Cameroun : la coopération allemande investit pour le développement de la filière textile

La filière coton est un pilier stratégique de développement économique au Cameroun et la République fédérale de l’Allemagne à travers la coopération allemande soutient fortement cette chaîne de valeur. 

Au cours des vingt dernières années, le Cameroun n’a bénéficié d’aucun nouvel investissement majeur dans le secteur du textile et de l’habillement. C’est fort de ce constat que la coopération allemande a décidé d’apporter son soutien sans faille à la mise en œuvre du projet « Durabilité et Valeur Ajoutée dans les chaînes d’Approvisionnement Agricoles » (ProCOTON).

Pour le Dr Valentin Katzer, le représentant de l’Ambassade d’Allemagne à l’ouverture des Journées portes ouvertes de CAMTEX LAB, ce soutien concerne non seulement la production durable du Coton mais aussi la transformation et la commercialisation du coton camerounais pour une plus-value locale plus importante et la création des emplois ciblant majoritairement les jeunes.

La coopération allemande accompagne fortement cette initiative qui vise à soutenir le gouvernement Camerounais dans l’implémentation de sa Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND20-30) dont l’un des objectifs est de développer une véritable industrie coton-textile au Cameroun. «Ce soutien concerne non seulement la production durable du Coton mais aussi la transformation et la commercialisation du coton camerounais pour une plus-value locale plus importante et la création des emplois ciblant majoritairement les jeunes», précise Valentin Katzer

Les candidats potentiels

Il fait le constat selon lequel, le Cameroun bénéficie d’un coton compétitif et de grande qualité. Néanmoins, moins de 2% de la fibre de coton est transformée par les entreprises textiles locales Camerounaises. La très grande majorité du coton Camerounais est exporté directement après égrenage. Le grand potentiel pour l’économie locale de créer la valeur ajoutée à partir du coton Camerounais reste donc inexploité.

Il convient de relever que l’absence des réformes dans le secteur coton textile pourrait limiter considérablement les investissements nationaux et internationaux. En effet, plusieurs obstacles limitent le développement de la filière, nous pouvons citer: L’accès au crédit et au financement, les coûts élevés des intrants, le manque de personnel qualifié et le déficit de compétences entrepreneuriales et managériales.

Valentin Katzer précise que : «Le développement de l’industrie textile a un immense potentiel pour le renforcement et la croissance de l’économie camerounaise. Le Cameroun a un secteur de la mode en pleine croissance qui favorise la création de start-ups viables. La mise sur pied d’un incubateur textile comme CAMTEX LAB va permettre la création de nouvelles entreprises pérennes. Le soutien au développement des idées innovantes et des modèles économiques durables constitue un levier pour la redynamisation de la filière textile au Cameroun».

En effet, l’Incubateur/Accélérateur CAMTEX LAB est un nouvel outil au service de l’entrepreneuriat qui devrait permettre de promouvoir les start-ups artisanales et industrielles textiles au Cameroun. Il vise à identifier, sélectionner et accompagner des «jeunes pousses» dans la conceptualisation, le démarrage et/ou le développement de leur projet textile.

C’est dans cette optique qu’une vingtaine de postulants de la région du Centre ont présenté cette semaine leurs projets au groupe d’expert de CAMTEX LAB. La suite du programme prévoit une autre caravane de quatre jours dans la région de l’Ouest, du 6 au 9 novembre. Pendant cette période, il sera organisé, comme à Yaoundé, des ateliers et échanges avec les candidats potentiels porteurs de projet qui n’ont pas encore créé d’entreprises qu’aux jeunes pousses qui disposent d’ores et déjà d’un statut juridique.

Elections 2020: Elecam dénonce l’arnaque des candidats

La structure en charge de l’organisation des élections au Cameroun a rappelé dans un communiqué que des individus se faisant passer pour leurs agents prennent de l’argent aux hommes politiques en assurance de l’acceptation de leur candidature par Elecam.

«Le directeur général des élections rappelle que Elections Cameroon  (Elecam) n’est ni de près, ni de loin associé à cette démarche malveillante, et demande à toutes personnes approchées dans ce sens de dénoncer ces arnaqueurs auprès des autorités compétentes», écrit Erik Essousse, directeur général des élections.

Il met ainsi en garde les populations contre des personnes véreuses qui promettent aux responsables politiques, la validation de leur candidature par Elecam, en vue des élections législatives et municipales du 09 février 2020, contre des sommes d’argent.

Selon les dispositions du code électoral qui voudrait que les listes des candidats soient publiées 60 jours avant la date du scrutin, Elecam doit rendre public les candidatures à ce double scrutin, le 10 décembre 2019 prochain.

Lire aussi: Elections 2020: Elecam rejette la demande de report du délai de dépôt des dossiers

Présidentielle 2018 : la campagne électorale démarre ce 22 septembre

Demain, 22 septembre 2018 marque la date officielle du lancement de la campagne électorale pour la présidentielle 2018. Dès lors, les neuf candidats auront deux semaines pour convaincre le peuple de les porter jusqu’à la fonction de président de la République du Cameroun. A quelques heures de cette étape du processus électoral, les candidats ont déjà un agenda précis pour ce premier

Maurice Kamto à Douala pour démarrer

Le candidat à la présidentielle 2018 pour le compte du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) entre officiellement en campagne demain, samedi 22 septembre 2018. Le premier rassemblement aura lieu sur l’esplanade du lycée bilingue de Bonabéri. Il se rendra ensuite sur l’esplanade du collège Saint-Michel pour un second meeting.

Cabral Libii aura finalement son meeting à Douala

Le candidat du parti Univers était déterminé à aller jusqu’au bout pour faire respecter ses droits. Son équipe et lui comptaient tenir le meeting d’ouverture officielle de la campagne électorale au stade Cicam de Douala, malgré l’interdiction signifiée par le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 5ème. Le meeting est programmé pour le dimanche 23 septembre 2018.

Akere Muna boucle l’organisation de sa convention

C’est demain 22 septembre que l’on en saura plus sur le projet de société d’Akere Muna. Le candidat du Front populaire pour le développement (FDP) a choisi d’ouvrir officiellement sa campagne par la convention du parti qui l’a investi candidat à la présidentielle 2018. Celle-ci a lieu à Yaoundé. Outre son programme, Akere Muna présentera une étude-pays commandée auprès d’un groupe d’experts et sa vision pour le Cameroun futur. Il a a déjà publié  un manifeste intitulé «les 50 premiers  engagements pour une nouvelle République». L’agenda de sa campagne reste attendu.

Joshua Osih, Matomba et Afanwi dans le Moungo

Le candidat du Social democratic front, par ailleurs député du Wouri, démarre sa campagne dans la région du Littoral. Pour lui, ce sera le Moungo, tout comme Serge Matomba (précisément à Mbanga) et Franckline Ndifor Afanwi. Les trois candidats pourraient se croiser. Ce n’est peut-être qu’un hasard s’ils ont choisi ce département pour le démarrage d’une opération de charme qui va durer deux. Joshua Osih a donné une conférence de presse jeudi, au cours de laquelle il affirmé qu’il irait battre campagne dans les régions anglophones, malgré les tensions y observées.

Garga Haman Adji prend son temps

Contacté à 16h09 ce vendredi 21 septembre 2018, Daniel Mpom, le secrétaire général de l’ADD, a affirmé que l’agenda de campagne de Garga Haman Adji sera diffusé à l’issue d’une réunion prévue ce jour. Le candidat devrait lui-même y prendre part.

Toujours pas de nouvelle de Ndam Njoya

Les articles de presse demandant après lui ne l’ont pas fait sortir de sa réserve. Adamou Ndam Njoya, candidat à la présidentielle 2018, brille par son absence depuis la validation des candidatures par Elecam. Depuis, il n’a partagé que quelques bribes de son programme, n’a fait aucune sortie médiatique et n’a pas essayé de s’arrimer au digital comme certains autres candidats. Mais, au sein de son équipe de campagne, l’on rassure. Tout est en train d’être fait pour que le candidat Adamou Ndam Njoya gagne l’élection du 07 octobre prochain.

Paul Biya ne se montrera pas

Le président sortant de la République du Cameroun n’ira ni à Douala, ni à Mbanga, ni ailleurs. Il n’aura pas besoin de se montrer. Ses militants se chargeront de faire campagne pour lui. Une série de meetings est prévu demain, 22 septembre 2018, dans les dix régions du Cameroun. Le candidat du RDPC n’a pas à s’inquiéter pour l’argent. Ses partisans ont collecté des centaines de millions de francs CFA pour couvrir la logistique des équipes sur le terrain.

Baccalauréat technique 2018 : des candidats du Sud-Ouest obligés de migrer dans le Littoral

Cette mesure vise à prévenir d’éventuelles attaques qui pourraient perturber la tenue des examens officiels.

Les élèves des sections francophones ayant débuté le baccalauréat technique (AF, CI et F), session 2018, dans certaines parties du département du Koupe-Manengouba (région Sud-Ouest) ont dû se rendre dans le Moungo voisin (région du Littoral), pour affronter les épreuves de cet examen. Cette délocalisation est une mesure de sécurité prise par les autorités locales pour éviter des incidents.

En effet, le département du Koupe-Manengouba est la cible d’attaques de militants séparatistes. Certains d’entre eux mènent des actions pour empêcher le déroulement des cours dans les écoles de la région. Une démarche qui vise à revendiquer la séparation du Cameroun anglophone du Cameroun francophone.Les deux départements sont voisins. Le trajet se fait en une heure environ, sur une route dégradée. Ainsi, depuis mardi dernier, certains candidats au baccalauréat technique (AF, CI et F) du Kupe-Manengouba sont contraints de quitter leurs domiciles très tôt pour arriver dans leurs centres d’examen délocalisés dans le Moungo. D’autres ont dû s’installer, le temps de terminer leurs épreuves.Cette situation a créé la peur du côté de certains riverains du Moungo. Ceux-ci ont quitté leurs lieux d’habitation, craignant que les sécessionnistes fassent le voyage pour empêcher la tenue des examens.

En rappel, pas plus tard que le 20 mai 2018, le département du Koupe-Manengouba a été le théâtre de violences et d’enlèvements. A Banguem, par exemple, les festivités liées à la célébration de la fête de l’unité ont débuté vers 14h00, au lieu de 09h00 comme prévu. Celles-ci n’ont duré que dix minutes, après des affrontements meurtriers entre les forces de sécurité camerounaises et des combattants des forces armées  d’Ambazonie.La veille, le maire de Bangem, Simon Ekuh et son second adjoint, Enongene Epie, ont tous deux été enlevés par les séparatistes, alors qu’ils distribuaient des gadgets aux populations pour les inciter à participer au défilé du 20 mai.

BEPC 2016: plus de 250 000 candidats composent au Cameroun

L’examen a débuté mardi pour les postulants au Brevet d’études du premier cycle, répartis sur l’ensemble du territoire national

Les candidats au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) composent depuis mardi, 07 juin 2016, dans les différents centres et sous-centres répartis sur l’ensemble du territoire national.

Comme partout ailleurs, les mesures sécuritaires ont été renforcées au centre d’examen du lycée de Nsam-Efoulan à Yaoundé. Ici : deux gardiens, détecteurs de métaux en main, filtrent les entrées. L’accès est interdit à toute personne étrangère. Les téléphones portables sont interdits ainsi que les documents et tout autre matériel non-autorisés, excepté les calculatrices notamment. Deux chargés de mission veillent au grain pour le bon déroulement des épreuves.

Dans ce centre d’examen, plus de 1 100 candidats réfléchissent sur l’épreuve d’étude de texte, la dictée et les mathématiques. Pour ce premier virage, ils sont nombreux comme Melissa Grâce Balouék, candidate, à être confiants. « J’ai très bien débuté mon examen ce matin avec l’étude de texte et la dictée. J’ai, par contre, rencontré des difficultés dans l’épreuve de mathématiques que j’ai trouvée difficile. Mais je reste confiante. A cette allure, je suis sûre de réussir mon examen », se réjouit la candidate. Un de ses camarades semble moins enthousiaste. « C’est vrai que les premières épreuves étaient moins stressantes, mais je ne peux pas encore me réjouir, avant d’avoir vu les autres », confie le jeune homme. Les candidats ont composé en soirée en physique, chimie, technologie ou grec.

Selon le chef du centre d’examen, Kallman Djanal Manassé, proviseur du lycée de Nsam-Efoulan, toutes les dispositions ont été prises pour que tout se passe bien : « Tout a été apprêté pour accueillir les élèves. Nous avons affiché l’ordre de passage des épreuves et les conseils ont été prodigués aux candidats et aux surveillants, les membres du secrétariat. Pour le moment, tout se passe bien, aucun incident n’a été relevé ». Au lycée de Ngoa-Ekelle, tout comme au collège Jean Tabi ou au lycée général Leclerc, même ambiance.

Au total, plus de 250 000 candidats sont à l’assaut du BEPC qui s’achève vendredi prochain par l’épreuve d’éducation physique et sportive.

Cameroun: le Baccalauréat général a démarré mardi

Du 31 mai au 03 juin 2016, des milliers de lycéens et collégiens seront faces aux épreuves écrites de cet examen qui clôture leur cursus secondaire

Ce matin de mardi 31 mai 2016, la composition du baccalauréat général pour lycéens et collégiens en classe de Terminale – et candidats libres – a démarré sur l’étendue du territoire national.

Cette année, ils sont des milliers de candidats situés entre 14 et 52 ans à faire face, jusqu’à vendredi prochain, aux épreuves écrites de cet examen qui clôture leurs études du secondaire.

Plus de 4000 centres d’examen, des centaines de sujets élaborés pour diverses matières, filières, séries et diplômes, autant de correcteurs pour des milliers de copies à corriger, examinateurs et jurys constituent le dispositif mis en place à l’occasion par l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC).

Dans les zones d’éducation prioritaire sinistrées entre autres par la guerre contre la secte islamiste Boko Haram, des mesures particulières ont été prises pour sécuriser candidats et centres d’examen dans le Septentrion. A l’Est également, une délégation de l’OBC est allée sur le terrain pour s’assurer du bon déroulement des épreuves de la session 2016.


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Commissions de l’UA: le Cameroun présentera six candidats à la présidence

Emmanuel Djomatchoua postule pour la vice-présidente aux côtés de Justine Diffo, Paul Tasong, Emmanuel Edou, Maurice Tchuente et François Ekanga, en course dans diverses commissions

A l’occasion du 27ème sommet de l’Union africaine (UA) prévu fin juin-début juillet 2016 au Rwanda, le Cameroun présentera six candidats en lice pour la présidence dans diverses commissions de l’institution.

Victor Emmanuel Djomatchoua devrait postuler pour la vice-présidence de la Commission de l’Union. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques, de l’Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises et de l’Institut des Pays en Développement et d’Etudes Internationales de l’Université des Sciences Sociales de Toulouse (France), et de l’Institut International d’Administration Publique de Paris, Victor Emmanuel Djomatchoua est ancien Ambassadeur, Secrétaire exécutif de l’Organisation de l’Union africaine. Fonction qu’il a exercée auprès de l’ONU à New York de 1987 à 1997 et à Genève de 1997 à 2000.

En dehors de Victor Emmanuel Djomatchoua, le Cameroun sera représenté par le Pr Justine Diffo Tchunkam (juriste de formation) ; Paul Tasong Njukang sorti en 1988 inspecteur des régies financières, option fiscalité et administration publique et doté d’une riche carrière professionnelle ; l’administrateur civil principal Emmanuel Edou ; le spécialiste des technologies Maurice Tchuente et François Ekanga Ekoko. Ces cinq Camerounais sont respectivement en course pour la tête des commissions des Affaires sociales, des Affaires économiques, de la Paix et sécurité, des Ressources humaines, sciences et technologies et des Affaires économiques.

Il est à noter que le Cameroun ne dispose d’aucun représentant à la tête d’une commission de l’UA depuis Elisabeth Tankeu, élue pour 4 ans en 2003 comme commissaire au Commerce et à l’industrie et disparue le 16 octobre 2011 à Paris.


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Bénin: 48 candidats à l’élection présidentielle

Ils ont officiellement déposé leur dossier pour l’élection présidentielle du 28 février 2016, a annoncé mercredi le président de la commission électorale, Emmanuel Tiando

Quarante-huit candidats, dont quatre femmes, ont officiellement déposé leur dossier pour l’élection présidentielle du 28 février au Bénin, a annoncé mercredi, 13 janvier 2016, à la presse le président de la commission électorale, Emmanuel Tiando.

Parmi ces candidats figure l’actuel Premier ministre béninois Lionel Zinsou, désigné par le parti des Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), du président sortant Thomas Boni Yayi.

Lionel Zinsou a annoncé à la presse qu’il bénéficiait du soutien d’autres grands partis politiques dont le Parti du renouveau démocratique (PRD) d’Adrien Houngbedji, actuel président du Parlement béninois battu au deuxième tour de la dernière présidentielle au Bénin face à Boni Yayi.

Malgré le choix du parti au pouvoir porté sur Lionel Zinsou, sept membres des FCBE ont également déposé leur dossier de candidature.

Le plus grand regroupement des partis de l’opposition, l’Union fait la Nation, s’est abstenu de choisir un candidat unique. L’un de ses membres, Éric Houndete, l’actuel vice-président du Parlement, a lui déposé son dossier de candidature comme indépendant.

Deux des hommes d’affaires les plus puissants du Bénin, le magnat du coton Patrice Talon et le roi de l’agro-alimentaire Sébastien Ajavon, ont également déposé leur dossier.

« 48 dossiers de candidatures, c’est jamais vu au Bénin depuis 1990 et il y a plus de candidatures indépendantes. C’est la preuve que nos partis politiques sont en fin de cycle. La recomposition de la classe politique au Benin s’impose », estime l’analyste politique Agapit Napoléon Magorikan.

Après cette étape de dépôt de dossiers, la commission électorale nationale autonome béninoise dispose de 8 jours pour étudier les documents puis les transmettre à la Cour constitutionnelle après le paiement d’une caution de 15 millions de francs CFA par les différents candidats. La Cour aura alors 10 jours pour valider ces candidatures à l’élection présidentielle.

e Premier ministre béninois Lionel Zinsou, le 27 août 2015 à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines.
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Elections en RCA: les alliances se dessinent pour le second tour

Une vingtaine de candidats se sont ralliés dimanche au candidat indépendant Fautin Archange Touadéra

En Centrafrique, la campagne du second tour n’a pas encore officiellement commencé, mais déjà les alliances se dessinent. Une vingtaine de candidats se sont ralliés, ce dimanche 10 janvier, au candidat indépendant Fautin Archange Touadéra.

Avec ce soutien d’une vingtaine de candidats, c’est potentiellement environ 20 % de voix supplémentaires que Faustin Touadéra peut espérer obtenir au second tour si le taux de participation reste stable.

Ce qui a convaincu Jean-Baptiste Koba, un ex-candidat à la présidentielle et porte-parole du collectif qui s’est rallié à Touadéra, « c’est sa personnalité d’abord et son passé également », dit-il au micro de RFI. Pour lui, c’est quelqu’un qui a « une gestion réservée, prudente, peu clivante ». Il assure que « dans le contexte extrêmement chahuté à la fois sur le plan social et sur le plan politique, il était important d’avoir quelqu’un qui soit le plus dénominateur commun possible. »

Gaston Nguérékata, un autre des porte-paroles du collectif l’affirme, les candidats ont renoncé à contester les résultats des élections, « malgré les nombreuses irrégularités », dit-il, pour finalement opter pour « la voie de la paix ».

« Nous avons renoncé à nos droits de contester ces résultats, rappelle-t-il. Nous avons choisi la voie de la paix, de la sérénité et nous sommes tous derrière Touadéra pour pouvoir faire de lui le prochain président de la République centrafricaine. Nous allons battre campagne pour Touadéra. »

Ce ralliement massif en faveur de Touadéra pourrait faire pencher la balance en faveur de l’ex-Premier ministre de Bozizé, surtout si de nouveaux noms viennent s’ajouter aux soutiens déjà acquis.

Faustin Archange Touadéra, lors d’une marche pour la paix à Bangui, le 5 janvier 2013.
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RCA: une vingtaine de candidats veulent stopper le processus électoral

Parmi leurs motifs cités, défaillances logistiques, problèmes de fraudes et irrégularités susceptibles de nuire à la représentativité du scrutin

En République centrafricaine (RCA), un nouveau rebond dans le processus électoral qui a débuté le 15 décembre avec le référendum, puis le 30 décembre avec le premier tour des élections présidentielle et législatives. Le processus a mis effectivement du temps à démarrer, étant maintes fois repoussé à cause de problèmes logistiques ou encore sécuritaires. Cette fois-ci, ce sont les candidats qui veulent le mettre en cause.

Une vingtaine de candidats se sont associés pour dénoncer ce premier tour du scrutin présidentiel et législatif qu’ils ne jugent pas crédible. Ils réclament l’arrêt du processus électoral et une large concertation. Parmi les motifs de contestations, disent-ils, « des défaillances logistiques, des problèmes de fraudes et d’irrégularités » qui sont susceptibles de nuire à la représentativité du scrutin.

« Par rapport à ces élections, il y a eu tel problème, on a trouvé des gens avec 200 cartes d’électeurs, avec des urnes bourrées ou on a acheté la conscience des gens en donnant 5 000 francs aux électeurs pour voter pour tel ou tel candidat, etc. Cela, justement, peut jeter du discrédit sur ces élections », estime Theodore Kapou, un des candidats.

La majorité des signataires sont des candidats qui, selon les premiers résultats partiels et provisoires de l’Autorité nationale des élections (ANE) n’ont eu que peu d’écho auprès des Centrafricains lors de ce premier tour. Néanmoins, il y a aussi des candidats de poids, notamment Désiré Kolingba ou bien Karim Meckassoua.

Parmi les signatures manquantes, celles de ceux qui sont, pour l’instant, en tête de l’élection, notamment Anicet Dologuélé, Archange Touadéra ou Martin Ziguélé. Ce dernier, contacté par téléphone a précisé qu’il partageait les idées relatifs aux fraudes, mais qu’il n’avait pas voulu signer ce document qui, pour lui, allait à l’encontre du code de bonne conduite, signé par tous les candidats pour garantir des élections apaisées.

Contacté par RFI, le président de l’ANE, Julius Ngouade Baba, se dit surpris par la démarche. « Nous avons associé tous les partis politiques au processus. Ils ont même signé un code de bonne conduite. Il faut que les recours passent par les voies légales », a-t-il dit.

Les candidats contestataires affirment qu’ils saisiront la Cour constitutionnelle. De son côté, l’ANE réfute l’idée même de stopper le processus électoral.

Préparation du matériel électoral à Bangui, le 29 décembre 2015.
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RCA: les candidats profitent du dernier jour de campagne électorale

La campagne des élections présidentielle et législatives en Centrafrique prend fin ce lundi soir après que le scrutin a été repoussé de trois jours en raison de contraintes logistiques

La campagne des élections présidentielle et législatives en Centrafrique prend fin ce lundi soir après que le scrutin a été repoussé de trois jours en raison de contraintes logistiques. Ce report au 30 décembre, qui signifie également prolongation de la campagne électorale, fait plutôt les affaires des candidats.

Certains candidats à l’élection présidentielle réclamaient sept jours de report au lieu des trois finalement annoncés pour, d’une part, satisfaire les contraintes logistiques et, d’autre part, pouvoir poursuivre la campagne électorale qui a été très courte. Dans les faits, elle aura duré moins de deux semaines après le référendum du 13 décembre.

Sitôt le report du premier tour au 30 décembre annoncé, les candidats les plus fortunés ont repris l’avion direction les provinces pour battre campagne dans le reste de la Centrafrique. Anicet Dologuélé, Désiré Kolingba, mais aussi Karim Meckassoua ont aussi prolongé leurs programmes dans l’arrière-pays. Ce dernier confiait d’ailleurs que ce report « l’arrangeait ».

Du côté des petits candidats, c’est l’occasion de visiter d’autres arrondissements de la capitale et de continuer les opérations de porte-à-porte. Les caravanes musicales qui sillonnent Bangui pour inciter les gens à voter pour tel ou tel candidat doivent s’arrêter ce lundi soir à minuit, clôture officielle des campagnes présidentielles et législatives.

Probité des autorités : la présidence répond aux critiques
En Centrafrique, la campagne en vue des élections de mercredi 30 décembre touche à sa fin. Au cours de cette campagne, des allégations et des commentaires ont été émis mettant en doute la probité de personnalités de la transition. La présidence répond par la voix de son porte-parole, Anicet Clément Guiyama Massogo.

Les candidats profitent des derniers jours pour convaincre. Ici, des partisans d’Augustin Agou, à Bangui, le 25 décembre 2015.
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Présidentielle en RCA: les soutiens de Bozizé accusent la France

Le nom de François Bozizé ne figure pas sur la liste des 30 candidats validée par la Cour constitutionnelle et dévoilée mardi

En Centrafrique, la liste des candidats validés par la Cour constitutionnelle a été dévoilée mardi : 30 candidats sont en lice pour les présidentielle. La candidature de François Bozizé, elle, a été rejetée car ce dernier ne s’est pas inscrit sur les listes électorales et que, selon les accords de Libreville de 2013, il ne peut pas briguer un autre mandat. Dans le pays, ses partisans sont déçus et en colère. Ils en veulent notamment à la France, qu’ils accusent d’avoir géré en coulisse l’éviction de François Bozizé.

Au siège du Kwa Na Kwa, le KNK, le parti de François Bozizé, les militants ne décolèrent pas. « C’est encore une ingérence française », peste l’un deux, en faisant référence aux propos de Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense.

Il y a quelques jours, le ministre avait pointé du doigt Bozizé et Noureddine Adam, leur intimant de ne pas se mettre en travers du processus électoral.

Pour Béa Bertin, le secrétaire général du KNK, l’exclusion de Bozizé ne va faire qu’attiser les tensions : « Vous allez voir la réaction des gens à l’invalidation de la candidature de Bozizé ! Nous ne sommes pas des extrémistes, mais cette situation d’injustice va nourrir de la haine, va nourrir des ressentiments, des ranc urs. C’est ce que nous craignons aujourd’hui. La poursuite du programme du parti, c’est que nous avons accepté les candidatures aussi bien pour les présidentielles que pour les législatives. Nous allons défendre les dossiers de nos candidats pour les législatives et nous pensons que nous allons nous réunir en bureau politique pour discuter de la question et de la position à prendre dans les jours à venir. »

Barricades
Après l’annonce de l’invalidation de la candidature de l’ex-président centrafricain, des jeunes pro-Bozizé mais aussi pro-Ngaïssona, l’ex-chef de file des miliciens anti-balaka qui s’est vu également exclure de la course à la présidentielle, ont commencé à ériger des barricades et à tirer en l’air dans plusieurs quartiers de Bangui.

Les gendarmes et policiers locaux sont rapidement intervenus, appuyés par le nouveau contingent Sénégalais de la Minusca, fraîchement débarqué à Bangui, peu avant la venue du pape, pour retirer les barricades des rues. La tension est progressivement retombée en début de soirée.

L’ex-président centrafricain François Bozizé.
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Cameroun: accusés de fraude, 46 candidats suspendus d’examens pour trois ans

La liste a été publiée mercredi par le Minesec. En plus de la suspension, certains d’entre eux, en l’occurrence, des enseignants, devront également répondre de leurs actes devant les tribunaux

Le ministère des Enseignements secondaires du Cameroun (Minesec) a publié, mercredi, une liste de 46 candidats et examinateurs qui ont été accusés de fraude et interdits de salles d’examens durant les trois prochaines sessions.

En plus de la suspension pendant trois ans, certains d’entre eux, en l’occurrence, des enseignants, devront également répondre de leurs actes devant les tribunaux.

Ils sont entre autres épinglés pour substitution de candidats, arnaque et extorsion de fonds, inscriptions frauduleuses, sous-traitance et soustraction des frais d’examen auprès des candidats, refus de corriger les copies, dépôts tardif des dossiers de candidature.

Pour ces pratiques interdites et bien d’autres, le ministre des Enseignements secondaires, Jean Ernest Masséna Ngallé Bibehe, a sévi.

Sont particulièrement concernés vingt candidats au Brevet d’études du premier cycle (BEPC), au Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et au Certificat d’aptitude pédagogique d’instituteurs de l’enseignement maternel et primaire (CAPIEMP), lors de la session 2015 écoulée.

Ces candidats composaient dans des régions de l’Adamaoua, du Centre, de l’Est, de l’Extrême-Nord et du Littoral.

Côté examinateurs, quinze enseignants ont été interpellés. Ils sont des propriétaires d’établissements, des responsables de cours du soir, des censeurs, des principaux d’instituts, des économes, etc.

La faute a été commise dans les régions du Centre, de l’Est, du Littoral, de l’Extrême-Nord et de l’Ouest.

La troisième catégorie de personnes sanctionnées est constituée de  »mercenaires », c’est-à-dire, des diplômés pour la plupart qui ont présenté le BEPC, le CAP ou le CAPIEM pour leurs amis ou pour des candidats moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes.

Au nombre de onze, ils ont été interpellés dans les régions de l’Adamaoua, du Centre et de l’Est.

Ces 46 candidats et examinateurs sont interdits des salles d’examen durant les trois prochaines sessions. Y compris des examens organisés par l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC).

Ces enseignants pourront continuer à exercer leurs fonctions mais certains devront répondre de leurs actes devant les tribunaux, a-t-on confié au Minesec.


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Mali: La campagne électorale atteint le dernier virage

Les 27 prétendants au fauteuil présidentiel n’ont plus qu’une petite semaine pour convaincre les électeurs

Démarrée tambour battant le dimanche 7 juillet, la campagne électorale comptant pour le premier tour du scrutin du 28 juillet amorce tranquillement cette semaine son dernier virage. Plus qu’une semaine pour les candidats pour convaincre, avec des arguments divers, les derniers sceptiques, convaincre ceux qui ne manifestent jusque là que peu d’engouement pour la politique ou sortir de leur sorteur ceux qui sont blasés par les agissements des hommes politiques. Après le retrait du candidat Tiébilé Dramé, ils ne seront plus que 27 candidats sur la ligne de départ le dimanche prochain. D’un constat général, les deux semaines de campagne électorale auront répondu aux attentes, en cela qu’elles se sont déroulées sans anicroche ou incidents majeurs. Même Kidal qui était jusqu’à la dernière minute le grand point d’interrogation a pris, in fine, la cadence électorale avant de donner des sueurs froides le samedi dernier avec l’enlèvement des agents électoraux qui ont été libérés le lendemain. Le retour de l’Administration et le passage de certains grands candidats à la présidentielle sont des raisons d’espérer quant à une hypothétique tenue du scrutin dans l’Adrar des Iforas. Les Maliens auront assisté à une campagne policée sans attaques ad hominem, sans délation, animosité ou dénigrement. Même s’il a été constaté par endroits une attaque par procuration menée par certains journalistes pour des desseins inavoués.

Tous les candidats tiennent presque le même discours

Un autre motif de satisfaction de cette campagne aura sans doute été l’absence presque du folklore(les sempiternelles ″Balani Show″ par exemple) qui a eu le don de tuer les années précédentes le débat. Ce qui n’occulte pas le caractère pour ainsi dire « sclérosé » des thèmes de campagne. Surfant sur la vague de la situation calamiteuse actuelle du Mali, tous les candidats ont presque manié le même langage : la promesse de restructurer l’armée, remettre l’école sur les rails, lutter contre la pauvreté, la corruption et la mauvaise gouvernance. Nous osons espérer que cette dernière semaine sera mise à profit pour sortir des sentiers battus, disons des mêmes discours éculés et faire des propositions plus accrocheuses susceptibles de pousser les électeurs vers les bureaux de vote. Une chose demeure sûre, c’est que de part et d’autre, les candidats jetteront toutes les dernières forces dans la balance électorale. Nul doute que les prétendants au fauteuil de Koulouba feront preuve d’une débauche d’énergie pour rallier le maximum d’électeurs à leur cause. En tout cas dans les états-majors politiques, c’est déjà la veillée. L’heure est à l’élaboration d’une stratégie de remobilisation des troupes avec en toile de fond l’incitation des électeurs à aller retirer les cartes NINA pour voter. De belles empoignades en perspective!

Les 27 prétendants au fauteuil présidentiel
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RDC: La liste définitive des 11 candidats à l’élection présidentielle est connue

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) à travers son président le pasteur Daniel NgoyMulunda, a communiqué les candidats en lice pour le scrutin du 28 novembre prochain.

Ils sont onze au total y compris Joseph Kabila, candidat à sa propre succession qui vont se challenger lors de l’élection présidentielle prévu le 28 Novembre en République Démocratique du Congo. Aucune surprise cependant dans la liste définitive présentée hier, lundi 26 septembre par Daniel NgoyMulunda: elle est identique à celle, provisoire, publiée mi-septembre. Et elle ne compte aucune femme, alors qu’en 2006, 33 candidats dont quatre femmes s’étaient présentées au scrutin, qui comportait alors deux tours. La Cour suprême de justice a donc rejeté les recours déposés par cinq candidats aux motifs de dossier incomplet, de caution non versée, ou de recours hors délai.

Le pasteur Ngoy Mulunda a invité les 11 prétendants à s’associer aux autres acteurs politiques pour procéder dans les meilleurs délais à la signature du code de bonne conduite, un engagement solennel à contribuer à l’organisation des élections libres, transparentes, démocratiques et apaisées. Les principaux partis de la majorité et de l’opposition l’ont signé début septembre, sauf l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. Motif: Celui-ci réclame plusieurs préalables, dont l’audit du fichier électoral. Une question qui devrait être étudiée mercredi 28 septembre prochain, lors d’un forum des partis politiques organisé par la Ceni. Sur la route de Kabila, qui est le seul représentant de la majorité présidentielle, se trouvent trois « poids lourds » de l’opposition: le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Étienne Tshisekedi (78 ans), qui avait boycotté les élections de 2006; l’ex-président de l’Assemblée nationale passé dans l’opposition en 2010, qui a fondé l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe (51 ans); et l’actuel président du Sénat, l’ancien mobutiste Léon KengowaDondo (76 ans).En 2006 (4,8% au 1er tour), Joseph-François Nzanga Mobutu, le fils de l’ex-dictateur zaïrois Joseph Mobutu, est à nouveau en lice, tout comme le Dr. Oscar Kashala (3,46% en 2006) et l’ex-rebelle et ancien ministre de la Décentralisation Antipas Mbusa (0,57%). Quant au Mouvement de Libération du Congo (MLC), dont le leader Jean-Pierre Bemba, battu au second tour de 2006 par Joseph Kabila, est détenu et jugé à la Cour pénale internationale (CPI), il ne présente pas de candidat. En réalité, le MLC a exclu l’un de ses cadres, Adam Bombole, qui se présente en tant qu’indépendant. Pour les élections législatives, prévues aussi le 28 novembre, la Céni a enregistré provisoirement plus de 19 000 candidats pour 500 sièges, et doit prochainement publier la liste définitive. Quelque 32 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour ces deux scrutins, les premiers d’une série (provinciales, sénatoriales, locales…) qui doit se terminer à l’été 2013.

Liste définitive des 11 candidats à la présidentielle du 28 novembre
1) Jean ANDEKA DJAMBA (Alliance des nationalistes croyants congolais)
2) Adam BOMBOLE INTOLE (indépendant)
3) Joseph KABILA KABANGE (indépendant)
4) François-Nicéphore KAKESE MALELA (Union pour le réveil et le développement du Congo)
5) Vital KAMERHE LWA-KANYIGINYI (Union pour la nation congolaise)
6) Oscar KASHALA LUKUMUENA (Union pour la reconstruction du Congo)
7) Léon KENGO WA DONDO (Union des forces du changement)
8) Antipas MBUSA NYAMWISI (indépendant)
9) François-Joseph MOBUTU NZANGA NGBANGAWE (Union des démocrates mobutistes)
10) Josué-Alex MUKENDI KAMAMA (indépendant)
11) Étienne TSHISEKEDI WA MULUMBA (Union pour la démocratie et le progrès social)

La Commission électorale nationale indépendante a publié la liste des 11 candidats retenus pour l’élection présidentielle
Radio Okapi)/n

Bernard Acho Muna: Un Outsider

Pour les prochaines présidentielles, il devra défier non seulement le président sortant Paul Biya, mais aussi John Fru Ndi son ancien camarade de parti

Construire un autre Cameroun
A 71 ans, Bernard Acho Muna est candidat à la présidentielle du 09 octobre 2011. Il représentera l’Alliance des Forces patriotiques (AFP). Il n’est pas le favori et le sait. Cela tient au fait qu’il devra combattre déjà contre Paul Biya, président sortant avec 29 ans de pouvoir et une volonté affirmée de son clan de le maintenir. Dans son propre fief aussi, il devra batailler contre John Fru Ndi, président du Social Democratic Front (SDF). Malgré tout, son atout serait d’après lui de jouir d’une bonne crédibilité. Les Camerounais ont besoin d’un candidat crédible, intègre, honnête; un homme qui a de l’amour pour son pays. Quelqu’un qui soit capable d’asseoir le changement tant souhaité et attendu. Je suis ce candidat, capable d’impulser le changement et la refondation d’une nouvelle société camerounaise portée vers des valeurs éthiques; la métamorphose des mentalités. Je suis prêt à uvrer pour un pays qui s’ouvre à de nouveaux investisseurs en tordant le cou à la corruption qui à ce jour, est un véritable fléau, frein au développement, a-t-il déclaré, alors qu’il venait de déposer sa candidature. Son programme politique est inscrit dans une plate forme, intitulé «Ensemble Construisons le Cameroun». Il rejette l’idée d’une candidature unique de l’opposition. De 1992 à ce jour, toutes les tentatives ont échoué. Les Camerounais n’ont plus foi qu’on puisse trouver ce candidat, même s’ils ont foi au changement. D’où la nécessité d’avoir quelqu’un comme moi, capable en ce moment, de leur rapporter ce changement a-t-il fait savoir sur ce sujet précis.

Pour une transition efficace
En résumé, le candidat de L’AFP pense que la création d’un Cameroun fort, développé et prospère, passe par l’élaboration d’une constitution qui rencontre l’assentiment et les aspirations de tous les Camerounais. Une constitution qui consacre la suprématie des institutions sur les intérêts individuels. Travaillons dans le sens de toujours faire dominer l’intérêt général. Un pays de bâtisseurs se reconnaît par la solidité de sa constitution et le respect dû aux institutions. Je vais veiller à ce que chaque Camerounais respecte la constitution. Nous ne sommes pas condamnés à être des éternels voleurs, corrupteurs et corrompus, des menteurs, des tricheurs et des imposteurs. Faire régner une justice sociale, redonner confiance aux Camerounais et améliorer leurs conditions de vie. j’en fais mon serment, précise-t-il. Son message est celui de quelqu’un qui veut permettre aux Camerounais de vivre une transition efficace et pertinente. Je m’engage solennellement à n’effectuer qu’un seul mandat de cinq ans. A 71 ans, je n’ai pas besoin de m’éterniser au pouvoir. J’accepte de changer la société pour la laisser à une jeunesse consciente, responsable et crédible. Une jeunesse débarrassée de tous les avatars et les fléaux tels que la corruption a-t-il en plus commenté. Sa candidature étant aujourd’hui admise, il lui faudra convaincre le peuple de l’ensemble de ces bonnes intentions. Le premier challenge pour ce célèbre avocat se faire connaître de la masse.

Bernard Muna, le candidat de L’AFP
africapresse.com)/n

Pour retrouver le respect
Pourtant, il bénéficie d’une solide réputation internationale et d’un héritage politique fort. Il porte le nom d’un père qui a marqué l’histoire du Cameroun, Solomon Tandeng Muna (ST Muna). Ce dernier ancien instituteur des Grassfields (région anglophone, nord ouest) devenu homme politique, Premier ministre du Cameroun, il aura été l’un des acteurs majeurs de la réunification des parties anglophone et francophone du pays. Bernard Muna lui, est d’abord procureur puis avocat. Il a observé les changements survenus au Cameroun et a développé un regard de plus en plus critique vis-à-vis de la politique menée par le pouvoir. Opposant du président Paul Biya, dès l’avènement du multipartisme, il sera parmi les fondateurs en 1990 du SDF (Social Democratic Front). Un parti qui a présenté un candidat à la présidentielle de 1992. En 1995 il quitte ce parti. Les raisons officielles de son départ restent très discutées. En 2007 il fondera l’AFP (Alliance des forces progressistes), qui se prépare à participer aux élections présidentielles déjà, puis municipales et législative de 2012. Tribalisme, corruption, mal gouvernance, Bernard Muna porte un bilan sévère sur les cinquante années d’indépendance camerounaise. Toute chose dont il pense qu’avec son aide le Cameroun pourrait surmonter. La chose la plus importante au Cameroun est de refaire un Cameroun qui embrasse les valeurs de probité, d’intégrité dans la gestion de la chose publique et la gestion de la société, quand un pays a perdu les valeurs positives, quand le degré de ces pertes est reconnu dans le monde entier, la crédibilité de notre pays, la crédibilité de notre État est dévalué, cela me frappe faisait-il savoir lors d’une de ses interventions.

Bernard Muna, « Ensemble Construisons le Cameroun »
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Les 10 propositions aux candidats pour le Cameroun de demain

Le débat politique se doit d’être ouvert à toutes les filles et tous les fils de la Nation

Promis à un brillant avenir dès son accession à l’indépendance en 1960, les multiples crises politiques et économiques qu’a traversées le Cameroun depuis cinquante ans n’ont pas permis à notre pays de se hisser au rang que les Camerounais estiment être le sien. Toujours locomotive de l’Afrique centrale, le Cameroun continue malheureusement d’évoluer bien en deçà de ses énormes potentialités. A l’approche de l’élection présidentielle du 9 Octobre prochain et parce que le débat politique se doit d’être ouvert à toutes les filles et tous les fils de la Nation, nous avons décidé, en tant que citoyens camerounais, d’y apporter notre modeste contribution à travers quelques propositions que nous jugeons fondamentales pour un développement durable et participatif dans notre pays.

Les thèmes clés de nos propositions tourneront autour de la préservation des pans stratégiques de notre économie, de l’instauration d’une politique de transparence économique et de l’amélioration du climat des affaires, préalables selon nous à la relance économique. Ces propositions seront avant tout indicatives des orientations cadres que nous souhaitons voir l’État prendre. Elles s’adressent principalement aux candidats à l’élection présidentielle qui, en s’engageant à les mettre en uvre, s’assureront le large soutien des différents pans de la société camerounaise. Les propositions que nous rendons publiques ici ne sauraient constituer un programme de gouvernement en soi. Elles ne constituent qu’un modeste recueil d’orientations exemptes de clivages partisans et issues d’un groupe de profonds patriotes, observateurs de la vie politique, et soucieux du développement de notre magnifique pays. Puissent ces orientations être mises en uvre pour l’avenir ou, tout au moins, susciter un véritable débat national sur le Cameroun que nous voulons pour demain.

Patriotisme économique
Mesure 1: Définir des secteurs stratégiques pour la souveraineté de l’État et limiter dorénavant à
49% la prise de participation étrangère dans les entreprises liées à ces secteurs (propriété foncière, énergie, ressources naturelles.)
Mesure 2: Créer une régulation «local content rule», obligeant les entreprises à capitaux majoritairement étrangers opérant sur le territoire à favoriser l’accès des populations locales aux fonctions dirigeantes et à assurer un transfert de compétences dans leur politique d’achat et de sous-traitance (secteurs pilotes à définir avec extension à l’ensemble du tissu économique)

Bonne gouvernance
Mesure 3: Limiter à deux mandats successifs les postes électifs au Cameroun (députés, maires, président de la République.), proscrire le cumul de mandats électifs et mettre en uvre avec le concours de la société civile un code électoral unique
Mesure 4: Renforcer la lutte contre le tribalisme à travers: la création d’un observatoire contre le tribalisme en charge de recenser les actes de discrimination ethnique soumis par les victimes sur l’ensemble du territoire; l’inscription des discriminations liées à l’ethnie comme délits de droit commun dans le code de procédure pénale; la révision des conditions d’admission dans les établissements publics sur concours en découpant le quota d’admis en deux tranches: l’une, majoritaire, composée des admis exclusivement au mérite sans tenir compte de l’ethnie et l’autre, minoritaire, composée des admis sur la base des répartitions régionales en vigueur actuellement; l’instauration de l’obligation dans tout établissement public secondaire d’apprendre une langue locale étrangère à la région d’enseignement à partir de la 4ème.

Amélioration du climat des affaires et transparence économique
Mesure 5: Déclarer les superficies de terres arables actuellement détenues par des capitaux locaux, étrangers et par l’État et réévaluer chaque année la superficie de terres arables disponibles au
Cameroun
Mesure 6: Émettre systématiquement un appel d’offre international, dument publié au journal officiel, pour toute attribution de nouvelle licence liée à l’exploitation des mines, de l’énergie et de toute autre ressource naturelle. Les processus et critères d’attribution seront partie intégrale des termes de l’appel d’offre. Les résultats seront également publiés au journal officiel, de même que les termes du contrat ou de la licence une fois attribués. A offre technique similaire, la licence d’exploitation sera attribuée en priorité à l’entreprise ayant découvert le gisement si sa proposition financière n’excède pas de plus de 15% celle de l’entreprise la moins disante.
Mesure 7: Augmenter la capacité de traitement du guichet unique des entreprises (hommes, moyens technique, NTIC) avec pour objectif de réduire les délais de création d’entreprise à 7 jours à d’ici a fin décembre 2012


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Développement
Mesure 8: Rendre accessible la propriété et au capital: Tout terrain non privé, occupé de façon continue pendant 5 ans, bâti, servant de commerce ou d’habitation, donnera droit de propriété à son occupant et exploitant à la condition que celui-ci ne soit détenteur d’aucun titre foncier dans son patrimoine, afin d’en limiter l’accès aux populations les plus démunis.
Mesure 9: Renforcer la lutte contre l’insécurité routière par: la mise en place d’un régime de licences d’une durée de 6 mois renouvelables à attribuer aux transporteurs exclusivement pour le régime particulier des voyages de nuit. Les transporteurs qui n’auront pas respecté certains critères de circulation (échec aux alcootests inopinés au départ des bus, quota fixé d’accidents ayant entrainé la mort dépassé, non respect des pré-requis techniques pour les véhicules, etc) pourront voir leurs licences non renouvelées. Le balisage du triangle routier qui génère le plus d’accident (Douala-Yaoundé-Bafoussam) avec la création de bandes d’arrêt d’urgence, le déploiement de panneaux de signalisation sur les artères particulièrement dangereuses et la mise en place de lampadaires sur les portions de route où le manque de visibilité accroit considérablement le risque d’accident; ce en attendant la mise en place complète d’infrastructures routières telles que des autoroutes.
Mesure 10: Faire de l’éducation, du numérique, de l’agriculture et de la santé, des grandes causes nationales
1. Éducation
a. Garantir l’accès a une éducation gratuite et obligatoire jusqu’à la classe de 3e au minimum
b. Octroyer systématiquement des bourses d’étude de 5 ans dans les universités nationales pour tous les bacheliers titulaires de la mention assez bien au minimum
c. Rénover et mettre à niveau les infrastructures (résidences étudiantes, bâtiments, bibliothèques, laboratoires) et équipements dans les établissements d’enseignement public, avec un minimum d’un ordinateur pour 15 étudiants dans le supérieur et d’un pour 30 dans le secondaire
d. Assurer une parfaite indépendance du système éducatif vis a vis de l’appareil politique.
Les recteurs ne doivent plus être nommés par le gouvernement mais désignés parmi les enseignants les plus gradés.
e. Revaloriser les filières professionnelles et rendre plus cohérent le système de formations supérieures avec les besoins du marché du travail
2. Numérique
a. Déployer la fibre optique dans la totalité des administrations publiques, priorité étant donnée aux établissements d’enseignement secondaire et supérieur, au forces de sécurité (police, gendarmerie, forces armées) et à la santé publique
b. Augmenter la concurrence dans le secteur des télécoms et abaisser les couts via l’instauration du haut débit mobile (Lancement c’appel d’offre international pour l’octroi d’une troisième licence de téléphonie mobile ainsi qu’un appel d’offre national pour l’octroi d’une quatrième licence de téléphonie mobile à un opérateur à capitaux majoritairement locaux, octroi de licences de téléphonie mobile dernière génération, etc.)
3. Agriculture
a. Dynamiser la riziculture locale et promouvoir des alternatives à la farine de blé, afin de réduire massivement les importations de produits agricoles et notamment l’importation de riz et de blé
b. Augmenter significativement les budgets dédiés à la recherche agronomique et financer les intrants, les outils de production agro-pastoraux, les structures d’accompagnement et de formation du monde rural, afin d’augmenter la production locale et à grande échelle de cultures vivrières
4. Santé
a. Rénover les infrastructures hospitalières
b. Créer une agence de contrôle des services de santé (contrôle des médicaments et de leur distribution en milieu hospitalier, contrôle de la déontologie lors de la prise en charge des patients, contrôle sanitaire)

Les électeurs et citoyens camerounais qui souhaitent rejoindre le collectif ou adhérer au pacte peuvent le faire sur http://www.cameroonpact.com


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Recrutement spécial au Cameroun: Au moins 275 000 candidats vont échouer

D’après le ministre de la fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra), plus de 300 000 candidatures seront enregistrées à la date du 14 avril 2011

239 335 candidats enregistrés au 8 avril 2011
Emmanuel Bondé se veut objectif, paternel et rassurant. «Avant la clôture de l’opération prévue demain 14 avril 2011, on aura dépassé la barre des 300 000 postulants», reconnait le Minfopra. «Et si nous dépassons les 300 000, je voudrais inviter les Camerounais à comprendre qu’il y aura 275 000 qui vont échouer. Il faut le comprendre. L’administration s’engage à travailler dans l’objectivité absolue. Nous attendons également des candidats qu’ils en fassent de même et comprennent que l’Etat s’est limité à recruter 25 000 candidats», souligne Emmanuel Bondé cité par Cameroon Tribune de ce mardi 12 avril 2011. Ce dernier a encore fait le point sur l’opération ce 8 avril 2011, à Yaoundé, après celui du conseil de cabinet tenu le 31 mars 2011 sous les auspices du Premier ministre Philémon Yag. D’après le Minfopra, le 8 avril 2011, ses équipes déployées sur le terrain avaient déjà recensé 239 335 candidats, soit une augmentation de 136 288 par rapport à la dernière évaluation. A partir des chiffres publiés le 8 avril, il y a 214 365 candidats qui sont déjà sûr d’échouer. Et si l’on rejoint la prophétie du Minfopra, c’est en moyenne 275 000 candidats qui seront disqualifiés. Puisque le gouvernement n’en recherche que 25 000 au total.

13 700 postes mis sous concours
Que vont-ils devenir et surtout qu’est-ce que le gouvernement ferra d’eux ? Eux qui, pendant des jours, voire des semaines pour certains, ont bravé tous les obstacles et sacrifié leurs familles pour déposer leurs dossiers ? Jusqu’ici, le gouvernement n’a pas encore trouvé de solution. Même si le Minfopra prépare déjà psychologiquement les futurs recalés, en faisant le bilan des efforts déployés par le gouvernement au bénéfice des jeunes. «Auparavant, nous avons déjà recruté une centaine de milliers de candidats et pendant l’année en cours, nous avons sous la main 13 700 postes encore mis en concours et ça ce n’est que du fait de la fonction publique. Les autres administrations vont offrir beaucoup plus aux jeunes Camerounais. Je fais cette déclaration liminaire pour que les uns et les autres sachent à quoi s’en tenir et que ceux qui vont être retenus dans les 25 000 ne pensent pas qu’il y a triomphalisme particulier. Ils ont eu cette part mais le Chef de l’Etat a fait une part plus grosse encore en dehors de la fonction publique», déroule Emmanuel Bondé. Sur le terrain, malgré tout, l’embouteillage se poursuit.

40 000 dossiers enregistrés à Douala
A Douala, les rangs kilométriques sont toujours visibles dans l’enceinte du gouvernorat et de la sous-préfecture de Douala I. D’après les chiffres du 8 avril, on était déjà à environ 40 000 dossiers réceptionnés dans les postes de la capitale économique. Etant donné que la fréquence d’enregistrement des dossiers n’a pas changé, nombreux sont ceux qui ne parviendront pas à déposer leurs dossiers à l’échéance. A moins que la date butoir ne soit rallongée. Or, le Monfopra n’a pas cette intention. «Nous ne voulons pas aller au-delà du 14 avril. Aujourd’hui, tout le monde savait que le 14 avril ce serait terminé. A la rigueur, c’est peut-être ceux qui postulent à des mises à jour qui devraient être encore dans les files. On ne devrait plus avoir de grosses files de nouveaux demandeurs. Donc, la date du 14 avril reste valable pour la clôture», précise Emmanuel Bondé, en donnant également des assurances quant à la prise en charge des nouvelles recrues. «Le ministre des Finances a donné toutes les assurances à ce sujet. J’ajouterai simplement que la mission du FMI qui a récemment séjourné au Cameroun n’a émis aucune objection pour la conduite de cette opération», relève-t-il.

Au moins 275 000 candidats vont échouer au recrutement spécial du Cameroun
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