Ils manifestent contre le déguerpissement qu’ils jugent illégal, dénoncent les manœuvres d’un député de la Nation.
L’esplanade de l’immeuble abritant les services du gouverneur de la région du Centre connaît une affluence particulière ce lundi 09 décembre 2024. L’espace accueille des usagers en colère venus se plaindre contre le traitement des autorités municipales et sécuritaires. « Nous sommes devant les services du gouverneur parce que nous nous sommes rendu compte qu’à Mokolo, on nous traite déjà comme du bétail. Quand les gars finissent de faire leur marché entre amis et copains ils savent que la période où il faut mettre la pression aux sauveteurs c’est décembre », déclare Yves Arsen, chef secteur vendeurs de chemises au marché Mokolo.
Le marché entre copains dont parle Yves, c’est la construction des comptoirs et autres espaces faits pour accueillir les sauveteurs. Les autorités de la ville veulent que les sauveteurs quittent les rues qu’ils occupent pour s’installer dans des espaces aménagés. Pour cela, le maire de la ville, selon des manifestants, traite avec un concessionnaire, qui n’est autre qu’un député de la Nation. Pourtant, il existe un projet de recasement des sauveteurs du marché Mokolo par les sauveteurs du marché Mokolo. Mais ce projet « est devenu un business entre le maire de la ville et Paul Eric Djomgoue qui, depuis toujours, met à mal les commerçants au marché Mokolo », explique un autre sauveteur.
Au marché Mokolo où les sauveteurs exercent, les éléments du commissariat central N°1 ont pris position ce matin, les empêchant de s’installer. Les sauveteurs veulent savoir pourquoi c’est le commissariat central N°1 qui est sur le terrain. Ces derniers tentent de répondre à cette question en faisant croire que le commissaire ferait partie de « la mafia », car le délégué général à la Sûreté nationale a confié le dossier d’enquête aux services de renseignements généraux. Lesquels ont avancé dans les investigations. Il était question que les sauveteurs libèrent les rues le 13 novembre avant le délai de rigueur qui était le 20 novembre. Mais le sous-préfet de Yaoundé 2 leur a demandé de sursoir à cette démarche pour mieux s’organiser.