L’information est donnée par le Directeur général de l’Institut de recherches agricoles pour le développement(Irad), Dr Noé Woin.
L’enveloppe de 10,3 milliards de FCFA octroyée à l’Institut de recherches agricoles pour le développement (Irad), au mois de juillet dernier par le chef de l’Etat pour la relance de la filière blé au Cameroun s’utilise déjà à bon escient. C’est ce que laisse entendre Noé Woin, le Directeur général de l’Irad confié au quotidien national bilingue Cameroon Tribune.
En effet, pour la relance de la culture du blé au Cameroun, il faut commencer par mettre à la disposition des producteurs, de la semence. C’est dans cette optique que 03 champs semenciers ont été lancés le 29 juillet dernier dans la région de l’Adamaoua ; région qui a abrité l’ancienne Société de développement du blé au Cameroun (Sodéblé). Il s’agit précisément des sites de Wakwa, Wassandé (45 ha pour 180 tonnes attendus) et Mbang-Mboum (3 ha pour 12 tonnes de semences attendues).
D’après Noé Woin, il ne faut pas s’attendre à la rupture subite des importations de blé quelques mois seulement après le lancement de campagne pour le simple fait que le projet encore en phase d’implémentation, ne produira pas suffisamment de semences tout de suite. Par contre, « il faut attendre au moins deux ou trois ans pour que les semences soient multipliées en grandeur nature », précise-t-il.
L’atteinte de ces objectifs, apprend-t-on de la même source, surviendra de façon méthodique et progressive jusqu’à la fin du projet de relance du blé qui s’étend sur 5 ans. «Dès la campagne agricole 2023, nous lancerons progressivement la production des semences de base à grande échelle des variétés aux qualités confirmés avec le Minader afin que les bénéficiaires, les coopératives, les sociétés agricoles puissent prendre le relais dans le but d’associer le tissu économique du pays basé sur la chaîne de valeur du blé ».