Le premier mouvement soutenant l’éventuelle candidature du fils du chef de l’Etat à la succession de son père n’entend pas accepter le partage de ce soutien avec d’autres groupes.
L’élection présidentielle de 2025 qui approche incite des Camerounais à la création des partis politiques et autres mouvements à vocation politique. Pour ceux qui sont déjà en activité, le vent du scrutin qui se fait sentir fait monter la fièvre du soutien des différents champions et potentiels champions dans les rangs. L’actuel guide du parti majoritaire au Parlement entame le dernier tournant de son septième mandat sans se prononcer clairement sur ses intentions. D’aucuns se basent sur son âge, 90 ans, et sa durée au pouvoir, 41 ans, pour tenter de légitimer le scénario d’un passage de témoin à un dauphin. Mais à qui donc ?
L’interrogation n’a pas encore trouvé la réponse parmi les estimations que l’opinion avance. Mais, l’un des noms qui revient avec insistance, c’est celui du fils, déjà quinquagénaire, homme d’affaires. Ayant pressenti sa probable investiture lors de la présentielle du 7 octobre 2018, certaines personnes n’ont pas attendu que la famille se prononce sur la succession pour activer le mouvement de soutien. Convaincu que le sort tombera sur lui, le Mouvement citoyen des franckistes pour la paix et l’unité du Cameroun (MCFP) est en activité depuis quelques années pour faire connaitre son Franck tout silencieux.
Jaloux de son progrès et du travail qu’il estime avoir abattu, le groupe dénonce l’arrivée d’autres mouvements qui soutiennent la même cause à quelques mois de l’échéance. Le leader du MCFP rejette l’intérêt du Mouvement citoyen pour la paix et l’unité (MCPU) à son champion. Le premier a émis le cri d’indignation le week-end dernier. Il dénonce la multiplication des mouvements, laquelle selon lui, va aboutir à la dispersion des troupes. Les qualifiant de profiteur, le leader estime qu’ils comptent récolter là où les autres ont semé. C’était au cours d’une rencontre avec la presse à Yaoundé.
Ainsi est-il clair que les membres du mouvements pionnier des franckistes voient déjà le fruit de son « labeur » prendre forme. Ils attendaient en toute quiétude le récolter et le savourer sans partage. Mais l’arrivée d’un autre acteur sous le même arbre risque imposer ce partage imprévu. Entre temps, celui pour qui les groupes se battent garde le silence ; un mutisme sans doute présent dans les gènes. Néanmoins, selon des sources, il a fêté son anniversaire ce mardi à Bafoussam, capitale régionale de l’Ouest.