J’ai vécu avec Suzane Kala Lobe, une confraternité enjouée, marquée par le partage intellectuel et artistique. Alors qu’elle travaillait pour un quotidien conccurent, je l’accueillais dans ma rédaction d’où elle envoyait ses papiers , sans qu’il y ait la moindre anicroche.
Elle avait un savoir éclectique qu’elle pouvait partager sans réserve et, si elle réfutait souvent les propos d’un interlocuteur, c’était pour pousser à moins de facilité. Son opposition apparente à tout n’inconfortait que ceux qui ne voulaient pas interroger leurs propres certitudes. Nous avons eu de longs débats sur le journalisme, la formation en journalisme, le » talent journalistique », le travail du journaliste, le statut des professionnels…Sans nous entendre, on parvenait à se comprendre…