« Un chef n’est qu’un chef, un point c’est tout ! Et Dieu est Dieu…», des propos tenus par monseigneur Paul Lontsié-Keuné, evêque de Bafoussam qui a suscité des remouds au milieu des garants de la tradition.
Mgr Paul Lontsié-Keuné, évêque de Bafoussam au Cameroun, a prononcé une homélie lors d’une messe à la cathédrale Saint-Christophe de Bafoussam. Dans son discours, il a critiqué certaines pratiques des chefs traditionnels, les accusant d’être « des païens » et « des adeptes de Satan ». Ces propos ont suscité une vive indignation au sein des autorités traditionnelles de la région, qui ont dénoncé une « attaque contre leur culture et leurs valeurs ».
Dans leur réponse, les chefs ont écrit leur que « l’Église catholique a été imposée aux Africains par des colons missionnaires par le fouet ». Une église qui baigne, dénoncent-ils dans « l’hypocrisie », en référence à la récente validation par le Vatican de la bénédiction des couples homosexuels. Les chefs annoncent même une série de mesures de rétorsion et disent ne plus devoir aller dans les églises « jusqu’à nouvel avis ».
Ces confrontations remettent le sujet de la religion et de la tradition à la une. Longtemps mené avec conviction, aucune des deux parties ne suppose être dans l’erreur. Un dialogue ouvert serait préférable voire recommandé entre religieux et traditionnalistes pour éviter d’éventuelles confrontations.