Pour certains entraineurs, le dispositif de prévention et de prise en charge des malades de Covid-19 contient de nombreuses failles.
La rencontre RDC –Niger (2-1) du 25 janvier a débuté avec six minutes de retard. Pour cause, des réserves portées sur le joueur nigérien Marou Ibrahim présenté comme positif au Covid-19. « On l’a testé positif, mais le même jour on a fait reprendre le test il était négatif. Nous avons présenté les résultats du laboratoire. On se demande si ce sont les laboratoires ou les tests ou même la maladie qui posent problème ? Notre joueur a été sorti du groupe à quelques minutes du coup d’envoi. C’est ça qui a retardé le coup d’envoi du match », révèle le sélectionneur du Niger Harouna Doula.
Le coach des Menas dénonce cette agissement de la CAF. « C’est psychologiquement insupportable qu’on vienne déloger un joueur ou un dirigeant de l’équipe au motif qu’il est malade », s’offusque-t-il. Son ras le bol est partagé par l’entraineur adjoint de la RDC Pamphile Mihayo Kazembe. Tous ont regretté en conférence de presse hier que les personnes testées positives soient enlevées du groupe et conduites dans un centre qui leur est inconnu.
Selon eux, le dispositif anti-Covid-19 n’est pas assez fiable. En ce sens que les joueurs partagent les mêmes hôtels que des clients lambda, utilisent à cet effet les mêmes ascenseurs et autres équipements. Lors des conférences de presse d’avant match organisés le 23 janvier au stade omnisports de Yaoundé, Harouna Doula faisait remarquer que les entraineurs se succèdent devant les mêmes micros et sièges. Ce qui, de son point de vue, est susceptible de faciliter la propagation du virus.
La pandémie de la Covid-19 est décidément le caillou dans la chaussure de ce Chan. Elle impose de se soumettre à d’interminables tests et contrôles des mesures barrières. « Toute la pression qu’on a vécu à cause du Covid-19 -dépasse celle de la compétition elle-même », lance le sélectionneur nigérien.