Les acteurs du secteur se sont réunis hier 03 mars 2022 à Yaoundé.
Placé sous le thème : « cybersécurité et utilisation responsable des réseaux sociaux au Cameroun : à défi global, mobilisation globale », cette rencontre avait pour objectif de mobiliser les grands acteurs des télécommunications autour de la lutte contre la cyberdélinquance.
Face à la menace grandissante dans le cyberespace, les institutions publiques qui sont : Minpostel, ART, Antic, Camtel, Campost et Sup-Ptic veulent mettre sur pied une coalition nationale de sensibilisation à l’usage responsable d’internet.
Elles souhaitent une loi sur la cybercriminalité plus dissuasive, une communication digitale plus performante, l’indépendance vis à vis des plateformes étrangères et une politique opérationnelle de cybersécurité adaptée au contexte sécuritaire et socio-économique du Cameroun.
Alerte sur les cybercrimes
L’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) énumère plusieurs types de cybercrimes. Entre autres, le scamming, qui se manifeste par des arnaques réalisées principalement au moyen de l’Internet. Ce type de cybercrime, qui représente environ 80% des cas de cybercriminalité, a entraîné des dommages estimés à 7 milliards depuis 2010.
Depuis 2018, l’institution a détecté 5113 faux comptes, dont près de 80% ont été supprimés… Aussi, il existe le skimming : il s’agit d’une technique de fraude à la carte bancaire. Ce type de cybercrime représente moins de 1% des cas de cybercriminalité, mais cause des dommages très importants. Une attaque de ce type avait entraîné des pertes de plus de 3 milliards à une banque locale en 2010.
Aussi, l’usurpation et l’arnaque qui représentent à elles seules 61% des menaces via le mobile money, la crypto monnaie ou la loterie. Selon l’Antic, l’usurpation et l’arnaque ont fait perdre au moins 3,7 milliards de FCFA au Cameroun en 2021.