Le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille et la Commission des droits de l’homme du Cameroun ont rendu publiques leurs communications le week-end dernier.
Les deux institutions ont brisé le silence dans une affaire qui secoue la toile depuis plu d’une semaine. Elles déclarent avoir pris connaissance des informations en circulation, dénonçant un certain Hervé Bopda. Les actes du présumé auteur décrivent plusieurs atteintes à l’intégrité physique et morale de filles, de femmes et de jeunes garçons. Les présumés victimes qui invoquent le viol, des menaces, des enlèvements, des séquestrations, l’outrage à la pudeur, etc.
La Commission des droits de l’homme du Cameroun par son président, James Mouangue Kobila, déplore l’anonymat des dénonciations. Cet anonymat ne lui permet pas de « traiter ces allégations de violation de droits de l’homme comme il se doit, c’est-à-dire : recevoir les requérants et les auditionner, examiner les pièces à conviction verser au dossier, écouter les prétendues victimes et les mis en cause, entendre les témoins puis confronter les parties ».
La Commission dit prendre note de la saisine du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo par le nommé Fodouop Bopda Hervé Noël. Elle invite les autorités compétentes à « mener promptement-mais avec sérénité et impartialité requises-des investigations et à prendre des mesures qu’impose la loi ».
Le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille « se réjouit de la saisine des autorités judiciaires compétentes aux fins d’ouverture d’une enquête en vue d’établir la matérialité des faits ». Marie Thérèse Abena Ondoa dit se tenir « aux côtés des plaignantes et de leurs familles pour leur apporter l’assistance nécessaire ». Elle les invite à briser le silence, se rapprocher des services déconcentrés de son ministère pour écoute et prise en charge.