Le député Cabral Libii, président national du Parti camerounais pour la réconciliation nationale s’indigne de cette violation de la loi qui se répète.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, le député Cabral Libii dénonce la violation de l’article 57 de la loi du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’Etat du Cameroun par le gouvernement. Cet article prévoit que le gouvernement dépose au Parlement, 15 jours avant le début de la session, le projet de loi de finances accompagné du rapport du compte d’exécution de la précédente et des annexes explicatives.
« Nous sommes 15 jours après le début de la session et n’y a rien ! Ils ont osé ! L’an dernier, lorsque nous avons demandé au PM de s’en aller, le Gouvernement a juré la main sur le cœur que plus jamais ils ne violeront la loi et ne méprisent le Parlement », regrette le député du PCRN. L’année dernière, les députés de l’opposition en tête desquels Cabral Libii et Joshua Osih du SDF ont empêché le Premier ministre chef du gouvernement de prendre la parole pour dérouler le programme économique, financier, social, culturel de son gouvernement. « Mais hélas ils enfoncent le clou », dénonce l’opposant.
Dans la déclaration qui manifeste son reproche à l’encontre du gouvernement, l’homme politique prend l’opinion à témoin. Il signale d’autres cas de non-respect des textes qui les empêcheraient de mieux défendre les intérêts du peuple. « Non seulement ils nous font voter une nouvelle loi sur la fiscalité locale qui se réfère à une loi de finances que nous n’avons pas, et plus grave ladite loi en son sein annonce des annexes qui n’existent pas, mais également, ils envoient une loi de règlement sans respecter scrupuleusement les dispositions de la loi qui fixe les documents explicatifs nous permettant de comprendre comment l’argent des camerounais est dépensé ».
L’on s’achemine encore vers le blocage des travaux à l’Assemblée nationale comme ce fut le cas l’année dernière où les députés ont empêché, pendant des dizaines de minutes, le chef du gouvernement à prendre la parole à l’hémicycle.