Des négociations engagées par l’Institut universitaire Saint-Laurent n’ont pas abouti à la libération des civils enlevés le 2 novembre dernier.
La communauté universitaire de la région du Nord-Ouest attend de revoir les 11 étudiants et leurs encadreurs de l’Institut universitaire Saint-Laurent. Depuis le début du mois de novembre, des jeunes apprenants et leurs enseignants sont entre les mains des ravisseurs non identifiés et pris comme des combattants séparatistes. Ils effectuaient une sortie académique dans la localité de Ndop dans le cadre d’une campagne de sensibilisation, lorsqu’un groupe de personnes armées les a interceptés à Baba 1.
Les ravisseurs qui seraient des éléments des forces d’« Ambazonie » ont emmené les personnes kidnappées dans la brousse, vers une destination non encore déterminée. Les responsables de l’instituts universitaire tentent en vain d’obtenir la libération des étudiants et des enseignants. D’autres acteurs impliqués pour la même cause n’ont pas encore de résultats positifs. Ce qui fait monter des inquiétudes au sein de la communauté universitaire de la région du Nord-Ouest et de l’opinion en général.
Cet enlèvement vient s’ajouter sur les exactions antérieures commises contre l’éducation par les groupes armés séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise depuis 2016. En dehors de l’assassinat des élèves à Kumba et dans d’autres localités, de multiples enlèvements des élèves et des enseignants, l’on a enregistré la fermeture des établissements scolaires. Selon le Bureau de coordination des actions humanitaires de l’ONU (OCHA) dans un rapport publié en février 2023, 246 354 enfants ont été privés d’éducation dans les deux régions au cours de l’année scolaire 2023-2024. Malgré les appels de la communauté internationale à cesser les exactions sur les élèves, enseignants, parents et établissements scolaires, les groupes armés continuent de porter atteinte au droit à l’éducation, et à d’autres droits et libertés des civils.