Mali: le ministre de la Défense démis de ses fonctions

Tiéman Hubert a été limogé à la suite de l’attaque et de l’occupation de la ville de Boni, sise dans le centre du pays. Il a été remplacé par Abdoulaye Idrissa Maïga

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a limogé son ministre de la Défense Tiéman Hubert Coulibaly à la suite de l’attaque et de l’occupation de la ville de Boni (centre) par les djihadistes, selon un communiqué officiel diffusé dans la soirée de samedi 03 septembre 2016 par la télévision publique.

Il a été remplacé par Abdoulaye Idrissa Maïga, précédemment ministre de l’Administration territoriale, qui a cédé son poste à Mohamed Ag Erlaf, ancien ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, qui devient ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. La taille du gouvernement malien passe donc de 34 à 33 membres.

Les raisons officielles du limogeage du ministre de la Défense n’ont pas été précisées officiellement.

Selon certains observateurs, M. Coulibaly fait les frais de la multiplication des attaques dans le centre du pays, dont la dernière a été celle de la ville de Boni, qui a été occupée pendant plusieurs heures samedi par des djihadistes.

Ces derniers jours, plusieurs postes de gendarmerie et militaires du centre du pays ont été attaqués par des « bandits et narcoterroristes ». Surprises à chaque fois, les Forces armées et de sécurité ont subi de lourdes pertes humaines et matérielles.

Selon des sources proches du gouvernement, il est reproché à M. Coulibaly de « n’avoir jamais su apporter des solutions appropriées aux différentes attaques meurtrières perpétrées contre l’armée, surtout celles de Belenitieni et de Boni ».

Tiéman Hubert Coulibaly, photo d’illustration
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Le président béninois en mission au Burundi

Boni Yayi devrait atterrir lundi 07 décembre en milieu de journée à Bujumbura pour rencontrer le président Pierre Nkurunziza au sujet de la crise que traverse le pays

Le président du Bénin devrait atterrir lundi 07 décembre en milieu de journée à Bujumbura pour rencontrer le président Pierre Nkurunziza au sujet de la crise que traverse le pays. L’Union africaine et les Nations unies ont adopté des résolutions pour encourager le gouvernement et l’opposition opposée à un troisième mandat de Nkurunziza, de se retrouver autour de la table des négociations. La présidence ougandaise était pressentie pour organiser ce dialogue. Mais en l’absence de résultats, l’Union africaine a demandé au président béninois de tenter de débloquer la situation.

La mission de Boni Yayi a été improvisée en marge du sommet Chine-Afrique. A Johannesburg avant-hier, la présidente de la commission de l’UA Nkossazana Dlamini-Zuma lui a demandé de se rendre dès que possible au Burundi.

« Il est francophone, il s’est déjà penché sur des dossiers minés du continent, et Nkurunziza et Boni Yayi sont tous deux évangélistes », fait valoir une source dans l’entourage du président du Bénin.

Cette initiative n’a pas vocation pour l’heure à se substituer à la présidence ougandaise, pressentie pour mener des pourparlers pour le compte de la communauté des Etats d’Afrique de l’Est.

« Personne n’est de trop, car la situation est complètement bloquée au Burundi », ajoute notre source, qui précise aussi que l’initiative a le soutien de plusieurs chancelleries occidentales.

La présidence burundaise insiste sur un dialogue inter-burundais au Burundi conduit par les autorités au pouvoir, elles auraient donc le loisir de fixer les modalités des pourparlers, la liste des participants et donc le lieu des échanges, ce que rejette l’opposition, alors que chaque jour des cadavres ou des blessés sont évacués des rues de la capitale suite aux agressions souvent nocturnes imputées et à des partisans du pouvoir et à une frange de l’opposition.

Le président béninois Boni Yayi,à Pretori, en mai 2014.
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Crise au Burundi: mission annulée pour le président Boni Yayi

Les autorisations de survol du territoire burundais et d’atterrissage au Burundi ont été annulées, font savoir des membres de l’entourage du président béninois

C’est une mission annulée pour Thomas Boni Yayi au Burundi. Le président béninois devait se rendre ce lundi, 07 décembre 2015, à Bujumbura. Selon son entourage, c’est la présidente de la Commission de l’Union africaine qui lui avait demandé de faire le déplacement pour aider à sortir le pays de la crise qu’il traverse depuis la contestation du troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Mais finalement, le chef de l’Etat burundais n’était pas disponible pour le recevoir.

Les autorisations de survol du territoire burundais et d’atterrissage au Burundi ont été annulées, font savoir des membres de l’entourage du président béninois. Leurs interlocuteurs burundais auraient évoqué un problème d’agenda du président Nkurunziza.

Les autorités du Burundi avaient pourtant validé le principe d’une rencontre entre les deux présidents à Bujumbura, s’étonne notre source. La présidence burundaise a peu goûté la publicité donnée à ce déplacement et son caractère improvisé, confie un proche de Pierre Nkurunziza sous couvert d’anonymat.

Pas de date de report
« Les pays d’Afrique de l’Est ont peut-être mal pris cette initiative », ajoute une bonne source au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. L’Ouganda est en effet chargé par la sous-région et jouit du soutien du reste de la communauté internationale pour mener une médiation entre les parties au conflit au Burundi.

« Mais le déplacement de Boni Yayi n’était en aucun cas une mission parallèle, Nkosazana Dlamini-Zuma l’a sollicité en complément des initiatives en cours », objecte un diplomate béninois, qui espère encore que la rencontre ait lieu bientôt. Pour l’instant, aucune date de report n’a été fixée.

Thomas Boni Yayi, président du Bénin, était en visite à Paris le mardi 9 juin 2015.
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Bénin: Le Président de la république échappe à un empoisonnement

Trois de ses proches ont été inculpés pour tentative d’assassinat. Ils sont actuellement écroués à la prison civile de Cotonou

Un ancien ministre, une nièce et le médecin personnel de Thomas Boni Yayi président béninois ont été inculpés mardi 23 octobre 2012 pour avoir tenté de l’empoisonner dans un complot. Selon le parquet de Cotonou, Mudjaidou Soumanou, ex-ministre du Commerce et de l’Industrie, Ibrahim Mama Cissé, le médecin, et Zoubérath Kora-Séké, une nièce employée à la présidence, auraient chacun joué un rôle clé dans la conspiration visant à mettre hors d’état de nuire Boni Yayi avec des médicaments toxiques. Le médecin et la nièce se seraient vus promettre la somme d’un milliard de Fcfa chacun s’ils réussissaient à faire ingérer au président des médicaments mortels à la place des anti-douleurs qu’il prend habituellement. L’ancien ministre aurait quant à lui récupéré un colis contenant les pilules empoisonnées arrivé par avion à Cotonou vendredi dernier et les aurait remis au médecin.

Pour le procureur de la République Justin Gbenameto l’homme d’affaires béninois Patrice Talon est l’instigateur présumé du complot criminel, monté le 17 octobre à Bruxelles. Ce serait lors du voyage du chef de l’Etat béninois à Bruxelles en tant que président en exercice de l’UA que Kora-Séké sa nièce, qui faisait partie de la délégation présidentielle, aurait été approchée par Talon. Ils se seraient entretenus dans l’hôtel où il séjournait. Ce dernier a réussi à la convaincre pour qu’elle administre au chef de l’Etat des produits qui lui seraient remis par le médecin personnel du chef de l’Etat, a déclaré M. Gbenameto à la presse. Le président a tout de même été sauvé par sa nièce qui a ébruité le complot à son retour au Bénin. Pour l’instant à l’étranger, Talon va faire l’objet d’un mandat d’arrêt international. D’après un conseiller présidentiel il aurait agi pour des motifs financiers. Plusieurs anti-douleurs ont été saisis lors de l’enquête et suspectés d’être empoisonnés, dont du Dafalgan et du Spasfon et un produit radioactif, susceptible d’asphyxier le président et de tuer tout témoin potentiel.

Boni Yayi échappe à un empoisonnement