Le député Kamssouloum Abba Kabir, premier questeur de Chambre, a listé ces pratiques et ces comportements décriés.
Les députés chargés de veiller à la bonne gestion administrative et financière de l’Assemblée nationale sont décidés d’enrailler les pratiques qui ternissent l’image de l’institution parlementaire. Le 17 octobre dernier, lors du lancement officiel des travaux d’élaboration du projet de budget de l’Assemblée, le premier questeur a étalé les « pratiques malsaines et un certain affairisme » en cours au sein de la représentation nationale.
Selon Kamssouloum Abba Kabir, « travaux fictifs, des prestations fictives, des travaux en régie qui n’en sont pas, des surfacturations indécentes, la multiplication des avantages indus, les nombreuses missions fictives ou déguisées, les missions de complaisances faites dans le dos l’Assemblée nationale, l’engagement des activités non-inscrites au budget » sont des pratiques pour lesquelles les fonds sont décaissés de manière indue dans le budget de l’institution.
De plus, selon le questeur, il se trouve que le budget exécuté n’est pas le budget adopté par le bureau de l’Assemblée. Les référentiels mis à la disposition de la Chambre pour garantir la bonne exécution du budget ne sont pas utilisés. Autant de pratiques et de comportements qui ont plongé l’institution dans une « crise morale et financière » sans précédente, face à laquelle les questeurs préconisent des mesures.
Ces dispositions visent l’apurement de la dette de l’Assemblée en 2024, laquelle tourne autour de 2,7 milliards de FCFA ; l’élaboration des référentiels d’encadrement du processus d’exécution du budget ; l’évaluation rigoureuse des dépenses. Ces mesures permettront d’améliorer la transparence, l’assainissement de la gestion des finances publiques, la restauration des équilibres financiers, le retour à l’orthodoxie dans la gestion des finances. Cette prescription est faite par le Comité ad-hoc mis en place par le président Cavaye Yeguie Djibril dans le cadre de la gestion de la crise.