Le Comité local d’organisation de la Can et la Caf ont réagi aux propos mensongers du sélectionneur de la Gambie. « Les commentaires de l’entraîneur de la Gambie sont malheureux et dénués de toute vérité », a affirmé la Caf.
Les propos de Tom Saintfiet en conférence de presse, le 23 janvier à Bafoussam, avant un huitième de finale de Can 2022 entre son équipe de Gambie et celle de Guinée, ne sont pas passés inaperçus. Le technicien Belge s’y est plaint des conditions d’hébergement des Gambiens à La Vallée de Bana « qui dorment dans la même chambre, avec les mêmes sanitaires et la même douche « .
L’ex-coach de la Namibie, du Zimbabwe, de l’Ethiopie, du Malawi et du Togo (entre autres) y voit un manque de respect envers les petites équipes. Relancé plus tard par Canal Plus Afrique sur le sujet, Tom Saintfiet n’a pas voulu en rajouter.
Ces critiques ont toutefois fait bondir la Caf. « Il n’y a aucune vérité dans les allégations selon lesquelles six joueurs partagent une chambre – c’est tout simplement faux, s’est insurgée la Caf. Nous avons trouvé les commentaires de l’entraîneur de la Gambie malheureux et dénués de toute vérité ». Le coach gambien voulait-il simplement préparer les supporters des Scorpions sur une éventuelle élimination de son équipe ?
L’instance faîtière du foot africain ajoute : « La CAF et le Comité local d’organisation fournissent un hébergement à toutes les équipes participantes pour un maximum de 40 personnes – frais pris en charge. Maximum de deux personnes partageant une chambre (pratique standard n’importe où – et les 24 équipes y sont soumises). Si une délégation amène plus de 40 personnes, elle est responsable des frais supplémentaires. La Gambie a reçu les mêmes avantages que les autres équipes. »
La Fédération gambienne de football (GFF) a, depuis, publié un communiqué pour tenter de calmer le jeu. « L’entraîneur aurait déclaré dans les médias que six joueurs partageaient une chambre au plus fort d’une pandémie mondiale de coronavirus. Cependant, ce que l’entraîneur voulait dire, c’est qu’à l’hôtel susmentionné, il y a des appartements et dans l’un des appartements, il y a une entrée principale avec trois chambres séparées avec deux joueurs dans chacune des chambres, les six étant obligés de partager toilettes et salle de bain simples, explique la GFF.
Tom Saintfiet faisait part de ses inquiétudes par rapport au fait que dans un tournoi où les règles de la CAF stipulent que si un joueur est testé positif au Covid-19, son colocataire manquera automatiquement le match à venir […]. Ainsi le fait que six joueurs se partagent des installations sanitaires serait donc un risque pour la santé des joueurs concernés. A cet égard, les propos du coach ont été sortis de leur contexte et il n’a nullement insinué que six joueurs partageaient une seule chambre ».
Après cette conférence de presse tenue au Tagidor Hôtel à Bangou, le préfet du Haut Nkam est descendu ce matin à l’hôtel Vallée de Bana pour s’enquérir de la situation. Ce coach gambien a avoué au préfet avoir menti pour que leurs conditions de séjour soient améliorées et surtout faire annuler la facture des extras de consommation de plus de 4 millions F cfa. Le préfet a constaté que chaque membre du staff était chacun seul dans sa chambre et certains joueurs logeaient à deux dans la même chambre…