Selon une enquête publiée le 20 juillet 2023 par BBC, les vols à l’intérieur de l’Afrique sont plus chers que partout ailleurs dans le monde. Les voyageurs paient des billets plus chers et davantage de taxes.

 

L’Association internationale du transport aérien (IATA), l’organisme commercial mondial représentant quelque 300 compagnies aériennes qui assurent environ 83 % du trafic aérien mondial affirme que si seulement 12 pays clés d’Afrique collaborent pour améliorer la connectivité et ouvrir leurs marchés, cela permettrait de créer 155 000 emplois et d’augmenter le produit intérieur brut (PIB) de ces pays de plus de 1,3 milliard de dollars.

Adefolake Adeyeye, professeur adjoint de droit commercial à l’université britannique de Durham, estime que l’Afrique dans son ensemble passe à côté de la plaque en raison de la médiocrité de ses services aériens.

Selon les analyses, l’Afrique est peut-être riche en minéraux et en ressources naturelles, mais sur les 46 nations figurant sur la liste des pays les moins avancés des Nations unies, 33 se trouvent sur le continent, et la pauvreté reste la plus grande menace quotidienne pour des millions de personnes sur le continent. Mais il y a aussi une classe moyenne grandissante qui pourrait potentiellement voyager par avion si les billets étaient vendus à des prix similaires à ceux de l’Europe ou d’ailleurs.

Encore que, la mauvaise qualité des réseaux routiers et l’absence de chemins de fer dans de nombreux pays africains font que le transport aérien est souvent le choix le plus pratique pour le fret également.

« L’aviation contribue directement au PIB de chaque pays. Elle génère du travail et active l’économie », déclare Kamil al-Awadhi, vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient. « Il est prouvé que le transport aérien stimule l’économie. Comme nous l’avons vu sur d’autres continents, les compagnies aériennes à bas prix peuvent améliorer la connectivité et les coûts, ce qui stimule le tourisme, qui crée ensuite beaucoup plus d’emplois ».

« L’Afrique doit se doter d’une stratégie cohérente pour résoudre le problème de la médiocrité de ses services aériens si elle veut transformer ses économies », déclare Zemedeneh Negatu, président mondial de la société d’investissement Fairfax Africa Fund, basée aux États-Unis.

Selon lui, les vols à l’intérieur de l’Afrique sont encore structurés autour d’accords bilatéraux lourds d’un pays à l’autre, et la plupart des compagnies aériennes nationales africaines couvrent à peine leurs coûts, tandis que certaines sont même déficitaires.

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