Selon l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) ce montant a été dérobé au moyen de cinq modes de d’attaques cybercriminelles.
Avez-vous déjà entendu parler du scamming, du phishing, de l’Hoax, du skimming ou encore du Sim swap ? Et bien sachez qu’il s’agit des techniques d’escroquerie par voie électronique.
Le phishing (hameçonnage en français) est une technique frauduleuse destinée à leurrer l’internaute pour l’inciter à communiquer des données personnelles (comptes d’accès, mots de passe…) et/ou bancaires en se faisant passer pour un tiers de confiance.
L’Hoax est est un contenu produit en ligne ou hors ligne par une personne puis divulgué à d’autres personnes au moyen d’un hyperlien, d’un courriel ou d’une lettre-chaîne.
Le skimming est une activité frauduleuse qui consiste à pirater des cartes bancaires, notamment depuis les distributeurs de billets (DAB).
Le SIM Swap est une technique de piratage des smartphones qui ne demande pas de connaissance informatique. Cette technique contourne les systèmes de sécurité par code de vérification de certains sites web. Elle consiste notamment à détourner les SMS qui envoie des codes d’identification.
Le Scamming, parfois appelé fraude 419 ou arnaque nigériane, est une variante du SPAM. Il prend généralement la forme d’un email dont l’objectif est d’abuser de la confiance du destinataire pour obtenir de l’argent.
Selon Prosper Djoursoubo Pagou, expert en cyber sécurité à l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) cité par la CRTV le média public, le scamming (escroquerie par voie électronique) et le phishing (hameçonnage) constituent 90% des cas de cybercriminalité « et elles ont entrainé à date, d’après nos estimations, des dommages estimés à 7 milliards Fcfa ».
L’expert de l’Antic révèle par ailleurs que grâce au skimming ou fraude à la carte bancaire, une banque de la place a récemment perdu plus de 3 milliards Fcfa en 2010.
Le Cameroun a adopté trois lois sur la cyber sécurité entre 2010 et 2021. Celles-ci sont loin de donner définitivement satisfaction. Le Groupement inter patronal par exemple, appelle à l’instauration d’un cadre juridique spécifique à la protection des données à caractère personnel au Cameroun.