, à Garoua, chef-lieu de la région du Nord. André Mama Fouda y est allé pour évaluer le système de riposte mis en place pour faire face aux potentiels risques de catastrophes et d’épidémies annoncés dans cette partie du pays.

Au cours des travaux tenus avec le personnel sanitaire en présence du secrétaire général des services du gouverneur, Fidèle Tegni, il s’est agi de parcourir le potentiel humain, matériel et logistique dont disposent les formations sanitaires du Nord, face aux menaces diverses. Notamment, les attentats suicides dont a fait l’objet la région de l’Extrême-Nord qui a enregistré de nombreuse pertes en vie humaine. Dès lors, des manquements au niveau de la riposte médicale ont été soulevés pour que des solutions y soient apportées.

Le Minsanté André Mama Fouda s’est également rendu au chevet des victimes, touchées par les attentats des 22 et 25 juillet dernier, internés à l’Hôpital régional de Maroua, chef-lieu de l’Extrême-Nord. Des dons de médicaments et équipements médicaux, fruit de la coopération entre le Cameroun et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), leur ont été offerts. Soit au total plus de 8,5 tonnes de produits constitués de kits de traumatologie et de poches de sang. Deux millions de FCFA ont aussi été donnés à certains membres du personnel soignant ayant reçu des certificats de bravoure.


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Lagdo: le chavirement de deux pirogues fait plus de 30 morts

Au moins trente personnes ont perdu la vie le weekend dernier dans les eaux du fleuve de la Bénoué au Nord Cameroun pendant une forte pluie

37 corps ont déjà été repêchés des eaux de dimanche à lundi 08 juin 2015, dans le fleuve Bénoué, dans la région du Nord du Cameroun, suite au chavirement de deux pirogues dans lesquelles au moins 50 personnes avaient pris place quelques heures plus tôt.

Le drame, selon les premiers constats, est survenu pendant une forte pluie, alors que certaines victimes revenaient d’un marché périodique et que d’autres raccompagnaient une mariée selon la tradition musulmane.

Les mêmes sources, qui n’ont pas précisé le nombre de survivants, ont indiqué que les deux embarcations étaient surchargées.

Les activités économiques de la zone, animées par deux grands marchés hebdomadaires à travers le transport fluvial, tournent autour de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, du commerce, de la transformation, de l’artisanat et des ressources naturelles.


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Cameroun: le droit à l’indifférence

Par Marie Claire Nnana

Il semble qu’il y ait toujours une double manière d’appréhender la déferlante de rapports alarmistes sur l’avenir du Cameroun initiés ces derniers temps par des parlementaires et ONG du Nord. Ainsi, leur lecture suscite-t-elle chez certains de nos compatriotes un sentiment d’effroi, d’accablement, qui paralyse la réflexion, et les plonge dans la déprime, convaincus que de graves périls, devant lesquels nous sommes impuissants, menacent notre pays. Il y a néanmoins chez les plus avertis un sentiment d’agacement et de révolte, nourri par la violence, les outrances, la fréquence, et même l’absurdité de ces «analyses». Pour ceux-là, il paraît évident que l’armée de spécialistes et d’observateurs qui se découvrent un intérêt soudain pour le Cameroun, et qui multiplient les notes pseudo-scientifiques sur ses choix politiques et économiques, sa stabilité, sa cohésion sociale, ses leaders, n’ont pas d’autre mandat que celui de la déstabilisation. Blessés dans leur orgueil, ces Camerounais se déchaînent dans les médias et les réseaux sociaux où ils livrent des batailles épistolaires obstinées contre les pourfendeurs, vantant les spécificités d’un pays qui sait où il va, la cohérence de sa vision, et ses atouts.

Dans cette vague de réactions, n’oublions pas ceux qu’on peut classer comme «philosophes» parce qu’ils jugent que les critiques, si injustes qu’elles paraissent, ont le grand mérite de provoquer l’introspection et la remise en question. En d’autres termes, le pays doit pouvoir tirer quelque leçon utile de ces rapports au vitriol.

Tout compte fait, il existe une troisième voie, entre l’acquiescement aveugle et le déni mordant. Laquelle? Eh bien l’indifférence. Oui, l’indifférence. Demandons-nous bien s’il est productif et utile que quelques rapports écrits avec talent parfois, mais inspirés souvent par une dose de mauvaise foi, nous détournent de l’ uvre de construction nationale. Voilà en effet un demi-siècle que le Cameroun a arraché son indépendance politique, et entreprend à la force du poignet et de l’intellect, de forger une nation stable et une démocratie prospère. Les cinquantenaires ont été célébrés par les Camerounais comme il sied, avec quelques festivités, et beaucoup de réflexions, d’échanges, d’autocritiques, de projections sur l’avenir. Y a-t-il meilleure preuve que nous restons lucides sur nous-mêmes, et sur l’ uvre immense qui reste à accomplir?

Notre vision a été définie ou redéfinie par le président de la République comme une véritable boussole: devenir une économie émergente dans une vingtaine d’années, un pays prospère et uni, avec des hommes et des femmes libres, épanouis dans un Etat de droit qui garantit à chacun son dû. La tâche du gouvernement, dans cette perspective, c’est de paver la voie, de déblayer le chemin vers cet objectif. En mettant le peuple au travail, en confiant aux ministres des pans importants de cette mission, pour lesquels ils doivent produire des résultats, qui nous rapprochent eux-mêmes chaque jour un peu plus de ce cap qui est notre saint Graal.

Bien sûr, cette description est volontairement lyrique. Elle ne tient pas compte des dérapages, des lenteurs, des blocages, des conflits d’intérêts, et même des reculades. Mais toutes ces péripéties, ces coups de frein ou d’arrêt à notre marche en avant contribuent à la construction de notre histoire commune. On peut même considérer que pour un pays, les échecs enseignent plus que les succès, puisqu’ils nous soudent et nous fortifient dans la volonté de renaître.

Dans ce parcours de 50 ans, nous avons engrangé, grâce au leadership éclairé d’un homme d’Etat pétri d’expérience et de science politique, un grand nombre de progrès démocratiques et économiques, une stabilité politique enviable. Mais nous nous devons d’assumer au même titre les tournants les plus délicats, comme la restauration un peu chaotique du multipartisme dans les années 90, comme la double décennie de stagnation économique, la corruption, ou la gestion toujours brûlante de l’équilibre ethnique et régional, sans oublier celle du bilinguisme et de la minorité anglophone. Personne n’avait pensé que ces questions seraient réglées d’un coup de baguette magique, n’est-ce pas? C’est pourquoi ceux qui soufflent sur les braises de l’extérieur n’ont aucune chance d’être entendus.

Le droit à l’indifférence que nous objectons à ceux qui nous prédisent le malheur, c’est une manière de réaffirmer notre identité, notre particularité, notre parcours, nos choix. Ceux-ci ne doivent en aucun cas être calqués sur des modèles africains, ou occidentaux, qui ont tous leurs revers, et leurs limites. C’est en réalité la réaffirmation de notre droit à la différence.

Tout le monde peut, s’il le veut, faire des analyses et des rapports sur le pays de son choix. Toutefois, ils ne sont pertinents pour nous, et légitimes, que s’ils respectent notre différence, et notre volonté, viscérale, indestructible, de nous en sortir par nous-mêmes.
On serait d’ailleurs tenté de s’interroger sur le sérieux de ces rapports, qui tirent des conclusions hâtives sur des réalités humaines et sociales observées, de ce qu’il nous semble, furtivement, à la dérobée. Avec des a priori et des partis pris.

Si au moins ces analystes avaient fait leurs preuves ailleurs. Dans des situations politiques plus précaires, qui mériteraient tout autant leur attention, ailleurs qu’ici. Voilà par exemple des milliers d’enfants européens enrôlés dans le djihad en Syrie, sans qu’un quelconque rapport ait pu le prévoir. Etonnant. Des jeunes nés en Europe, nourris à la culture occidentale, qui s’islamisent, et se retournent contre leurs mères patries. Que ne l’avaient-ils prédit?

Voilà les printemps arabes, dont nos partenaires occidentaux se sont tant réjouis, comme une ouverture salvatrice vers la démocratie et la liberté. Aucun des groupes si prompts à prédire l’hécatombe du Cameroun ne nous avait alertés sur le fait que ces printemps accoucheraient de l’islamisme le plus radical. Et par les urnes, s’il vous plaît. Plus près de nous, la Libye, jadis prospère, n’est plus qu’un champ de ruines, une terre dévastée. Les ONG et les savants analystes de tous bords n’ont pas pu prévoir que la mort de Mouammar Kadhafi déstabiliserait tout le Sahara, jusqu’aux confins de la forêt équatoriale. Etaient-ils aveugles, ou en manque d’inspiration?

La morale de cette histoire, c’est que les Camerounais ont tort d’être fébriles devant le miroir peu flatteur qui leur est tendu par les ONG et les élus de pays amis et partenaires, à travers la flopée des rapports que notre pays inspire. Ils doivent les prendre pour ce qu’ils sont: des opinions et de pures spéculations. Ils doivent continuer à travailler d’arrache-pied à construire le Cameroun, en se raisonnant: si le Cameroun est sur la sellette, c’est bien parce qu’il compte, et que son devenir ne laisse pas indifférents ses partenaires d’hier et d’aujourd’hui.


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57 nouveaux forages d’eau potable pour le Nord

Les ouvrages rétrocédés à l’Etat du Cameroun lundi dernier à Garoua, ont été réalisés par le Japon

La phase 5 du projet hydraulique rural au Cameroun financée par le gouvernement japonais vient de s’achever au Nord, avec 57 forages d’eau potable réalisés dans plusieurs arrondissements de la région. Des localités telles que Doualaré Ecole, Ngalbidjé, Sanguere-Paul, Kismatari, Tongo et Rabingo bénéficient chacun, d’un forage à motricité humaine.

Le projet qui a duré environ deux ans a été présenté lundi 06 avril 2015 devant le gouverneur de la région du Nord. La cérémonie de rétrocession des ouvrages à l’Etat du Cameroun s’est tenue en présence du premier secrétaire de l’ambassade du Japon au Cameroun, Kaeuko Egusa.

À cette occasion, la représentante de l’ambassadeur du Japon au Cameroun a loué les relations bilatérales qui existent entre les deux pays, rapporte le quotidien national ce mercredi. «L’amélioration des conditions de vie des populations, à travers l’approvisionnement en eau potable en milieu rural camerounais, est, entre autres, une priorité vitale de la coopération nipponne dans ce pays, et plus particulièrement dans le septentrion», a-t-elle relevé.

Pour le gouverneur de la région du Nord, ces réalisations japonaises «témoignent de la qualité des relations qu’entretiennent notre pays avec cette nation asiatique».

Le Japon n’est pas à sa première réalisation hydraulique dans la région du Nord. Dans les années 80, il avait déjà réalisé 700 forages dans les départements de la Bénoué et du Mayo-Louti.

De l’eau potable pour le bien-être des populations du Nord.
microprojets.org)/n

La couverture nationale de la vaccination contre la polio évaluée à 97%

Plus de 5,5 millions d’enfants de moins de 5 ans forment la population cible de ces opérations de vaccination

A 97% de couverture vaccinale, le Cameroun est en passe de gagner sa bataille pour l’élimination de la poliomyélite, une action qui, avec l’appui des partenaires au développement comme le Fonds des Nations Unies pour l’enfance( UNICEF), mobilise d’importants moyens financiers dont la gestion n’ est cependant pas toujours saine et provoque parfois des tensions.

En épidémie depuis octobre 2013, ce pays d’Afrique centrale par ailleurs touché par une flambée du choléra et endémique au paludisme s’est fixé l’objectif d’éradiquer avant la fin de cette année le polio virus sauvage de retour après quatre ans de disparition. Depuis mai,il a été classé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pays exportateur de cette maladie, au même titre que la Syrie et le Pakistan.

A Poli, un district de santé de la région du Nord, une gestionnaire financière, par peur de lynchage, a refusé lors de la récente campagne nationale de vaccination des enfants de moins de 5 ans organisée début novembre, de procéder au désintéressement des agents vaccinateurs en colère contre des responsables de l’ administration sanitaire locale,accusés de détournement des fonds alloués.

« Certains responsables, par souci de faire des coupes indues dans l’argent mis à leur disposition, choisissent de réduire les équipes de vaccination ou le nombre de jours d’activités de celles- ci. Ce sont des cas de détournement de fonds qui ont malheureusement un impact négatif sur la qualité du travail. Il y a un cas notoirement connu dans le Sud », a rapporté à Xinhua un enquêteur indépendant.

Les agents vaccinateurs sont des travailleurs recrutés à titre bénévole, en appui du travail mené par le Programme élargi de vaccination (PEV). Ils sont placés sous l’encadrement de mobilisateurs issus comme eux de la population et forment un groupe d’animateurs sociaux communément appelés relais communautaires.

Pour leur rôle dans la vaccination contre la poliomyélite, une opération rendue à sa neuvième édition début novembre depuis 2013, une modique somme de 2.000 francs CFA (4 dollars) leur est remise par jour, contre 3.000 francs (6 dollars) pour les mobilisateurs.

Sans scrupules, certains responsables sanitaires trouvent le moyen de faire une utilisation abusive de ces ressources, à en croire des sources concordantes. Le Dr. Désiré Nolna, secrétaire exécutif permanent du PEV, avait pourtant rejeté, lors d’un briefing des médias organisé à Yaoundé la veille de la tenue de la 9e campagne nationale de vaccination, l’éventualité de telles pratiques.

Mobilisation sociale totale
Plus de 5,5 millions d’enfants de moins de 5 ans forment la population cible de ces opérations de vaccination. La région du Nord en dénombre environ 637.858 enfants, répartis dans 15 districts de santé que les équipes de vaccination parcourent pour la plupart d’entre eux péniblement, en raison du mauvais état des routes.

Un don de l’UNICEF, les motos constituent le principal moyen de déplacement de nombre des équipes. Un coup de pouce qui permet à cette région frontalière du Tchad à dominante musulmane de figurer parmi les meilleurs exemples en matière de couverture vaccinale, pour ses résultats le plus souvent jugés honorables.

Pour la campagne de vaccination écoulée, la mobilisation sociale a été totale à Garoua, la principale ville de la région, avec la participation des autorités traditionnelles (communément appelées lawanes) et religieuses (imams, prêtres ou encore pasteurs) dans la sensibilisation de la population et les cérémonies officielles.

C’est le cas de l’imam de la mosquée d’Intergare à Garoua 2e, Aboubakar, qui a consacré ses prêches à cette action. Pour ce chef religieux de 65 ans, rencontré, lors d’un voyage de presse organisé par l’UNICEF, entre deux perfusions administrées pour soigner un accès palustre, « vacciner les enfants est un impératif pour prévenir les maladies », telles que le choléra ou la rougeole, courantes dans la région.

Véritable rassembleur, le frêle homme fait entendre sa voix jusque dans les mosquées environnantes et offre sa collaboration à l’administration sanitaire depuis deux ans. De sorte que l’aire de santé d’Intergare a cessé d’être considérée comme le fief du refus de la vaccination de la ville de Garoua.

« Cet imam nous a beaucoup aidés. Pendant l’épidémie de choléra (déclarée en octobre), il a réuni les femmes du quartier pour les sensibiliser aux bienfaits de la vaccination. C’était merveilleux, carici chez nous, une telle initiative n’est pas évidente, compte tenu des restrictions de mouvements qui frappent les femmes voilées musulmanes », a souligné Mme Aïssatou, point focal de la communication dans le district de santé de Garoua 2e.

« C’est une grande porte ouverte pour nous. Il suffit qu’il lance un appel, c’est tout le monde qui répond favorablement. C’ est un homme très dynamique et écouté », a poursuivi la veille femme qui joue le rôle de mobilisatrice communautaire depuis une vingtaine d’années.

Taux de couverture de 119%
Comme les deux autres régions septentrionales que sont l’ Adamaoua et l’Extrême-Nord (cible des attaques de la secte islamiste nigériane Boo Haram), le Nord du Cameroun se caractérise par une population en partie analphabète qui se laisse cependant facilement convaincre pour la vaccination de ses enfants.

« Avant, il y avait des gens qui n’acceptaient pas. Il y avait des rumeurs qui disaient que la vaccination provoque la stérilité. On trouvait des cas de polio dans les quartiers et les villages. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Progressivement, grâce à la sensibilisation basée sur le porte-à-porte, la population a compris l’importance de la vaccination », a expliqué sa majesté Nouhou Abbo, « lawane » de Poumpoumré, quartier de la ville de Garoua.

Selon le Dr. Mahamat Abassara, chef d’unité régionale du Programme élargi de vaccination, la région du Nord a réalisé un taux de couverture 119% en septembre, en raison de l’augmentation de la population cible due à un déplacement de populations provoqué par l’insécurité dans l’Extrême-Nord. A cause de la transhumance, 2%d’enfants manqués dans les ménages étaient dénombrés.

Pour la campagne de novembre, l’administration sanitaire et sespartenaires de l’UNIECF et de l’OMS ont mis les bouchées doubles, en s’assurant que les activités des équipes de vaccination dans les marchés ou bien les gares routières étaient bien menées.

« C’est la période des récoltes. Quand on part le matin et qu’on ne trouve pas les enfants dans les maisons, on est obligé de repartir le soir », a assuré le Dr. Ibrahima Housseini, jeune médecin-chef du service de santé de district de Bibemi, à 75 km de Garoua, où 109 équipes de vaccinateurs et d’enregistreurs étaient chargés de vacciner un total de 134.111 enfants.

Dans le Nord, la surveillance épidémiologique instituée pour lutter contre la poliomyélite s’étend à trois autres maladies : la rougeole,la fièvre jaune et le tétanos néonatal. La malnutrition est une autre priorité pour l’UNICEF en appui des efforts du gouvernement.


DR)/n

Deux écoles incendiées dans le Nord du Nigéria

Aucun des assaillants n’a été arrêté. C’est dans la même zone où Boko Haram, qui signifie « l’éducation occidentale est un péché », a déjà détruit des centaines d’écoles

Des hommes armés ont incendié deux écoles dans le nord du Nigeria, région où le groupe islamiste Boko Haram a déjà attaqué des centaines d’écoles, a indiqué jeudi un porte-parole de la police. Des dizaines d’hommes armés ont fait irruption en voitures et motos dans les villages de Shadarki et Yelwan Darazo, incendiant deux écoles, une dans chaque village, selon ce porte-parole. Personne n’a été blessé dans ces attaques qui ont eu lieu mercredi soir, quand les écoles étaient fermées, a-t-il précisé.

Aucun des assaillants n’a été arrêté et la police n’a pas voulu confirmer s’ils étaient membres de Boko Haram, un groupe islamiste déjà responsable de plusieurs attaques dans cette région, dont l’enlèvement de 276 lycéennes en avril dernier, dont plus de 200 sont toujours retenues en captivité.

Boko Haram, dont la traduction signifie « l’éducation occidentale est interdite », a déjà détruit des centaines d’écoles dans le nord-est du Nigeria.

Des policiers devant l’école de Chibok où plus de 200 lycéennes ont été enlevées par Boko Haram le 21 avril 2014
AFP)/n

Nord: Des producteurs de coton à l’école

537 cotonculteurs suivent depuis six semaines des cours d’alphabétisation dispensés par l’Alliance française de Garoua.

Selon une étude de la Banque mondiale, un agriculteur alphabétisé augmente de 15% sa productivité. Fort de cette réalité, la Société de développement du coton (Sodecoton) a entrepris avec l’Alliance Française de Garoua, d’alphabétiser 537 cotonculteurs, dans le cadre d’un projet pilote d’alphabétisation en direction des producteurs de coton de 21 villages de la région du Nord.

Programme initié depuis le 1er février 2014, les apprenants, issus de 179 groupements d’initiatives communes (GIC), sont suivis par 63 formateurs recrutés en lien avec la délégation régionale de l’Education de base du Nord.

L’objectif général de cette formation, qui se fait par une approche participative et interactive, est d’apprendre aux cotonculteurs à lire, écouter, écrire et communiquer en français courant en lien avec les besoins identifiés par la Sodecoton. Selon Ozias Mbida, coordonnateur du projet, « cette formation permettra aux apprenants d’augmenter leur capacité de prise de décision et les rendra plus aptes à recevoir directement les formations et les informations qui leur sont destinées ». Et pour les dirigeants des GIC, ce sera l’occasion de s’approprier la notion de bonne gouvernance dans le contexte de gestion des intérêts communautaires et de « développer des compétences de leadership par la sensibilisation des autres contonculteurs sur les questions liées à l’environnement », confie Viviane Tamibé, apprenante de niveau 3 au centre de Mbardaké.

Pour la Sodecoton, ce projet permettra non seulement d’accroitre la compétence des producteurs, mais améliorer également la productivité. Afin de rendre opérationnel ce projet pilote, les organisateurs ont fait appel à trois personnes ressources par GIC, notamment le délégué, le secrétaire et le trésorier. Les apprenants sont répartis en trois niveaux et doivent suivre 120h de cours au rythme de deux heures par jour du lundi au vendredi pendant trois mois.

Le premier niveau de la formation, réservé aux personnes analphabètes ou illettrées, est consacré à l’identification des lettres alphabétiques, des sons et des chiffres, à la lecture des mots et des phrases simples. Le niveau II est réservé aux apprenants sachant déchiffrer les écrits et vise la consolidation des acquis du niveau I par le développement des capacités de reconnaissance des sons et des mots usuels. Quant au niveau III, c’est le niveau opérationnel où les besoins spécifiques des apprenants devront être comblés. Les apprenants du niveau I seront dans une perspective de formation sur trois années, ceux du niveau II sur une formation sur deux années, et le niveau III sur une année. Par ailleurs, une attestation de formation sera remise aux apprenants formés au terme du niveau III.

Dans les villages de Mbardaké, de Gashiga, ou de Pitoa, l’engouement des producteurs de coton pour la formation est perceptible. Toutefois, l’Alliance française envisage un pourcentage d’abandon de l’ordre de 20% pour des raisons personnelles diverses. A l’issue de cette phase pilote, « le projet sera évalué par les différents acteurs intervenant, à savoir: la SODECOTON, la Confédération nationale des producteurs de coton (Cnpc, ndlr), l’Alliance Française de Garoua, la Délégation Régionale de l’Education de Base du Nord et ses enseignants ainsi que les producteurs de coton qui ont bénéficié de cette formation. Si le résultat est probant pour toutes les parties, nous souhaiterions signer une convention pluriannuelle avec la Sodecoton et la Cnpc pour inscrire cette action dans le temps et à long terme étant donné le nombre de producteurs de coton présents dans le Septentrion », confie Pierre Barbier, directeur de l’Alliance Française de Garoua.

Du côté des enseignants, c’est également sous une note positive qu’est perçue la formation. « Le projet est victime de son propre succès. En effet, nombreux sont les autres producteurs de coton qui veulent eux aussi bénéficier de la formation mais malheureusement nous ne pouvons pas excéder le quota d’apprenants prévus par l’Alliance française », témoigne Adamou Kada, enseignant de Niveau 3 au centre de Tcharache.

Des apprenants en salle
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Les élus municipaux du grand Nord à l’école de la décentralisation

C’est dans le cadre d’une formation des maires, secrétaires généraux et receveurs municipaux du Nord, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord qui se tient du 25 au 28 février 2014 à Garoua.

Ils sont plus d’une centaine : des maires, leurs premiers adjoints, les secrétaires généraux et les receveurs municipaux du Grand Nord, qui prennent part à ce séminaire national initié par les ministères de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) et des Finances, dans un contexte d’approfondissement de la décentralisation. L’objectif de cette formation dont la première phase a été lancée à Douala par le Minatd, René Emmanuel Sadi, est de renforcer les capacités des autorités municipales afin que ceux-ci puissent s’approprier de manière claire et uniforme, le cadre légal et administratif de l’exécution.

Présidée par le ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Jules Doret Ndongo, la cérémonie de lancement de ce séminaire à Garoua avait pour cadre l’amphithéâtre de l’Ecole des Faunes. S’exprimant en tant que premier magistrat municipal, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Garoua, Elhadj Oumarou Bouba, a insisté sur l’importance que le gouvernement du Cameroun attache au transfert des compétences aux collectivités locales à travers l’organisation de ce séminaire. Occasion idoine pour les magistrats municipaux de s’approprier les outils nécessaires à la saine gestion d’une commune, arrimée aux lois de la décentralisation.

En effet, la gestion des compétences et des ressources transférées aux communes dans le cadre de la décentralisation, constitue à l’évidence un énorme défi que doivent relever les autorités locales nouvellement élus à l’issue du double scrutin législatif et municipal du 30 septembre 2013. Les chefs des exécutifs communaux doivent en effet s’approprier le cadre légal de la décentralisation au Cameroun ; et répondre aux besoins d’une population sans cesse croissante, vivant dans un contexte marqué par un taux élevé du chômage des jeunes, le délitement du tissu social et une insécurité relative.

Pour s’attaquer au défi de l’amélioration qualitative des conditions de vie des populations locales, les magistrats devront, d’une part, créer une synergie d’action au sein des exécutifs et des conseils municipaux, mais également assurer une gestion saine et judicieuse des personnels à leur disposition en étroite collaboration avec les receveurs municipaux.

A l’issue de cette formation qui s’étale sur quatre jours, les organisateurs espèrent accroitre la connaissance des exécutifs communaux sur la décentralisation au Cameroun, imprégner les participants des modalités du processus de transfert des compétences et des ressources, et renforcer les capacités des exécutifs communaux en matière de mobilisation des ressources, de management et de planification locale.

Des préfets à la cérémonie de lancement du séminaire
Journalducameroun.com/ Ebah Essongue Shabba)/n

Cameroun: 6,6 milliards de Fcfa pour améliorer l’agriculture et l’élevage

L’Agence française de développement (AFD) signe une convention de financement dans ce secteur avec le gouvernement camerounais.

Le Programme d’appui à la sécurisation et à la gestion intégrée des ressources agropastorales (Asgirap) dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord va bénéficier d’un fonds de 10 millions d’Euros (6,6 milliards de Fcfa). Il est issu d’une convention de financement établi entre l’Agence française de développement et le Cameroun. cette convention a été signée ce 17 février à Garoua (région du Nord) entre l’ambassadrice de France au Cameroun : Christine Robichon, le directeur de l’Agence française de développement : Hervé Conan, et le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Ndjoumessi.

Ce financement, a indiqué le Minepat dans une note d’information, servira à améliorer la rentabilité, la productivité et la durabilité des exploitations familiales des trois régions concernées.

Ce financements benéficiera aux exploitations dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord
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