L’accord a été donné le 14 juillet 2023 lors du conseil d’administration de la Banque africaine de développement.
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a donné son feu vert, vendredi 14 juillet 2023, à Abidjan, à l’octroi d’un prêt de 63,09 millions d’euros au Cameroun, pour financer son projet d’appui à la Promotion de l’entreprenariat et à l’amélioration des compétences en soutien à l’industrialisation (PEAC).
Le projet couvrira cinq régions du Cameroun : le Centre, le Littoral, le Sud, le Sud-Ouest et l’Extrême Nord, avec une forte implication du secteur privé.
L’objectif est de développer les compétences nécessaires aux besoins de l’économie camerounaise et de promouvoir l’entreprenariat et l’emploi des jeunes et des femmes dans les secteurs porteurs du BTP, des transports, de l’énergie, de l’agro-industrie, des métiers verts et des TIC, notamment.
« Il vise à renforcer la capacité du système national de formation professionnelle, à travers des appuis matériels et d’ingénierie de formation et à rendre effective l’implication accrue du secteur privé dans la gestion des centres de formation bénéficiaires du projet. Cela conduira à une meilleure qualité des apprentissages adaptés au marché de l’emploi » peut-on lire dans le communiqué de la BAD. Le projet vise à aider à la création de 28 000 emplois supplémentaires à l’horizon 2050 (soit 1 120 en moyenne par an entre 2027 et 2050).
Deux des cinq régions de la zone d’invention du projet sont des régions particulièrement affectées par des conflits. Il s’agit du Sud-Ouest (touchée par la crise anglophone) et l’Extrême Nord (objet d’attaques terroristes de Boko Haram). Ce qui va permettre d’améliorer l’accès des jeunes et femmes à l’emploi et à des activités mieux rémunérées. De quoi réduire l’attractivité que pourraient exercer des mouvements terroristes et consolider la paix, améliorant de fait les conditions de vie et la croissance économique au Cameroun
Concrètement, le projet va directement renforcer 12 centres de formations et 9 structures d’appui à l’entreprenariat (incubateurs), publics et privés. À titre pilote, environ 6 000 élèves du secondaire, dans l’enseignement général, technique et supérieur, seront sensibilisés à l’entreprenariat. Un volet spécifique d’appui à 400 femmes et jeunes plus vulnérables sera mis en œuvre, avec le concours de partenaires et institutions dédiées pour leur élargir l’accès aux métiers de la transformation agricole.
Le projet pourra bénéficier en sus à 7 350 jeunes et/ou femmes en apprentissage grâce à l’amélioration des cursus de formation pour répondre aux besoins du marché de l’emploi et à 1 225 jeunes entrepreneurs ou porteurs de projets des cinq régions du pays, qui pourront suivre un parcours d’incubation jusqu’au démarrage de leur activité.