Des mouvements et syndicats des enseignants revendiquent de meilleures conditions de travail et d’avancement de carrière depuis plus d’un an.
Alors que la communauté éducative mondiale marque un arrêt pour commémorer pour la 29è fois la journée des enseignants, au Cameroun, bien que les festivités soient en cours, la journée est marquée par les revendications persistantes. Dans la capitale Yaoundé, le ministère de l’Education de base sert de cadre à la célébration pour les acteurs de l’Education de base. Le Palais polyvalent des sports quant à lui accueille le rassemblement des acteurs des Enseignements secondaires.
Toutes les activités sont placées sous le thème « les enseignants dont nous avons besoin pour l’éducation que nous souhaitons : l’impératif mondial de remédier à la pénurie d’enseignants ». Cependant, à Yaoundé comme dans les autres régions du pays, un vent de colère souffle sur l’éducation depuis février 2022. Des enseignants du secondaire pour la plupart, membres du syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique ou encore adeptes du mouvement OTS, revendiquent leur meilleure prise en charge, l’automatisation du traitement de leurs dossiers de carrière, le paiement à temps de leurs droits, le paiement d’une dette de 180 milliards, etc.
Pour ces points et bien d’autres, le chef de l’Etat a prescrit au gouvernement en mars 2022, des mesures à mettre en œuvre pour répondre aux revendications des enseignants. Quelques temps après, les membres du gouvernement ont expliqué avoir donné un début de réponse et fixé les délais pour compléter le reste. D’abord coopérants, les enseignants ont suspendu la grève. Mais, au fil du temps, ils ont repris le débrayage pour la raison que le gouvernement ne donne pas satisfaction à leurs revendications.
En réaction, sept ministres ont fait une communication sur les actions déjà accomplies entre mars 2022 et octobre 2023, ainsi que celles programmées pour les prochains mois. Mais, cette sortie gouvernementale semble vouloir aggraver la situation. Les syndicats des enseignants du primaire et du secondaire ont émis le 04 octobre 2023 un nouveau mot d’ordre de grève. Il prévoit un une grève généralisée dès la semaine prochaine.
Selon ce document en circulation, l’intersyndicale « demande aux enseignants de la base et du secondaire sur toute l’étendue du territoire, d’observer à compter du lundi 09 octobre 2023 et jusqu’au vendredi 13 octobre 2023 compris, un premier arrêt total d’activités pédagogiques comme d’encadrement ». Pendant cette semaine, les syndicats demandent aux enseignants et aux élèves de rester chez eux. Le mot d’ordre de grève est pourtant émis à la suite d’une énième concertation entre le ministre du Travail et de la sécurité sociale Grégoire Owona et les syndicats des enseignants.