Le ministre des Enseignements secondaires par de voie de communiqué annonce des sanctions contre les établissements et les enseignants fouettards.
Le Pr. Pauline Nalova Lyonga se dresse contre les établissements scolaires publics et privés, ainsi que les enseignants qui pratiquent le châtiment corporel sur les élèves. Dans un communiqué rendu public le 16 janvier 2023, le ministre des Enseignements secondaires (Minesec) annonce des sanctions contre ceux qui outrepassent l’interdiction de la loi de 1998. « Des sanctions seront prises à l’encontre des établissements scolaires/enseignants qui auront recours à un tel mode de punition », prévient le Minesec.
Cette menace découle du constat selon lequel « des cas de châtiments corporels sont fréquemment signalés dans les établissements secondaires publics et privés ». Le ministre « tient à rappeler que ce mode de punition est interdit en milieu scolaire conformément à l’article 5 de la loi N°98/004 du 14 avril 1998 d’orientation scolaire de l’éducation au Cameroun », remarque le membre du gouvernement.
Selon l’article 35 de cette loi en effet, « l’intégrité physique et moral des élèves est garantie dans le système éducatif. Sont de ce fait proscrits : les sévices corporels et tout autre types de violence ; les discriminations de toutes natures ; la vente, la distribution et la consommation des boissons alcooliques, du tabac et la drogue », peut-on lire. Ainsi, à la place du châtiment corporel, le ministre fait remarquer que « les modes de punition des élèves acceptables et appropriés sont inclus dans les règlements intérieurs des établissements scolaires », indique le Minesec.
Un tel avertissement arrive dans un contexte de lutte contre la violence en milieu scolaire. Depuis des années, les actes de violence ont atteint un niveau record dans les établissements scolaires au Cameroun. Certains ont tourné au drame. Il existe comme une sorte de conflits entre certains élèves récalcitrants et parfois sous l’effet des stupéfiants et certains enseignants.
Alors que le ministre veut mettre fin aux sévices corporels sur les élèves, certains profitent de la protection légale pour commettre des actes beaucoup plus graves. Tout comme certains enseignants profitent de la tolérance administrative pour régler les comptes aux apprenants. Cependant, de toute évidence, personne ne peut contester la place du fouet utilisé à une certaine époque à l’école, même si l’évolution de la société a entraîné son exclusion définitive des campus. Tout compte fait, la situation de la violence à l’école est générale, les mesures doivent être généralisées et équilibrées.