Le président national du Mouvement Réformateurs réagit à une série de lettres de l’opposant Jean-Michel Nintcheu. Ce dernier coordonne le mouvement regroupant les partis d’opposition autour de la candidature de Maurice Kamto en 2025.
Sous la coordination du député Jean-Michel Nintcheu, président nation du Front pour le changement du Cameroun (FCC), l’Alliance politique pour le changement (APC) prépare l’élection présidentielle de 2025. Pour cela, ce mouvement a choisi Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun comme candidat crédible. L’APC qui regroupe les partis politiques, les organisations de la société civile, les personnalités religieuses et traditionnelles, des universitaires, femmes et hommes de culture, veut susciter l’adhésion d’un plus grand nombre de participants.
A cet effet, le coordonnateur vient d’adresser des correspondances à certaines personnalités dont le président du Parti Camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) Cabral Libii. Il lui demande de donner la position de son parti. En réaction, le président du Mouvement Réformateur rejette l’idée de proposer Maurice Kamto comme président de l’union des partis d’opposition. Selon Samuel Billong, ayant manqué de remporter l’expédition du 07 octobre 2018, le candidat n’a plus de chance en 2025. Voici l’extrait de sa réponse du 17 janvier dernier à Jean Michel Nintcheu.
« (…) S’agissant d’une autre de votre sortie, votre lettre au député Cabral LIBII LI NGUE du 12 janvier 2024, correspondance entre deux députés de la Nation devenue curieusement virale sur les réseaux sociaux, laisse songeur pour l’expérimenter politique que vous êtes sur vos intentions véritables par rapport à l’élection présidentielle de 2025 et la volonté de construire une coalition des forces alternatives au RDPC.
Dans les démocraties susceptibles d’être prises pour modèles, tant notre pays en est encore loin, lorsqu’un candidat est battu à une élection présidentielle notamment, il laisse la chance à un autre candidat lors de l’élection suivante pour améliorer les chances de succès des forces alternatives.
Aux Etats unis d’Amérique, les démocrates ont perdu l’élection présidentielle en 2016 avec la Candidature d’Hillary Clinton face au candidat républicain Donald Trump pour gagner en 2020 avec le Candidat Joe Biden face au même candidat républicain. Dans le même ordre d’idées, en France, le parti socialiste a perdu l’élection présidentielle en 2007 ave Ségolène Royal face au Candidat Nicolas Sarkozy de l’UMP pour gagner en 2012 avec François Hollande face au même candidat.
A contrario, dans notre pays le même candidat Ni John Fru Ndi de regretté mémoire, a perdu systématiquement toutes élections présidentielles entre 1992 et 2011 face au Candidat Paul Biya du RDPC avec des scores toujours décroissants, soit 3 élections mis à part le boycott par le SDF de la Présidentielle 1997. Dans le même sens, au Kenya, Raila Odinga qui a été le même candidat principal de l’opposition aux élections présidentielle entre 2007 et 2022, a systématiquement perdu contre Mwai Kibaki en 2007, contre Uhuru Kenyatta en 2013 et 2017 et contre William Ruto en 2022.
C’est dire que, depuis votre éjection du SDF, le Ministre Maurice KAMTO que vous affichez soit comme un épouvantail pour saborder la perspective d’une véritable coalition des forces alternatives de notre pays, soit comme un appât en pensant prioritairement à votre avenir politique, doit laisser la chance à un autre candidat de l’union de l’opposition s’agissant de la prochaine élection présidentielle. Pour des raisons évoquées plus haut et aussi parce que ses choix stratégiques depuis la présidentielle de 2018 ont engagé le MRC dans une dynamique défavorable, il ne pourra pas faire gagner les forces du changement de notre pays en 2025.
Il va sans dire que le Ministre Kamto ayant été 2ème à la dernière élection présidentielle avec 498 536 votes, soit un score de 14,4%, cette analyse est valable pour les autres candidats arrivés derrière lui à la présidentielle 2018 avec des appareils politiques aujourd’hui dans diverses tribulations (…) ».