La défense du commissaire divisionnaire détenu dans le cadre de l’affaire Martinez Zogo dénoncent les accusations portées contre leur client dans le cadre du meurtre de l’épouse d’un cadre du MRC en prison.
Ce qui commence à devenir « l’affaire de l’assassinat de Suzanne Zamboue » oppose déjà deux camps alors même que les enquêtes de la police judiciaires sont en cours. Les avocats de Maxime Leopold Eko Eko, ancien patron de la Direction générale de la recherche extérieure écroué à la prison, se dressent contre Paul Chouta, le directoire du Mouvement pour la renaissance du Cameroun et des supports médiatiques. Ils les accusent d’avancer et de propager des « allégations », « accusations mensongères », « acharnement » contre « M. Eko Eko et sa famille », écrit la défense de l’intéressé dans un communiqué en date du 8 septembre dernier.
Ledit document vient en réaction au communiqué du Mouvement pour la renaissance du Cameroun informant de « l’assassinat » de l’épouse du coordonnateur national du parti le 07 septembre dernier. Dans cette communication signée de Me Ndong Christopher Mve secrétaire national du MRC, il est fait mention de « l’association de Maxime Leopold Eko Eko et de son épouse Abega Mbezoa, magistrat militaire retraitée au meurtre de » Suzanne Zamboue, rappelle les avocats.
Dans les détails, le communiqué du parti « diffusé dans une version épicée par M. Paul Tchouta, lanceur d’alerte », fait allusion à l’implication de Maxime Eko Eko dans « l’enlèvement » de Pascal Zamboue en 2020, et au fait que ce dernier a été « illégalement condamné à 7 ans de prison avec l’actif concours de (…) Mme le colonel Abega Mbezoa, épouse Eko Eko ». Selon les avocats, le communiqué du MRC tend aussi à établir une corrélation entre l’assassinat de Suzanne Zamboue et celui de Martinez Zogo.
Toutes choses que les avocats de Léopold Maxime Eko Eko qualifient d’allégations. Ainsi rejettent-ils « catégoriquement et condamnent avec la dernière énergie ces allégations et ces insinuations tendancieuses qui s’analysent en imputation de responsabilité ».
C’est pourquoi ils menacent « d’attraire en justice le MRC, son secrétaire national, l’activiste Paul Tchouta, les supports médiatiques et toute personne ayant supporté de quelque manière que ce soit ces fausses accusations ». Pour l’instant, le MRC continue de réclamer que la lumière soit faite sur la disparition tragique de Suzanne Zamboue.