La 5è Édition du Forum consacré au financement du Développement, organisé par le Groupe de la Banque Mondiale, a fermé ses portes, ce mercredi 02 octobre 2019 à Abidjan, sur des notes d’espoir. Les participants, venus d’Europe et d’Afrique, ont passé au peigne fin, à travers des ateliers, des panels et des B to B de haut niveau, toutes les problématiques liées au financement et à l’accroissement du développement en Afrique et ailleurs dans le monde.
Divers secteurs d’activités, notamment l’agriculture, et les nouvelles technologies vont être mis à contribution . Une mission du Groupe de la Banque Mondiale selon laquelle il faut promouvoir l’ajout de valeur dans les chaînes d’approvisionnement pour inventer le futur. Pour ces acteurs majeurs du milieu de la finance mondiale, en effet, “hier il s’agissait d’établir le défi et d’explorer les possibles. Aujourd’hui, il est temps d’agir et d’inventer l’avenir”. Le public et le privé, moteur de cet objectif clé et dans une collaboration franche basée sur un partenariat gagnant-gagnant, doivent pour ce faire inter-agir de manière efficacement pour la prise en compte des résultats de ce forum. Les panélistes, au nombre desquels madame Fatimata Ouattara SANON, ministre burkinabè du Développement de l’Économie Numérique, Ayou MAIGA, Directeur des Opérations IFC Afrique de l’Ouest et Centrale, Jennifer BLANKE, vice-présidente du complexe Agriculture, Développement Humain et Social de la BAD ainsi que Coralie GEVERS, Directrice des Opérations de la Banque Mondiale, se sont accordés sur le fait que la réduction de la pauvreté est un impérative partout dans le monde notamment en Afrique. Se prononçant sur la question relative aux atouts et difficultés du sahel pour accroître les investissements, Coralie GEVERS a affirmé: ” quand on écoute les compte-rendus des panels, on se rend compte que les potentialités sont énormes et les défis sont les mêmes: l’accès au marché. Il faut donc améliorer les coordinations inter-États et réduire les fragmentations”. Madame Fatimata Ouattara SANON, ministre burkinabè du Développement de l’Économie Numérique, elle, a déploré l’absence des femmes dans divers secteurs d’activité. ”Pas seulement le numérique, on constate dans tous les métiers techniques que les femmes sont absentes, c’est dommage. Nous essayons de mener des politiques pour corriger, pour amener les femmes à plus de contribution véritablement. L’Afrique a besoin d’ingénieurs capables de transformer, révolutionner son développement économique et social. Il faut créer un espace numérique intégré pour soutenir l’ambition des chefs d’État en renforçant la réglementation et mettre l’accent sur la formation scientifique”., a-t-elle soutenu.
Quant à monsieur Ayou MAIGA, Directeur des Opérations IFC Afrique de l’Ouest et Centrale, répondant à comment Impulser les investissements dans la sous-région, a martelé: “ Moi j’ai grandi dans le milieu rural. Et je suis convaincu que le développement de l’Afrique passera par le développement du milieu rural qui est essentiellement agricole. Il faut utiliser les technologies qu’on a aujourd’hui pour rendre l’agriculture moderne. Comment faire tout cela? Ce développement se fait à l’intersection du public et du privé. Le public doit créer le cadre réglementaire pour attirer le privé et l’encourager à investir.”
Ce forum aura, en somme, permis de diagnostiquer aussi bien les réelles difficultés qui annihilent le processus de développement de l’Afrique et des autres États que les véritables opportunités fondées sur le dynamisme des jeunes africains, la promotion de l’innovation, de la modernisation de l’agriculture et de l’investissement dans les infrastructures. Cette rencontre internationale a, in fine, proposé des solutions idoines adaptées à chaque secteur pour financer et impulser le développement durable en Afrique et ailleurs dans le monde à travers une interaction entre le public et le privé.