La banque africaine de l’énergie devrait entrer en service d’ici mi-2024.
Une Banque africaine de l’énergie est envisagée par l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO) pour financer l’exploitation des ressources pétrolières et gazières sur le continent. La réunion du conseil des ministres de l’APPO tenue à Cotonou a projeté le lancement de la future Banque pour juin 2024.
Les dirigeants de l’Organisation ont acté la création de cette banque africaine pour accroître les investissements du secteur privé dans les projets pétroliers et gaziers africains. Pour cela, elle devrait se tourner vers les pays du Golfe pour trouver des financements qui manquent aux compagnies pétrolières nationales en Afrique.
Suscité au lendemain de la COP 26 suite à la décision des institutions et pays occidentaux de stopper progressivement leurs financements dédiés aux énergies fossiles en Afrique, le projet de banque africaine de l’énergie a été officiellement annoncé en mai 2022. Dès lors, les initiateurs – l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) et la banque africaine d’import-export (Afreximbank)- ont été clairs sur le motif d’un tel projet. « Nous traversons une période difficile où nous devons nous efforcer de trouver le juste équilibre entre les impératifs d’atténuation du changement climatique et l’urgence d’éviter les bouleversements sociaux résultant de conditions économiques et financières de plus en plus difficiles en Afrique », déclarait alors Benedict Oramah, président d’Afreximbank.
Aujourd’hui, plus d’un an plus tard, les choses se précisent. « Nous avons fini les négociations sur le traité d’établissement de la banque, la charte de la banque et l’agrément du pays hôte du siège de la banque », a révèle à La Tribune Afrique Dr Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l’APPO qui participait à la Foire du commerce intra-africain qui s’est tenue du 9 au 15 novembre au Caire, en Egypte et qui accueille notamment de nombreuses entreprises pétrolières et gazières du continent. « Il reste à présent, poursuit-il, que les pays membres ratifient le traité, car la banque sera supranationale, une institution financièrement indépendante et la ratification par les pays est la seule manière d’avoir ce genre d’institution ».