Dans un courrier dont la copie se retrouve sur les réseaux sociaux, le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République dit répercuter les instructions présidentielles à la primature.
Les controverses au sein de l’Ordre national des médecins du Cameroun depuis mars 2022 provoquent la réaction de la présidence de la République. Dans une correspondance, le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh s’adresse au secrétaire général des services du Premier ministre Séraphin Magloire Fouda.
« J’ai l’honneur de vous répercuter les très hautes instructions de monsieur le président de la République vous prescrivant de prendre, en liaison avec le Minsanté (ministre de la Santé publique Ndlr), toutes les disposions utiles et nécessaires permettant de garantir l’organisation de l’élection du bureau de l’Ordre national des médecins du Cameroun, dans des conditions de sérénité, d’objectivité et de transparence », peut-on lire.
Cette correspondance date du 16 janvier 2023. Cette soirée-là, le ministre de la Santé publique a posté un message sur Twitter, renvoyant les élections de l’Ordre national des médecins prévues ce 18 janvier, à une date ultérieure. Ces élections n’ont pas eu lieu au cours de l’assemblée générale du 29 décembre dernier, en raison des irrégularités décriées dans le processus électoral par les concernés.
Pourtant, c’est depuis mars 2022 que ces élections se préparent, avec l’expiration du mandat de l’exécutif sortant et sans moyen légal de le proroger. L’Ordre est alors confronté à une nécessité de réforme. Celle-ci conduit à la révision des textes organiques et à l’adoption d’un code électoral avant la convocation des électeurs pour le 29 décembre 2022.
Mais, le fichier électoral contenant 3 600 électeurs enregistrés ne bénéficie pas de l’unanimité pour procéder au vote du nouveau président parmi les sept candidats en lice. Un toilettage s’en suit et seuls 1 500 électeurs restent. Le système de procuration est aussi exclu. Le Minsanté sollicite l’expertise d’Elections Cameroon. Mais jusque-là, les plaintes persistent, ce qui explique le nouveau report.
Selon le ministre Manaouda Malachie, certains candidats disent n’avoir pas entre le 29 décembre et le 18 février, les moyens de faire revenir les électeurs. D’autres disent qu’un report permettra à certains électeurs de se mettre en règle pour pouvoir participer à l’élection le moment venu. Tout compte fait, la nouvelle date de l’assemblée générale élective reste attendue.