Les cadres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ont rendu publique l’information le 20 juin 2023.
La nouvelle, officielle selon les militants du parti de la renaissance, circule depuis hier jeudi. La troisième convention du MRC se tiendra les 9 et 10 décembre 2023 au Palais des congrès de Yaoundé. Lors de la tenue de cette plus haute instance de prise de décisions de la formation politique, les militants vont procéder au renouvellement des organes dirigeants au niveau central. Les délégués habilités vont procéder à l’élection d’un nouveau président du parti, celui qui sera son candidat lors de la présidentielle de 2025 prochaine.
A cet effet, Maurice Kamto, actuel président national du parti est le seul candidat connu à sa propre succession à la tête du MRC. Lors de la dernière présidentielle en octobre 2018, l’avocat aurait bien représenté le parti. Il est arrivé 2è après le vainqueur, le chef de l’Etat Paul Biya. Au moment où s’annonce l’élection du nouveau président du MRC, le parti traverse des tensions internes. Pour la plupart, elles tournent autour de la présidence du parti, poste qu’occupe l’universitaire et qui attire des convoitises.
Certains militants et cadres du parti auraient souhaité voir Maurice Kamto céder sa place. Me Richard Tamfu, membre du directoire du MRC pense cet effet que Maurice Kamto qui aura 71 ans en 2025 sera trop vieux comme Paul Biya pour être le bon candidat à la présidence de la République.
Traduit devant l’instance en charge de la discipline, Me Tamfu bénéficie du soutien d’une femme de poids. Me Michèle Ndoki qui était jusque-là l’une des vice-présidentes du parti et candidate déclarée à la présidence dudit parti a pris sa défense. Pour elle, pas question d’exclure Me Tamfu en raison de ses opinions, qui semblaient plutôt militer en faveur de sa candidature.
Cependant, à cause de sa volonté de challenger Maurice Kamto et des propos tenus pour tenter de renverser ce dernier, Michèle Ndoki s’est attiré des ennuies. Elle a été exclue du parti le 06 juillet dernier. Le motif général invoqué par le directoire à son encontre est le » refus manifeste de se conformer à la ligne politique et à la discipline du parti ».
Chargée par le secrétaire général du parti, elle a été reconnue coupable de multiples allégations « mensongères et diffamatoires à l’encontre du président national du MRC sur les réseaux sociaux le 7 juin dernier ; lancement le 24 juin 2021 par Me Ndoki Michèle Sonia du mouvement « Les Bâtisseurs »/ « Enfants de ma terre » (…) ; remise en cause de l’authenticité des statuts du parti publiés dans le site de celui-ci (…) ; mensonges sur les dispositions des statuts du MRC relatives au nombre de mandats à la présidence du MRC », a exposé le parti dans la décision excluant l’avocate.
Pour le moment, le président du parti, président sortant, est le seul coq qui chante en attendant le lever du jour le 10 décembre 2023. Il reste encore quatre mois environ et le public saura si ce leader sera en compétition ou ira au congrès sans adversaire. A l’allure où le processus avance, rien ne présage la réalisation de la première hypothèse.