A l’occasion de la célébration de la 24ème journée internationale de la jeunesse ce 11 août 2023, un dialogue intergénérationnel sur les compétences vertes s’est tenu à Yaoundé.
A l’initiative de LifeAID, des Camerounais de plusieurs générations ont pris part à un dialogue intergénérationnel placé sous le thème : « Accélérer le développement des compétences vertes pour la construction d’une paix durable et la cohésion sociale au Cameroun ». L’objectif était de développer un environnement propice ancré sur le changement de paradigme des politiques publiques afin d’intégrer les jeunes vers la promotion d’opportunités d’emplois verts pour une consolidation durable de la paix et une meilleure cohésion sociale.
A l’issue des échanges, les participants, à majorité jeunes, se sont mis d’accord sur le fait que, les compétences vertes sont un excellent moyen de conjurer les conflits communautaires et promouvoir la cohésion sociale au Cameroun. Toutefois, il ne faut pas rester dans des débats théoriques, interpelle Stephanie Njiomo, chargée des questions climatiques. Au cours de son exposé, elle évoque l’aspect écologique de la question : « Les compétences vertes ne sont pas nécessairement se dire agriculteurs ou recycleurs de déchets …, mais se dire qu’il y a une dimension écologique dans chaque domaine. » Elle invite les jeunes à sortir des filières classiques pour explorer tout le potentiel des filières vertes.
Stéphanie Njiomo salue au passage « le niveau d’engagement des jeunes pour consolider la paix en sauvegardant leur bien commun qu’est l’environnement ».
Interpellée sur la difficulté de promouvoir la compétence verte dans un environnement où le taux de chômage est élevé, l’experte des questions environnementales note que « le contexte se prête à la question du chômage ». « On a un taux de chômage élevé et une nature qui recrute. La nature recrute en termes de déchets, elle recrute sur le plan agricole, sur le plan énergétique », poursuit-elle. Elle évoque pour renchérir, le taux d’ensoleillement et le niveau d’accès à l’énergie en milieu rural. Pour elle, c’est finalement deux contextes qui se retrouvent et qui ont tous à gagner, l’une cohabitant avec l’autre. Le chômage pourrait être réduit si on ouvrait les yeux sur les opportunités environnementales proposées au Cameroun.
Les organisateurs ont également noté qu’ils travaillent sur l’implication des femmes et des jeunes dans les »métiers verts’’. Tout ils œuvrent dans la prise de conscience de la jeunesse sur la lutte contre le changement climatique, la question de la transhumance, les effets et les enjeux climatiques.