La crise au sein de la Société nationale des Hydrocarbures n’a pas fini de rendre son verdict.
Jusque-là directeur de la stratégie et secrétaire du conseil d’administration de l’entreprise, celui-ci a été invité, le 2 août 2024, à faire valoir ses droits à la retraite. C’est depuis Paris qu’Adolphe Moukiki a pris cette décision.
Cette décision survient après la participation de Maurice Matanga à la réunion extraordinaire du Conseil d’administration, convoquée le 24 juillet par le ministre d’État Secrétaire général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, par ailleurs Président du conseil d’administration de la Snh.
Après avoir été appelé à faire valoir ses droits à la retraite, Maurice Matanga a été viré de ses fonctions de Président du Conseil d’administration de la société d’assurances Chanas, dont la Snh est l’actionnaire majoritaire. Aussi, son véhicule de service a été saisi manu militari et il lui a été ordonné de libérer son bureau.
Pour l’opinion publique, il s’agit de la continuité du bras de fer engagé entre l’ADG de la SNH, Adolphe Moudiki et le PCA de la même structure, Ferdinand Ngoh Ngoh. Ainsi, les tensions au sommet de cette structure sont loin d’être finies.
Ces évènements surviennent alors que le Procureur général du Royaume-Uni a autorisé le Serious Fraud Office (SFO) à engager des poursuites pénales pour corruption contre des individus cités dans le cadre de l’affaire Glencore.
Une affaire que Me Akere Muna ne compte pas laisser. D’ailleurs, il a exhorté « les camerounais au Royaume-Uni à se joindre à moi pour organiser une marche pacifique pour présenter une pétition au procureur général du Royaume-Uni, demandant la divulgation des noms des individus corrompus. Alors que l’énergie est dépensée pour arrêter un jeune de 22 ans pour avoir exercé son droit constitutionnel à la liberté d’expression, les voleurs responsables du préjudice à notre nation restent en liberté », a écrit Akere Muna.
« Si Glencore dédommage notre pays, nous éviterons peut-être de recourir à l’obligation offerte à Londres du 29 juillet au 31 juillet, qui a une période d’échéance de sept ans et un taux de coupon très élevé de 10,75%. Bien qu’il soit important de compenser la dette intérieure, le FMI a averti que le Cameroun était toujours confronté à des risques élevés de détresse de la dette extérieure », a-t-il déclaré.