L’audience a eu lieu le 09 octobre 2024.
Une importante délégation des parlementaires du Nord-Ouest sous la conduite de l’Honorable Njingum Musa a été reçue par le ministre de l’Habitat et du développement Urbain le 09 octobre 2024.
Cette rencontre intervient au lendemain de la célébration de la 38ème édition de la Journée Mondiale de l’Habitat où la Commune de Nkambé a été classée 2ème Ville la plus propre du Cameroun, et surtout après la désignation de la ville de Bamenda pour abriter la prochaine édition de cette JMH en 2025.
Les deux parties ont parlé des voies et moyens pour pouvoir travailler ensemble, pour l’avancement satisfaisant des projets et programmes urbains transférés dans cette partie du pays, secouée depuis quelques années par une crise sécuritaire.
La quinzaine des parlementaires du Nord-Ouest en a profité pour présenter au MINHDU les situations de plusieurs chantiers dans la région. En retour, le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain a salué l’engagement et la foi de ces élus du peuple qui, non seulement portent la responsabilité de défendre ceux qui ont mis leur confiance sur eux, mais aussi ont gardé leur foi sur la vision du Chef de l’Etat en lui faisant confiance.
Le MINHDU n’a pas manqué de les rassurer sur l’étude minutieuse des situations portées à son attention en leur donnant rendez-vous pour une autre concertation dans les plus brefs délais.
Crise anglophone
Huit ans après son déclenchement et cinq ans après la tenue du grand dialogue national, les autorités n’ont toujours pas réussi à mettre fin à cette guerre sanglante.
Les violences dans les deux régions anglophones du pays ont déjà couté la vie à plus de 6000 personnes depuis 2016, estime l’ONG Human Rights Watch.
Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, OCHA, dans son dernier rapport, estime qu’au moins 638 421 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en raison de la violence dans les deux régions, tandis que plus de 63 204 ont fui vers le Nigeria.
Lors de la dernière rentrée scolaire, les groupes armés ont menacé de s’en prendre à ceux qui prendraient le chemin des classes, demandant le boycott de l’école.
Selon Ocha, au moins 13 incidents violents contre l’éducation ont été signalés au cours des six premiers mois de 2023 et 2 245 écoles ne fonctionnent pas dans les régions anglophones, ce qui représente encore 36 % des établissements scolaires dans la zone.