Il ressort du rapport 2011 de l’Institut national de la statistique que le Cameroun a enregistré un bond de 79% des exportations des hydrocarbures.
Le Cameroun sur la période allant de janvier à septembre 2022, a exporté 5. 877.000 de tonnes de produits pour 2487 milliards F Cfa. Des exportations où seuls les hydrocarbures, à savoir le pétrole brut, les carburants, les lubrifiants et le gaz naturel liquéfié pèsent 1.517.000 de tonnes pour 1549 milliards F Cfa. Soit 83% contre 17% (938 milliards F Cfa) pour les exportations non hydrocarbures, selon le rapport de l’Institut national de la statistique (Ins) sur le commerce extérieur du Cameroun entre janvier et septembre 2022.
A en croire datacameroon.com, l’exportation des hydrocarbures se porte bien au Cameroun comme le laisse voir ce rapport de l’Ins. Il révèle qu’elle enregistre un bond de 79% par rapport à 2021. Comment comprendre alors que le Cameroun exporte intensément les hydrocarbures alors que le marché local a connu de nombreuses pénuries inexpliquées au cours de l’année 2022.
« Le Cameroun produit 100.000 barils de pétrole par jour, sa demande en consommation de pétrole est d’environ 45.000 baril par jour ; au regard des chiffres précédents a priori le Cameroun produit assez de pétrole pour satisfaire ses besoins internes. Sauf que tout le pétrole produit par les compagnies ne revient pas au Cameroun car nous sommes dans un contrat de partage de production, qu’à cela ne tienne le Cameroun reçoit sa quote-part qui est aussitôt vendu à l’international », explique l’expert en pétrole et mines, Dr Bareja Youmssi.
Il poursuit en affirmant que la pénurie du pétrole au Cameroun est artificielle et juste pour continuer à enrichir une certaine élite qui depuis des années contrôle le secteur énergétique du Cameroun. Au regard de la forte présence des hydrocarbures dans les recettes d’exportations, l’économiste Richard Manga explique : « Malheureusement l’apport des hydrocarbures ne se ressent pas dans le processus de développement du Cameroun. Cela s’explique par le fait que le pays n’a réellement pas investi dans d’autres secteurs susceptibles de booster l’économie nationale »
Il recommande donc au Cameroun d’investir dans d’autres secteurs d’activités d’autant plus que Bareja Youmssi, met en garde que : « nos champs pétroliers tarissent, il n y’a plus de nouvelles découvertes ; selon les pronostics américains nos réserves de pétroles et productions actuelles suffisent encore pour 10-14 ans si entre temps rien n’est trouvé. »