La décision est contenue dans un document signé le 05 juillet par Ferdinand Ngoh Ngoh adressée au ministre des Finances Louis Paul Motaze.
Dans une correspondance signée par Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire général de la Présidence de la République, le chef de l’Etat ordonne la mobilisation d’une enveloppe de 10,3 milliards de Fcfa au profit de l’Irad pour la production et le développement du blé.
« J’ai l’honneur de vous répercuter les très hautes instructions de monsieur le Président de la République prescrivant d’octroyer, sur une période de 5 ans à l’Institut de recherche agricole pour le développement, une subvention d’un montant global de dix milliards trois cent millions (10 300 000 000) dédiée au développement de la production et de la transformation du blé au Cameroun », peut-on lire dans ce document daté du 05 juillet 2022.
Cette note arrive alors que la proposition de l’appui de l’Ethiopie au Cameroun au sujet de la culture du blé a animé l’opinion. En effet, Luc Magloire Mbarga a reçu en audience le ministre d’Etat Ethiopien du Commerce et de l’Intégration régionale Endalew Mekonen le 29 juin 2022 à Yaoundé.
L’émissaire Ethiopien qui séjourne en terre camerounaise dans le cadre de la Semaine de l’Arso reconnait que le Cameroun est leur partenaire stratégique. Il propose la création d’une Ambassade d’Ethiopie au Cameroun afin de dynamiser les échanges.
Pour permettre au Cameroun de bénéficier de l’expérience Ethiopienne en matière de culture du blé, « nous pourrons vous inviter à Addis -Abeba discuter avec les autorités éthiopiennes, nous sommes sur la bonne voie en matière de production du blé, dans un an nous serons autosuffisants. Nous devons développer un marché intra africain, venez, on vous fera visiter nos plantations, nous avons des terres fertiles » a indiqué Endalew Mekonen.
Cette éventualité avait laissé l’opinion publique pantoise. D’aucuns se sont demandés jusqu’où « le Cameroun était arrive pour que l’Ethiopie veuille nourrir le Pays de Ahidjo ».
Pour revenir à la subvention octroyée à l’Irad, elle se fera de manière échelonnée. 3 milliards en 2022 ; 2,75 milliards en 2023 ; 3,1 milliards en 2024 ; 1 milliard en 2025 et enfin 450 millions en 2026.
Sur le site de Wassandé, plus précisément sur les espaces aménagés de l’ex-Sodéblé, dont la superficie est estimée à 16 000 ha, il faut environ 160 tonnes de semences pour espérer une relance optimale de la culture du blé sur ces terres. Il sera question également de mettre en place de structures qui pourront transformer le blé qui sera produit localement.
Il faut rappeler qu’en 2020, le Cameroun a dépensé 156 milliards de F pour importer 860 000 tonnes de blé.