Reporters sans frontières publie le rapport sur la liberté de la presse ce 03 mai 2023 à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de liberté de la presse.
Le Cameroun perd 20 places dans le classement mondial de la liberté de la presse en un an. Parti du 118è rang en 2022, le pays de Paul Biya est classé 138è sur 180 pays pris en compte dans le classement début 2023. Le rapport de Reporters sans frontière arrive deux mois après l’assassinat barbare de Martinez Zogo, chef de chaîne de radio Amplitude Fm. Cet acte qui ternit l’image du Cameroun dans le cadre de la liberté de la presse, n’est pas le seul tout de même qui explique cette régression.
RSF dénonce d’autres pratiques qui rament à contre-courant de la liberté de communiquer ou d’informer au Cameroun. L’organisation non gouvernementale énonce six « exactions » recensées entre fin 2022 et début 2023. Ces « exactions » contre des journalistes sont entre autres la condamnation et la détention de l’ancien directeur général de la CRTV Amadou Vamoulke.
Comme critère d’évaluation, l’organisation a pris en compte les journalistes tués, emprisonnés ou détenus en raison de l’exercice de leur métier de journaliste. N’ont pas été listés, les journalistes cibles des violences, détention ou emprisonnement dans le cadre des affaires ne se rapportant pas à leur métier.
RSF classe le Cameroun dernier des six pays de la CEMAC (Tchad, Centrafrique, Congo-81è mondial, Guinée Equatoriale et Gabon). Au plan continental africain, l’Afrique du Sud occupe le 1er rang et le 25è mondial. Le Cap-Vert 33è, les Seychelles 34è. Au plan mondial, les trois meilleurs pays sont la Norvège, l’Irlande et le Danemark. La Corée du Nord est au bas de l’échelle, classée pays le plus dangereux pour l’exercice du métier de journaliste.