Il avait été nommé en avril par le président camerounais, Paul Biya, en sa qualité de président en exercice de la communauté économique des États de l’Afrique centrale, (Cemac). Les autorités tchadiennes estiment que la procédure n’a pas été respectée.
C’est officiel. Le Tchad conteste la nomination de Dieudonné Evou Mekou à la présidence de la BDEAC. C’est ce qu’a fait comprendre le président de transition, Mahamat Idriss Déby au président sortant de l’institution, Fortunato Ofa Mbo Nchama le jeudi 12 mai 2022 au cours d’une audience.
Une position relayée par Tahir Hamid Nguilin, ministre Tchadien des Finances et du budget : « Les nominations obéissent au critère de rotation par ordre alphabétique. Le Tchad n’a pas dirigé la BDEAC depuis très longtemps pour ce qui est d’un mandat complet. Et actuellement, c’est le Tchad qui est le prochain ».
Ndjamena a rappelé que le président de l’institution de développement est généralement nommé lors d’un sommet des chefs d’États ou lors d’un conseil des ministres. A noter que, les chefs d’États des six pays membres de la communauté économique des états de l’Afrique centrale qui doivent désigner le patron de la BDEAC ne se sont pas réunis depuis 2018.
« Nous pensons que la décision sera corrigée pour que les règles de gouvernance de nos institutions soient respectés. Ce qu’on peut dire, c’est que dans les jours à venir, nous attendons à avoir des décisions dans le sens de la correction ».
Côté camerounais, pas encore de réaction officielle.