Le prix du Kg de viande avec os passe de 3500 Fcfa à 3000 Fcfa tandis que celui sans os passe de 3000 Fcfa à 2500 Fcfa. Soit une baisse de 14% du prix en vigueur depuis six mois.

Au terme d’une réunion tenue, le 23 juin 2025 avec les associations de commerçants à bétail, les syndicats de bouchers de la ville et la société de développement et d’exploitation des producteurs d’animaux, le ministre du Commerce a annoncé une baisse du prix du kilogramme de viande sur les marchés. Le prix du kg de viande avec os passe ainsi de 3500 Fcfa à 3000 Fcfa et le kg de viande sans os passe de 3000Fcfa à 2500 Fcfa, soit une baisse de 14% par rapport aux prix en vigueur depuis six mois.

Au-delà de cette réponse conjoncturelle, le gouvernement pour maintenir cette baisse entend stabiliser durablement la filière. Parmi les mesures annoncées figure : « la mise en place d’une interprofession de la viande bovine et l’installation d’un pont-bascule au niveau du marché à bétail pour permettre l’homologation du prix du bétail sur pied », peut-on lire dans le communiqué signé du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

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Parmi les causes de l’augmentation significative des prix du kg de viande de bœuf sur le marché figure en premier rang, le changement de tarification dans les abattoirs. Le prix jusque-là forfaitaire de l’abattage avait été déplafonné au profit d’une tarification au poids de la bête. Les charges supplémentaires que cela induirait ont été répercutées sur le consommateur. Ce nouvel outil ici annoncé permettra de peser avec exactitude les animaux avant la vente, réduisant ainsi les risques de surfacturation et garantissant un prix plus équitable pour les producteurs comme pour les commerçants.

Outre cet aspect, la flambée des prix de la viande bovine sur le marché s’expliquerait aussi par  des complications liées à la saison des pluies. Selon Yaya Youssoufa, président de la Sodepa, il faut désormais plus de dix jours pour acheminer les bœufs depuis Kousséri jusqu’à Yaoundé ou Douala, contre sept ou huit jours en saison sèche. Ce rallongement du transport alourdit les coûts logistiques, qui se répercutent également sur le consommateur. L’ensemble de ces réformes vise donc  à structurer une filière souvent marquée par des pratiques informelles.

À terme, les autorités espèrent une meilleure maîtrise des prix, une juste rémunération pour chaque acteur de la chaîne, et un accès plus régulier à la viande bovine pour les populations, même en période difficile.

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