Le président de la République a rendu public le 30 octobre 2023, un décret portant création et fonctionnement de cet organe.
Le Comité de coordination des politiques nationales de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive, est placé sous l’autorité du ministre des Finances. Selon le décret N°2023/ 464, la mission du Comité est d’élaborer et de coordonner au niveau national, les politiques et les activités visant à lutter contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
Dans sa composition, l’instance comprend un président qui est le ministre des Finances ou son représentant et 25 membres. Ces derniers sont issus du secrétariat général de la présidence de la République, des services du Premier ministre, d’autres ministères. Ils proviennent aussi des institutions de contrôle et de régulation telles l’Agence nationale d’investigation financière, l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication, des associations de professionnels et autres ordres professionnels. Par ailleurs, l’organe bénéficie de l’assistance d’un secrétaire permanent.
Dans son fonctionnement, ledit Comité se réunit deux fois l’an en session ordinaire. Des sessions extraordinaires peuvent être convoquées à tout moment en cas de nécessité. A l’issue des sessions, le Comité rend des recommandations. Il produit des rapports semestriels et annuels adressés au président de la République.
L a création de ce Comité au Cameroun s’inscrit dans la mouvance de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques. Cette lutte se fait au sein de la CEMAC à travers le règlement communautaire du 11 avril 2016 relatif à ces domaines.